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Jeudi 28 Juillet 2011

Chefs religieux et hautes personnalités mettent la main sur des centaines d’ha de terres dans la communauté rurale de Keur Moussa



L’accaparement des terres est un phénomène récurrent dans cette communauté rurale qui abrite 36 villages. Révélations faites par Meissa Faye conseiller rural dans la localité lors du lancement du livre «Les femmes de Diender et de Keur Moussa racontent leur expérience pour un accès plus important aux instances politiques locales de décision» à Bayakh. Ce dernier soutient que la majeur partie des terrains les plus vastes appartiennent aux hommes religieux et hautes personnalités du pays « 600 ha pour un chef de confrérie, 100 ha pour Pape Diop le président du sénat, 750 ha pour l’usine Dangote, environs 70 ha pour un industriel en agro-alimentaire répondant au nom de Saï, 75 ha pour Baba Diaw d’Oryx, 100 ha pour Pape Ndiaye des mèches Linda, » énumère-t-il. Mieux, soutient ce conseiller rural parfois des hectares de forêts sont déclassés pour le mettre au profit de chefs religieux alors que poursuit-il la population vivant dans la localité est composé en grande partie de paysans « Quelqu’un comme Président du sénat a clôturé ses hectares dans le nid du lac Tanma ». mieux soutient-il « l'agriculture est fructueuse ici mais les populations ne peuvent en bénéficier faute d'avoir des terres ou le pratiquer.



Chefs religieux et hautes personnalités mettent la main sur des centaines d’ha de terres dans la communauté rurale de Keur Moussa
Au moment où on attribue de vastes parcelles a des marabouts comme ce grand chef de confrérie qui ne peut les cultiver. Ces terres reviendront demain à ses fils". Meissa Faye affirme que les étrangers qui y possèdent des terrains s’activent à l'agriculture intensive « ils utilisent beaucoup de pesticides ce qui entraine des conséquences néfastes sur la santé des femmes qui travaillent pour eux. Il y’a même des cas de cécité, des avortements et pour certaines ces pesticides leur cause des vomissements ». Mieux le conseiller rural estime que le phénomène d’accaparement de terres est une bombe à retardement dans la localité « on ne le souhaite pas mais on ne sait jamais. Pour le moment les gens ne s’en rendent pas compte mais il arrivera un moment où ils le verront. Et à ce moment là il faudra tout prévoir, car parfois si on en a assez de subir des injustices on procède à une riposte ».

Mariama Diaw leral.net
( Les News )






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