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Ces innovations qui étouffent les voyagistes

PELERINAGE A LA MECQUE 2010

Les organisateurs privés pour le pèlerinage à la Mecque ont organisé un point de presse ce 01er septembre. Les problèmes qui sont liés à l’organisation du pèlerinage ont été évoqués. Une nouvelle taxe de 14 000 Frs par pèlerin, issue de nulle part, est fortement battue en brèche par les voyagistes.


Rédigé par leral.net le Vendredi 3 Septembre 2010 à 03:03 | | 0 commentaire(s)|

Ces innovations qui étouffent les voyagistes
La libéralisation du pèlerinage, qui doit tendre vers la privatisation du secteur, commence mal pour les organisateurs privés. Les nouveautés annoncées par le Ministre Madické Niang plongent ces organisateurs dans des difficultés certaines. Des innovations qui ont pour but de tester les modalités pour en arriver à la privatisation du pèlerinage à la Mecque. Mais, les décisions sont dites être prises de façon unilatérale, sans concertation avec les privés.

Une assurance de 14 000 Frs est annoncée aux organisateurs privés. Une assurance qui devait être inclut dans la taxe saoudienne. Une somme de 941 reals soit 130 000 Frs Cfa qui doit assurer la couverture médicale du pèlerin. A en croire, les membres de cette union, cette assurance n’a pas sa raison d’être. « Toutes les charges sont déjà prises par la taxe saoudienne. Cette assurance n’a pas de nom. Nous demandons au gouvernement de bien vouloir annuler cette assurance ou de le laisser jusqu’à l’année prochaine. Nous avons déjà fait nos packages et cette somme n’était pas prévue », disent-ils. Pour M. Moussa Ba « cette assurance a été arrêtée de façon clandestine ». Selon lui, les organisateurs bénéficient d’une assurance de la part de l’Etat, des compagnies aériennes et ils assurent eux-mêmes leurs pèlerins. « Nous nous portons en faux avec ces pratiques surtout quand l’état dit qu’il travaille en étroite collaboration avec les privés » assène-t-il.

Une compagnie d’assurances leur est aussi imposée. Le ministère de tutelle a nommé la Cnart comme assureur exclusif du pèlerinage. Moustapha Sall, président de l’Union Nationale des Organisateurs privés pour le Pèlerinage et l’Oumra (UNOPHOM) s’indigne « pourquoi la Cnart. Chacun de nous peut avoir son assureur et ensuite déposer l’attestation. Mais on doit passer obligatoirement par elle pour assurer nos clients ». Cette compagnie d’assurances a été choisie à notre insu. Ce phénomène fait que ces organisateurs tardent toujours à verser pour leurs clients.

Les innovations incluent également une caution de 16 millions pour 50 pèlerins. Après négociation avec le ministre, cette somme s’est retrouvée à 5 millions pour le même effectif. M. Sall avance « Ce que nous savions d’une caution est qu’elle devait être déposée à la banque ». Ces voyagistes demandent que cette somme soit retirée du cahier des charges.

Les formalités administratives ont commencé mais jusqu’à présent aucun organisateur privé n’a pu déposer les passeports des pèlerins. Source d’inquiétude pour ces derniers. Le dépôt du passeport doit obligatoirement se faire maintenant avec un pécule de 329 750 Frs Cfa au lieu de 315 000 Frs Cfa. Cette somme peut être considérée comme une garantie. Selon le président de l’Union Nationale des Organisateurs privés pour le Pèlerinage et la Oumra (UNOPHOM), M. Moustapha Sall telle est la justification avancée par la mission. « Un important lot de passeports a été délaissé du fait que ceux qui l’ont déposé n’ont pas pu faire leur pèlerinage. Ce n’est pas un problème majeur » assure t-il. Ce dispositif entrave aussi l’exécution du processus chez les privés.

Le ministère des affaires étrangères, chargé du pèlerinage a aussi établi une nouvelle caution au niveau de la Mecque. Il rajoute 52 reals de plus (8000 Frs Cfa) soit 16 000 Frs Cfa par personne.

Ces problèmes sont qualifiés par Madame Oulimata Dioum de « guerre de positionnement » entre les organisateurs privés et ceux de la mission publique.

M. Youssou Fall résume ces problèmes à un traitement inéquitable en faveur de la mission publique, à une rétention d’information en faveur de la mission publique et au rejet des passeports. Selon lui, ces problèmes sont étroitement liés à l’institut islamique et au Consulat qui ont en charge certains processus. Ces organes doivent être revu pour que le privé se défasse de ces problèmes.

L’Union nationale des organisateurs privés pour le pèlerinage et l’oumra (UNOPHOM) a en charge 6500 pèlerins sur les 10 500 qui vont à la Mecque. Cette organisation attend, en conséquence, des facilités de la part du ministère.

la sentinelle

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