Le journaliste, Xavier Monnier, exploitant les bonnes feuilles du livre de Raphaëlle Bacqué, intitulé « L' Enfer de Matignon », est largement revenu sur la cérémonie décorative du Président de l'Assemblée Nationale, Macky Sall au Sénat français. Selon le site Bakchich, Wade a tenu ces mots à Macky Sall, lors de l'audience qu'il lui a accordée en marge de la manifestation : « Mais tu ne vois pas que tu nous as mis dans l'embarras. S'ils t'ont remis une médaille à Dakar, c'était pour ne pas le faire en France. Tu as failli humilier le Sénégal avec tes bêtises, qu'est ce qui t'a pris ? ». Réponse penaude d'un Macky aux abris : « c'est la faute de mon entourage ». Et, pour illustrer la colère de Wade, Xavier Monnier raconte que le Président de l'Assemblée nationale du Sénégal qui était invité par un parlementaire « a fait croire à la presse sénégalaise qu'il avait été invité très officiellement par le Sénat ». Mais, citant la lettre du Continent, l'auteur de l'article soutient que le Président de la Chambre haute, Christian Poncelet, n'était au courant de rien. Et c'est en catastrophe que Bernard Accoyer, le Président de l'Assemblée nationale française a été dépêché pour discutailler avec Macky le 9 septembre, « afin de ne pas humilier le Sénégal et après demande du Président Wade », rit-on encore au Quai d'Orsay, lit-on sur le site Bakchich. Le 10 septembre, si les cartons d'invitation à la réception en l'honneur de Macky mentionnaient le « haut patronage » de Christian Poncelet, nulle trace du président du Sénat sur place…Le journaliste parle également du sort qui a été réservé aux Premiers ministres sénégalais. « Pourtant communément appelé pays de la Téranga (l'hospitalité en wolof), le Sénégal n'est pas à franchement parler la terre promise des Premiers ministres. En récompense de leurs efforts pour l'État, les braves chefs de gouvernement sénégalais récoltent au choix mise en examen, mise à mort politique, embastillement voire exil obligé. Charmant. Et qu'importe le sexe », écrit le journaliste. Pour illustrer ses propos, il cite le cas de Mame Madior Boye. « Première femme sénégalaise à accéder à la primature en 2001, Mame Madior Boye, remerciée en novembre 2002, n'a reçu son cadeau d'adieu que la semaine dernière, le vendredi 12 septembre exactement. Et par les autorités françaises : un mandat d'arrêt international pour son rôle dans la gestion du drame du Joola. Une paille. Le 26 septembre 2002, le ferry –légèrement surchargé- qui faisait la liaison entre Dakar et Ziguinchor sombrait faisant 1 863 morts. Sans que les secours ne se pressent trop pour intervenir, ni que le pouvoir politique réagisse prestement… Une jolie solidarité gouvernementale s'est instaurée à Dakar depuis l'annonce du mandat d'arrêt de Mame Madior Boye. Le ministre de la Justice Madicke Niang indiquant que tout serait mis en œuvre pour casser ces mandats », écrit-il.
Source: L'observateur
Source: L'observateur