
En discorde depuis 2009, les deux politiciens, qui sont de même père et de même mère ne se sont jamais fait de cadeaux depuis lors. Leur discorde qui était connue de tout Bambey et même au-delà a parfois fait les choux gras de la presse nationale. "C’était effectivement douloureux pour moi d’avoir cette distance avec ma sœur de même père et de même mère depuis de nombreuses années. Ça date de 2009. Mais Dieu a fait que la cérémonie d’aujourd’hui a servi de déclic grâce au doyen Ibrahima Fall (ancien ministre) pour qu’on puisse se donner la main, qu’on puisse tourner la page et qu’on puisse regarder devant", a indiqué le député Pape Mbodji. "Désormais en ce qui me concerne, il n’y a plus de problème entre Aida Mbodji et moi", a-t-il souligné. Toutefois, il a insisté sur son encrage à l’APR, faisant même un clin d’œil à sa sœur. "Il est clair que moi je suis à l’APR et j’y reste. Si Aida Mbodji effectivement veut me rejoindre à l’APR, ce sera avec plaisir, mais si elle reste au PDS ça ne changera absolument rien dans la bonne entente que nous avons", a poursuivi M. Mbodji. Reconnaissant la grandeur de son frère qui est venu lui serrer la main, Aida Mbodji inscrit désormais son différend avec son frère sur le compte du passé. Pour autant, elle a tenu à faire une distinction entre les questions familiales et celles politiques, insistant sur son engagement au sein du PDS. "C’est avec grandeur que mon grand-frère a pris l’initiative de me tendre la main à laquelle j’ai répondu. Je crois qu’à partir de ce moment, il n’y a plus lieu de parler d’un problème ou d’un conflit entre un frère et une sœur. Ainsi, la hache de guerre est enterrée", a-t-elle notamment dit. L’école Cheikh Awa Balla Mbacké qui croule aujourd’hui sous ses 64 ans a été fréquentée par plusieurs générations de Bambeyois dont Aida et Pape Mbodji qui ont vécu samedi une double émotion liée aux souvenirs d’une jeunesse studieuse et à la fraternité retrouvée.
Aps
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