Les langues continuent encore à se délier en ce qui concerne la participation financière de Lamine Diack pour d’une part déstabiliser le régime d’Abdoulaye Wade et d’autre part, lui faire quitter le pouvoir en 2012 avec l’aide d’autres forces de la société civile. Dans un dossier confidentiel de leral.net, il est clairement montré les tenants et les aboutissants de ce « complot » sénégalo-russe, avec en filigrane le Stade Assane Diouf et la candidature de Karim Wade à la Mairie de Dakar en 2009.
Tout est parti d’un mail strictement confidentiel que son fils Papa Massata Diack lui a adressé le 29 juillet 2013 à titre personnel que les enquêteurs ont extrait de son ordinateur.
Dans ce mail de Papa Massata Diack, il y est fait mention du rôle politique de Lamine Diack dans la tentative de faire chuter Wade entre 2011 et juillet 2012.
Au vu de cet e-mail, Lamine Diack en bon capitaine, avait décidé a de se lancer dans le bain, après un d’un accord conclu avec un certain Valentin Balakhnichev (Ndlr : ex-trésorier de l'IAAF et ancien président de la Fédération russe) pour qu’il assure le financement des campagnes électorales sénégalaises de 2012.
Lamine Diack avait ainsi expliqué aux enquêteurs avoir financé la campagne électorale de la présidentielle de 2012 au Sénégal, afin de faire tomber Abdoulaye Wade de son piédestal.
Ainsi, il fallait financer les jeunes pour une campagne électorale dans des conditions optimales de performance.
« Il fallait financer notamment les déplacements des jeunes afin de battre campagne. J’avais donc besoin de financement pour louer des véhicules, pour louer des salles de meeting, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers des villes du Sénégal », a martelé Lamine Diack dans un dossier confidentiel consulté par Leral.net.
« Valentin Balakhnichev faisait partie de l’équipe de M. Poutine et, à ce moment-là, il y avait des problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Moi, il fallait que je gagne Dakar. Nous nous sommes entendus. La Russie a financé. C’est Valentin Balakhnichev qui a organisé tout cela. C’est Papa Massata Diack qui s’est occupé du financement avec Valentin Balakhnichev », a aussi ajouté le président Lamine Diack.
C’est après avoir rencontré le président Vladmir Poutine à Moscou en 2006 que Lamine Diack qui était alors membre du CIO, avait entretenu des relations privilégiées avec Poutine en tant conseiller du président russe.
Chose la plus cocasse, c’est la destruction du Stade Assane Diouf au profit du projet Kawsara, qui avait fait sorti Lamine Diack de ses gonds.
Déjà en en 2005-2006, Lamine Diack, après sa retraite politique en 1993, s’était déjà opposé à Abdoulaye Wade, sur la construction des Chinois d’un projet au lieu et place du stade Assane Diouf de Rebeuss dans sa circonscription.
Ce combat a été d’ailleurs mené sans succès par le Collectif René Sanchez de Rebeuss. Finalement, c’est en février 2008 que le Stade Assane Diouf a été détruit en février 2008, avec le début des constructions du projet Kawasara par les Chinois qui avait alors défrayé la chronique.
Déjà lors de la campagne électorale 2012, Macky Sall avait promis de rendre le stade à Rebeuss s’il devenait le président de la République. Une promesse que « Wathiathia » n’a pas tenu.
En plus du stade Assane Diouf, Lamine Diack s’était aussi opposé à la volonté de Karim Wade de briguer la Mairie de Dakar, lors des municipales de 2009.
Lamine Diack se confie. « je décide alors de tout faire pour qu’il soit battu. Je sollicite alors l’aide des Russes en m’adressant à Valentin Balakhnichev qui fait partie du conseil présidentiel russe sur le sport. Cette décision ne relevait pas de Valentin Balakhnichev ; je lui ai demandé de faire passer le message à M. Poutine. (…) Le message est passé. J’étais en contact avec l’ambassadeur de Russie à Dakar depuis mon entretien avec M. Poutine en 2006. Valentin Balakhnichev a fait passer le message et l’ambassadeur m’a contacté », explique longuement l’ancien maire de Dakar.
Khalifa Sall, le coordonnateur
Lamine Diack poursuit : « La Russie a donné 400-450.000 euros pour la campagne. L’argent a servi à déplacer les jeunes. Il fallait des voitures pour faire le tour des quartiers, des villages. Il fallait faire des manifestations. Il fallait aussi des véhicules, du carburant, des meetings. Je ne me suis pas occupé du détail. On a gagné les municipales. C’est l’actuel maire de Dakar (Ndlr : Khalifa Sall) qui était chargé de coordonner tout cela. J’ai soutenu l’opposition qui a été regroupée dans des Assises nationales. J’ai tenu informé Valentin Balakhnichev de ce financement électoral intervenu en 2009. La Russie souhaitait avoir une influence au Sénégal. »
Ce n’est pas tout, d’autant que c’est concrètement en fin d’année 2011 que Lamine Diack a encore approché les Russes, dans la perspective des élections présidentielle et législatives de 2012.
« J’ai eu des entretiens avec M. Mutko, Ministre des Sports et membre du comité exécutif de la FIFA. Un jour il m’a demandé si j’étais candidat pour la présidence du Sénégal. Je lui ai dit que je le serais s’il y avait un consensus pour faire une transition. J’ai demandé à Valentin Balakhnichev de faire passer le message : je ne me présente pas, mais il faut qu’on aide l’opposition à gagner, à savoir les partis politiques, les membres des Assises Nationales et les mouvements de jeunes. Valentin Balakhnichev m’a dit que la Russie aiderait et la réponse a été la même du côté de l’ambassade », explique-t-il.
