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CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA SIRN : Les bizarreries de Massaly

Remplacé officiellement hier par Moussa Bâ, le passage de Mouhamadou Lamine Massaly à la tête du Conseil d'administration de la Sirn sera inscrite dans l'histoire de cette société. Le responsable libéral, qui s'est autoproclamé «baye-fall» du Président Wade, y a laissé des souvenirs marquants. Entre bouderies et barbaries...


Rédigé par leral.net le Samedi 30 Juillet 2011 à 03:57 | | 1 commentaire(s)|

CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA SIRN : Les bizarreries de Massaly
Mouhamadou Lamine Massaly n'a pas assisté à la cérémonie de passation de service; hier, à la tête du Conseil d'administration de la Société des infrastructures de réparation navale de Dakar (Sirn). Le leader des jeunes «wadistes» a fait la politique de la chaise vide, mais cela n'a pas empêché son successeur, Moussa Bâ (un enseignant originaire de la région de Tamba et proche de Khouraïchi Thiam, ministre de l’Economie maritime, Ndlr), de prendre fonction. Si une bonne frange des membres du Conseil d'administration concluent à une «bouderie de M. Massaly qui n'a pas digéré sa défénestration», le mis en cause se défend et déclaré n'avoir pas été au courant de la cérémonie. «Je n'en étais pas informé et je n'ai pas reçu de convocation», jure-t-il au bout du fil quand L'Observateur l’a joint hier soir.
Malgré l'argument brandi par le désormais ancien «Président de Conseil d'administration du Sénégal d'une société parapublique» pour justifier son absence... annoncée, des membres du Conseil d'administration rapportent que Mouhamadou Massaly (32 ans) n'a jamais été habité par l'intention de se présenter au siège de la Sirn hier matin pour passer le pouvoir à son suppléant, car «une lettre d'information en bonne et due forme sur la tenue de la passation de service lui a été adressée à dessein». Les tenants de la thèse d'un «boycott programmé» sont confortés dans leur certitude par une série d'actes posés par l'ancien Président du Conseil d'administration. A la Sirn, on confie que le responsable libéral de Thiès avait, il y a deux semaines, vidé en catimini ses affaires personnelles de son bureau. Des témoins rapportent que M. Massaly n'a laissé aucun de ses bagages dans les locaux. Et il est reparti avec les clés de son bureau. Du coup, pour la cérémonie d'hier, le nouveau Président, Moussa Ba, a été juste officiellement installé, faute de pouvoir mettre la main sur certains dossiers enfermés dans le bureau par son prédécesseur. Un huissier de justice a été commis pour constater la fermeture du bureau par l'administration de la Sirn, qui attend la fin de la procédure judiciaire enclenchée pour s'autoriser à défoncer la porte et permettre au nouveau Pca de disposer des documents nécessaires à la bonne marche de son travail. Ces inconstances de l'ancien Pca ont, selon des cadres de la société, impacté négativement dans le fonctionnement de la Sirn. L'on révèle que les états financiers de l'exercice 2010 de la société n'ont pas encore été approuvés par le Conseil d'administration, alors que cela devait se faire depuis le mois de mars dernier. La cause de ce retard est imputée à l'ancien Pca, qui n'aurait pas voulu convoquer le Conseil d'administration, alors que tous les documents y afférents lui ont été fournis. La Direction générale de la Sirn a fini par recourir à une autorisation de convocation d'une réunion d'urgence. Une demande qui a eu une suite favorable.
Autre grief à l'encontre de Massaly : des administrateurs de la société s'étranglent de rage devant la façon «peu courtoise et inélégante» dont le jeune Wadiste a rendu le véhicule de service qui avait été mis à sa disposition. Selon eux, «le Pca déchu a envoyé quelqu'un garer le véhicule 4x4 de marque Hover immatriculée Dk-8864-Af devant les locaux de la société. Aucun des responsables n'a été informé. Ils se sont juste contentés de faire le constat». Avant de se plaindre de l'état de délabrement dans lequel le véhicule se trouve. Autre problème : «Mouhamadou Lamine Massaly occupe toujours le logement de fonction situé en centre-ville dakarois, raille-t-on à la Sirn. La même logique qui l'a guidé à cracher sur le véhicule devrait le pousser à quitter le logement».
Des investigations menées par L'Observateur, il ressort aussi une incongruité dans le statut de Mouhamadou Lamine Massaly au sein de la Sirn. L'ancien Pca bénéficiait d'un...contrat de travail à durée indéterminée signé au mois d'août 2007. Dans le contrat, il est officiellement mentionné : «Employé comme Président de Conseil d'administration». Une «aberration» du point de vue du Droit. «Un Président de Conseil d'administration n'est pas un employé, éclaire un juriste. Pour avoir un contrat, il faut que l'emploi soit effectif et distinct. Or, le Président de Conseil d'administration n'officie pas de manière continue et n'a pas droit à un salaire, mais à une indemnité ou des jetons de présence. » Sous ce rapport, le contrat de Massaly est illégal et n'a aucune valeur juridique.
Mais à la Sirn, Massaly ne se refusait rien. Et on ne lui refusait (presque) rien non plus. Car parallèlement au salaire qu'il percevait, l'ancien Président du Conseil d'administration bénéficiait d'étonnants privilèges financiers au sein de la société. Des appuis et des cadeaux lui ont été faits régulièrement par le passé. Ces faveurs ont atteint leur pic entre les mois de janvier et juillet 2009. Durant ces 9 mois, la somme de 5 millions 500 mille Cfa lui a été attribuée au total au titre d'«appui», de «cadeaux», d'«indemnités d'assistance», de «frais de recherche documentaire» ou de... «frais de voyage d'études».
Joint par L'Observateur, M. Massaly regrette ne pouvoir aborder ces questions en raison d'une maladie. D'ailleurs, la conversation a été interrompue à cause de fortes toux qui font empêché de parler. Il a promis de rompre son silence en début de semaine prochaine.

SOURCE : L’OBS NDIAGA NDIAYE

( Les News )


1.Posté par badou men lepp le 30/07/2011 07:48 | Alerter
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encore une frasque du PDS; cette bande d'affairistes incultes et affamés.

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