«La Pirogue» relate les préparatifs et la traversée de jeunes Sénégalais, candidats à l’émigration clandestine, en direction de l’Europe. Dans ce film, Moussa Touré met en exergue la galère des candidats à cette aventure périlleuse. C’est une galerie de portraits dans laquelle, chaque candidat a son rêve. Par exemple, il y en qui rêve de réussir dans la musique, un autre candidat est tenaillé par l’envie de devenir footballeur, puis un autre encore qui ne songe qu’à pouvoir se soigner. Quand, dans le film, on annonce aux familles que la pirogue transportant leurs enfants a chaviré, c’est la consternation : les cris et les pleurs des mamans fusent de partout dans la nuit.
Moussa Touré n’a pas été distingué pour son film, mais grande est sa fierté par rapport aux échos qui lui sont parvenus, relatifs à sa production. «Ce que j’ai eu par rapport à ce film depuis le déroulement du festival est magnifique parce que, c’est un film qui a été apprécié. On en parle un peu partout en bien», se réjouit le réalisateur qui répondait aux questions de RFI. Par ailleurs, le simple fait que le film ait «touché beaucoup de monde», est un motif d’encouragement. Le jury de Un certain regard a préféré distingué «Después de Lucia» du réalisateur mexicain Michel Franco et Le Grand Soir de l'actrice belge Emilie Dequenne et la comédienne québécoise Suzanne Clément. Tout n’a pas été facile pour Moussa Touré pour sortir ce produit.
Du fait de la sensibilité du thème, Moussa Touré a expliqué que l’autorisation de réaliser ce film pas été donnée facilement au départ. D’ailleurs, c’est de justesse qu’il a pu réaliser son produit. «J’ai eu des problèmes pour faire ce film. On n’a pas voulu me donner l’autorisation. Je l’ai (Ndlr : l’autorisation) eue deux semaines avant mon tournage». Estimant avoir mis le doigt là où ça fait mal, Moussa Touré voit ce produit comme un signe d’audace puisqu’il n’est pas donné à n’importe qui d’oser sur ce plan en Afrique. «Il n’y a pas beaucoup de gens qui ont la parole pour dire ça. Etre cinéaste en Afrique, c’est avoir la parole », a-t-il indiqué.
En définitive, Moussa Touré revient bredouille, de Cannes, sans distinction, mais très fier de sa participation. Encore que son film est projeté dans «une belle salle» avec «un beau public». Alors qu’à Dakar, les salles de cinéma sont devenues «des supermarchés, des églises et des temples», déplore le cinéaste. Pendant que le film était en projection, Moussa Touré a vu ses compatriotes «émigrés aux abords vendant des parapluies». «C’est vraiment triste», lance-t-il.
SOURCE:Lesenegalais.net
Moussa Touré n’a pas été distingué pour son film, mais grande est sa fierté par rapport aux échos qui lui sont parvenus, relatifs à sa production. «Ce que j’ai eu par rapport à ce film depuis le déroulement du festival est magnifique parce que, c’est un film qui a été apprécié. On en parle un peu partout en bien», se réjouit le réalisateur qui répondait aux questions de RFI. Par ailleurs, le simple fait que le film ait «touché beaucoup de monde», est un motif d’encouragement. Le jury de Un certain regard a préféré distingué «Después de Lucia» du réalisateur mexicain Michel Franco et Le Grand Soir de l'actrice belge Emilie Dequenne et la comédienne québécoise Suzanne Clément. Tout n’a pas été facile pour Moussa Touré pour sortir ce produit.
Du fait de la sensibilité du thème, Moussa Touré a expliqué que l’autorisation de réaliser ce film pas été donnée facilement au départ. D’ailleurs, c’est de justesse qu’il a pu réaliser son produit. «J’ai eu des problèmes pour faire ce film. On n’a pas voulu me donner l’autorisation. Je l’ai (Ndlr : l’autorisation) eue deux semaines avant mon tournage». Estimant avoir mis le doigt là où ça fait mal, Moussa Touré voit ce produit comme un signe d’audace puisqu’il n’est pas donné à n’importe qui d’oser sur ce plan en Afrique. «Il n’y a pas beaucoup de gens qui ont la parole pour dire ça. Etre cinéaste en Afrique, c’est avoir la parole », a-t-il indiqué.
En définitive, Moussa Touré revient bredouille, de Cannes, sans distinction, mais très fier de sa participation. Encore que son film est projeté dans «une belle salle» avec «un beau public». Alors qu’à Dakar, les salles de cinéma sont devenues «des supermarchés, des églises et des temples», déplore le cinéaste. Pendant que le film était en projection, Moussa Touré a vu ses compatriotes «émigrés aux abords vendant des parapluies». «C’est vraiment triste», lance-t-il.
SOURCE:Lesenegalais.net