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Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : La société civile ouest-africaine déterminée à s’opposer

La société civile ouest-africaine s’arme pour faire face à la criminalité financière dans la région. À Dakar, dans le cadre d’une rencontre, les membres desdites organisations travaillent sur des stratégies de réseautage pour la mise en place d’un système de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.


Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Août 2012 à 02:09 | | 0 commentaire(s)|

Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : La société civile ouest-africaine déterminée à s’opposer
Les membres des organisations de la société civile ouest-africaine, impliquées dans la lutte contre la corruption, la concussion et la mal gouvernance, ont décidé d’œuvrer désormais en synergie pour faire face à la criminalité financière qui fragilise dangereusement les économies de la région. Ces membres des organisations de la société civile africaine sont conscients du fait que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) ralentissent le développement économique, menacent la stabilité sociale et politique, provoquent une augmentation artificielle du coût des affaires et entravent les investissements étrangers directs.

En conclave depuis, lundi 06 août à Dakar, dans le cadre d’un atelier régional organisé par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba) en Afrique de l’Ouest, la société civile régionale peaufine des stratégies de réseautage pour la mise en œuvre d’un système fort en lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Elle se veut un maillon très important contre ces deux fléaux. Président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), Demba Diallo soutient que la rencontre de Dakar traduit «les ambitions et la volonté du Giaba» de mettre à la disposition des décideurs et du grand public, la bonne information sur ces fléaux qui touchent le monde entier et tous les secteurs économiques.

Dr Abdullahi Shehu, Directeur général du Giaba, de signaler que «la participation de la société civile reste au cœur de la lutte mondiale contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Et son implication dans la croisade servira de plate-forme efficace, véritable et durable pour apporter des changements politiques». En utilisant la persuasion comme une stratégie, la société civile exprime un besoin de comprendre quelle est la contribution spécifique qu’elle peut ou doit apporter pour surmonter la menace du blanchiment des capitaux et le financement des activités terroristes en vue de transformer la compréhension, les attitudes et les normes du public.

Professeur Amsatou Sow Sidibé, ministre-conseiller du président de la République, représentant le ministre de l’Intérieur, constate que, «parmi les nouveaux phénomènes apparus et qui menacent les fondements de nos jeunes Etats, figurent malheureusement le blanchiment des capitaux, le trafic de drogue, la criminalité transfrontalière et le terrorisme. Des faits qui gangrénent nos Etats», regrette-t-elle. Non sans indiquer : «La volonté politique des Etats reste insuffisante. Or, sans cette volonté, il sera difficile d’éradiquer ces fléaux.» Mme Sidibé considère le blanchiment de capitaux comme un «cancer» qu’il faut combattre pour la survie de nos jeunes nations. «Des stratégies de lutte et de communication plus agressives devraient être menées», souligne-t-elle.

La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, recommande Dr Abdullahi Shehu, doit être une responsabilité collective de toutes les parties prenantes en vue de protéger les économies et les systèmes financiers contre le blanchiment du produit du crime.

Source : L’Observateur

( Les News )