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Mardi 26 Janvier 2010

CREVAISON DU VEHICULE DE WADE : LA SECURITE ET LA MAINTENANCE EN QUESTION


Le véhicule du Chef de l’Etat n’a rien de moderne. Car, en lieu et place de voitures blindées et équipées de pompes électroniques permettant de regonfler les pneus, en cas de crevaison, comme l’exige la Constitution, pour un Chef d’Etat, Me Wade se déplace à bord d’une vieille guimbarde. Un vrai danger qui interpelle les services de sécurité et de maintenance de la Présidence de la République.



CREVAISON DU VEHICULE DE WADE : LA SECURITE ET LA MAINTENANCE EN QUESTION
La crevaison dont a été victime, samedi dernier, la voiture officielle du chef de l’Etat à hauteur de la cimenterie de Sococim à Rufisque, révèle que le chef de l’Etat roule sous haute insécurité. En clair, il ne roule pas à bord des voitures modernes comme l’exige la Constitution. Logiquement, une voiture présidentielle doit être blindée, les vitres doivent résister à l’impact des balles et les roues doivent être increvables. Ce qui s’est passé samedi dernier à Rufisque démontre que le chef de l’Etat ne dispose pas de cette voiture, mettant ainsi sa vie en danger. Car, explique un concessionnaire, «avec un fusil à lunette, si on tirait sur la voiture du Président, elle allait se renverser. Du fait que les roues ne sont pas blindées. Ce n’est pas du caoutchouc plein». Ce qui est un danger. Car, le chef de l’Exécutif doit disposer des voitures modernes. Lesquelles sont équipées de pompes électroniques branchées sur l’allume-cigare et sur la valve du pneu. Et, en cas de crevaison, le pneu est regonflé en 8 minutes. «Dans les nouvelles voitures, il y a des diagrammes qui permettent de signaler que la roue droite, gauche ou avant est dégonflée», constatent les mêmes informateurs.

Toutefois, la responsabilité du service de la maintenance de la voiture présidentielle est mise en cause. Car, avant tout déplacement de la voiture officielle du chef de l’Etat, toutes les dispositions doivent être prises avant que le véhicule ne prenne le goudron. La pression des pneus, le système de freinage, les roues de secours, les triangles de signalisation, le niveau d’huile et de l’eau…doivent être vérifiés. Des précautions que le citoyen lambda prend même avant de s’engouffrer dans sa voiture, a fortiori la voiture présidentielle. Des mesures élémentaires foulées au pied par le service maintenance de la voiture présidentielle. Que se passerait-il, si le président de la République était à bord ? Surtout qu’il est interdit que le véhicule du Chef de l’Etat s’arrête dans la « Tampa ». «La voiture officielle du chef de l’Etat ne doit pas s’arrêter dans la forêt. C’est interdit. Et, comme le véhicule ne dispose pas de pompes électroniques, le Président allait descendre comme ça dans la brousse pour changer de véhicule ou bien, il attend la réparation. C’est irrespectueux pour quelqu’un qui incarne l’Exécutif», tempête un ancien fonctionnaire de l’Etat ayant requis l’anonymat. «Le chef de l’Etat n’a aucune responsabilité sur ce qui s’est passé. La faute incombe au service de maintenance et à ceux qui sont chargés de la commande des voitures présidentielles», soulignent des sources ayant requis l’anonymat.

A noter que la voiture qui a été victime d’une crevaison n’avait pas Me Abdoulaye Wade à bord. Lequel avait pris un hélicoptère qui regagnait Dakar en provenance de Touba.
Modou Pous Pous






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