Avant de conclure : « C’est mon fils Papa Massata Diack qui devait coordonner tout cela. » (A suivre)
Massène DIOP Leral.net
Tout est parti d’un mail strictement confidentiel que son fils Papa Massata Diack lui a adressé le 29 juillet 2013 à titre personnel que les enquêteurs ont extrait de son ordinateur.
Dans ce mail de Papa Massata Diack, il y est fait mention du rôle politique de Lamine Diack dans la tentative de faire chuter Wade entre 2011 et juillet 2012.
Au vu de cet e-mail, Lamine Diack en bon capitaine, avait décidé a de se lancer dans le bain, après un d’un accord conclu avec un certain Valentin Balakhnichev (Ndlr : ex-trésorier de l'IAAF et ancien président de la Fédération russe) pour qu’il assure le financement des campagnes électorales sénégalaises de 2012.
Lamine Diack avait ainsi expliqué aux enquêteurs avoir financé la campagne électorale de la présidentielle de 2012 au Sénégal, afin de faire tomber Abdoulaye Wade de son piédestal.
Ainsi, il fallait financer les jeunes pour une campagne électorale dans des conditions optimales de performance.
« Il fallait financer notamment les déplacements des jeunes afin de battre campagne. J’avais donc besoin de financement pour louer des véhicules, pour louer des salles de meeting, pour fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers des villes du Sénégal », a martelé Lamine Diack dans un dossier confidentiel consulté par Leral.net.
« Valentin Balakhnichev faisait partie de l’équipe de M. Poutine et, à ce moment-là, il y avait des problèmes de suspension des athlètes russes à quelques mois des championnats du monde en Russie. Moi, il fallait que je gagne Dakar. Nous nous sommes entendus. La Russie a financé. C’est Valentin Balakhnichev qui a organisé tout cela. C’est Papa Massata Diack qui s’est occupé du financement avec Valentin Balakhnichev », a aussi ajouté le président Lamine Diack.
C’est après avoir rencontré le président Vladmir Poutine à Moscou en 2006 que Lamine Diack qui était alors membre du CIO, avait entretenu des relations privilégiées avec Poutine en tant conseiller du président russe.
Chose la plus cocasse, c’est la destruction du Stade Assane Diouf au profit du projet Kawsara, qui avait fait sorti Lamine Diack de ses gonds.
Déjà en en 2005-2006, Lamine Diack, après sa retraite politique en 1993, s’était déjà opposé à Abdoulaye Wade, sur la construction des Chinois d’un projet au lieu et place du stade Assane Diouf de Rebeuss dans sa circonscription.
Ce combat a été d’ailleurs mené sans succès par le Collectif René Sanchez de Rebeuss. Finalement, c’est en février 2008 que le Stade Assane Diouf a été détruit en février 2008, avec le début des constructions du projet Kawasara par les Chinois qui avait alors défrayé la chronique.
Déjà lors de la campagne électorale 2012, Macky Sall avait promis de rendre le stade à Rebeuss s’il devenait le président de la République. Une promesse que « Wathiathia » n’a pas tenu.
En plus du stade Assane Diouf, Lamine Diack s’était aussi opposé à la volonté de Karim Wade de briguer la Mairie de Dakar, lors des municipales de 2009.
Lamine Diack se confie. « je décide alors de tout faire pour qu’il soit battu. Je sollicite alors l’aide des Russes en m’adressant à Valentin Balakhnichev qui fait partie du conseil présidentiel russe sur le sport. Cette décision ne relevait pas de Valentin Balakhnichev ; je lui ai demandé de faire passer le message à M. Poutine. (…) Le message est passé. J’étais en contact avec l’ambassadeur de Russie à Dakar depuis mon entretien avec M. Poutine en 2006. Valentin Balakhnichev a fait passer le message et l’ambassadeur m’a contacté », explique longuement l’ancien maire de Dakar.
Khalifa Sall, le coordonnateur
Lamine Diack poursuit : « La Russie a donné 400-450.000 euros pour la campagne. L’argent a servi à déplacer les jeunes. Il fallait des voitures pour faire le tour des quartiers, des villages. Il fallait faire des manifestations. Il fallait aussi des véhicules, du carburant, des meetings. Je ne me suis pas occupé du détail. On a gagné les municipales. C’est l’actuel maire de Dakar (Ndlr : Khalifa Sall) qui était chargé de coordonner tout cela. J’ai soutenu l’opposition qui a été regroupée dans des Assises nationales. J’ai tenu informé Valentin Balakhnichev de ce financement électoral intervenu en 2009. La Russie souhaitait avoir une influence au Sénégal. »
Ce n’est pas tout, d’autant que c’est concrètement en fin d’année 2011 que Lamine Diack a encore approché les Russes, dans la perspective des élections présidentielle et législatives de 2012.
« J’ai eu des entretiens avec M. Mutko, Ministre des Sports et membre du comité exécutif de la FIFA. Un jour il m’a demandé si j’étais candidat pour la présidence du Sénégal. Je lui ai dit que je le serais s’il y avait un consensus pour faire une transition. J’ai demandé à Valentin Balakhnichev de faire passer le message : je ne me présente pas, mais il faut qu’on aide l’opposition à gagner, à savoir les partis politiques, les membres des Assises Nationales et les mouvements de jeunes. Valentin Balakhnichev m’a dit que la Russie aiderait et la réponse a été la même du côté de l’ambassade », explique-t-il.
Avant de conclure : « C’est mon fils Papa Massata Diack qui devait coordonner tout cela. » (A suivre)
Massène DIOP Leral.net