« Une famille, un toit », a dit le Président de la République. Pour l’heure, la réalité est tout autre pour les dakarois. Les prix du logement grimpent en flèche. C’est ce qui a amené la Commission d’enquête parlementaire à s’entretenir avec les citoyens pour recueillir leurs points de vue sur les causes et les pistes de sorties de ce courant inflationniste. Elle s’est tenue dans la salle de la commission des affaires financière de l’Institution parlementaire.
De l’avis du vice président de la commission d’enquête parlementaire sur le coût du loyer, Abdoulaye Sène, « nous n’avons pas voulus se contenter d’une information institutionnelle avec l’avis des différents acteurs du secteur. C’est pourquoi nous avons tenus à donner la parole aux citoyens pour avoir un rapport final exhaustif ».
Cette rencontre a été l’occasion pour Alioune Bâ, citoyen sénégalais d’inviter l’Etat à revenir sur l’ancien système. Avec, notamment, l’Office des habitats à loyer modéré (Ohlm) et la Sicap, et le fond d’appui qui permettait de réguler le secteur. « L’Etat a une très grande part de responsabilité dans la cherté du coût du loyer et il s’est dégagé de la question au détriment des privés », a-t-il soutenu. Parallèlement à cela, M. Bâ estime que « les Sénégalais vivent au dessus de leurs moyens, c’est ce qui explique, aussi, cette cherté ». Sur ce point, Chérif Mané, étudiant en sociologie, faisant une relation entre le Smic sénégalais et le coût de location estime que « certain citoyen débourse près de 60% de leur revenu pour se loger ».
En plus de ça, explique Alioune Bâ, une volonté d’amortissement de l’investissement immobilier pousse certains propriétaires à revoir à la hausse leur tarification. Ce qui fait dire à ce dernier qu’il est nécessaire de penser à la « réduction du prix des matériaux de construction ou une subvention de ces derniers par l’Etat ». Aliou Ba désapprouve l’option de la diminution de 20 ou 50 % du coût des loyers car « cela aura un impact sur les retombées fiscales », a-t-il dit.
La spéculation, au cœur du système
« Quand l’Etat dort, les spéculateurs se réveillent ». C’est ce que semblent insinuer la plupart des participants à cette discussion citoyenne qui n’ont pas manqués d’évoquer la question des intervenants immobiliers. Les spéculateurs ou encore courtiers immobiliers sont partout dans Dakar. Ils sont devenus un maillon essentiel et incontournable dans la chaîne de location. Courtage immobilier, moyen de survie ou arnaque ? C’est la question qui surgit de l’intervention de l’étudiant en sociologie, Chérif Mané. En effet, il explique son étonnement en brandissant la procédure de visite et d’attribution des locaux qu’effectuent ces derniers. Il est toujours décrié le fait que d’abord, les frais de visite soient fixés à 2000 F Cfa, que le client accepte ou pas le studio ou l’appartement visité. Ensuite, s’il y a accord entre les deux, les frais de courtage s’élève à 100% du prix de location. C’est la raison pour laquelle ce jeune étudiant demande à ce que l’Etat intervienne à ce niveau car « chaque jour le nombre de plainte sur la question de la location augmente dans les différents commissariats de Dakar ».
« Un frein au mariage »
La politique immobilière actuelle de l’Etat est-elle un moyen pour contrôler la croissance démographique ? Du moins c’est la question que s’est posé Chérif Mané. Cet étudiant en sociologie estime que le coût exorbitant des loyers décourage beaucoup de jeunes à convoler en juste noce. Ce qui lui apparaît comme un moyen de maîtriser l’évolution du taux démographique. « Les jeunes n’ont pas accès aux chambres parce que c’est trop chère. C’est d’ailleurs pourquoi les étudiants s’entre tuent à l’Université pour avoir une chambre, même à douze », a-t-il précisé.
Bemba Ibn Younoussou SIBY
Sud Quotidien
De l’avis du vice président de la commission d’enquête parlementaire sur le coût du loyer, Abdoulaye Sène, « nous n’avons pas voulus se contenter d’une information institutionnelle avec l’avis des différents acteurs du secteur. C’est pourquoi nous avons tenus à donner la parole aux citoyens pour avoir un rapport final exhaustif ».
Cette rencontre a été l’occasion pour Alioune Bâ, citoyen sénégalais d’inviter l’Etat à revenir sur l’ancien système. Avec, notamment, l’Office des habitats à loyer modéré (Ohlm) et la Sicap, et le fond d’appui qui permettait de réguler le secteur. « L’Etat a une très grande part de responsabilité dans la cherté du coût du loyer et il s’est dégagé de la question au détriment des privés », a-t-il soutenu. Parallèlement à cela, M. Bâ estime que « les Sénégalais vivent au dessus de leurs moyens, c’est ce qui explique, aussi, cette cherté ». Sur ce point, Chérif Mané, étudiant en sociologie, faisant une relation entre le Smic sénégalais et le coût de location estime que « certain citoyen débourse près de 60% de leur revenu pour se loger ».
En plus de ça, explique Alioune Bâ, une volonté d’amortissement de l’investissement immobilier pousse certains propriétaires à revoir à la hausse leur tarification. Ce qui fait dire à ce dernier qu’il est nécessaire de penser à la « réduction du prix des matériaux de construction ou une subvention de ces derniers par l’Etat ». Aliou Ba désapprouve l’option de la diminution de 20 ou 50 % du coût des loyers car « cela aura un impact sur les retombées fiscales », a-t-il dit.
La spéculation, au cœur du système
« Quand l’Etat dort, les spéculateurs se réveillent ». C’est ce que semblent insinuer la plupart des participants à cette discussion citoyenne qui n’ont pas manqués d’évoquer la question des intervenants immobiliers. Les spéculateurs ou encore courtiers immobiliers sont partout dans Dakar. Ils sont devenus un maillon essentiel et incontournable dans la chaîne de location. Courtage immobilier, moyen de survie ou arnaque ? C’est la question qui surgit de l’intervention de l’étudiant en sociologie, Chérif Mané. En effet, il explique son étonnement en brandissant la procédure de visite et d’attribution des locaux qu’effectuent ces derniers. Il est toujours décrié le fait que d’abord, les frais de visite soient fixés à 2000 F Cfa, que le client accepte ou pas le studio ou l’appartement visité. Ensuite, s’il y a accord entre les deux, les frais de courtage s’élève à 100% du prix de location. C’est la raison pour laquelle ce jeune étudiant demande à ce que l’Etat intervienne à ce niveau car « chaque jour le nombre de plainte sur la question de la location augmente dans les différents commissariats de Dakar ».
« Un frein au mariage »
La politique immobilière actuelle de l’Etat est-elle un moyen pour contrôler la croissance démographique ? Du moins c’est la question que s’est posé Chérif Mané. Cet étudiant en sociologie estime que le coût exorbitant des loyers décourage beaucoup de jeunes à convoler en juste noce. Ce qui lui apparaît comme un moyen de maîtriser l’évolution du taux démographique. « Les jeunes n’ont pas accès aux chambres parce que c’est trop chère. C’est d’ailleurs pourquoi les étudiants s’entre tuent à l’Université pour avoir une chambre, même à douze », a-t-il précisé.
Bemba Ibn Younoussou SIBY
Sud Quotidien