Visiblement, il y a deux types de Sénégalais : ceux du bas soumis aux lois et règles en vigueur et ceux du haut, intouchables, parce que couverts par un manteau d’inviolabilité qui se justifie soit par leur situation sociale ou par leur proximité avec le prince. Abdoulaye Sylla d’Ecotra semble faire partie de la deuxième catégorie. Homme d’affaires prospère, cité dans plusieurs projets à milliards depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, M. Sylla est étiqueté à tort ou à raison, comme un proche du couple présidentiel. Certains, plus téméraires, le soupçonnent même d’être l’homme de paille du pouvoir. Même si ses proches s’en défendent, certains de ses actes ont fini de convaincre les plus sceptiques, qu’il est un intouchable.
En tout cas, ses voisins du «Village la Mangrove», situé à Saly Portudal de Mbour, en sont convaincus, puisqu’il leur fait un pied de nez depuis un an, en dépit des sommations qui lui ont été servies par la justice. Pour la petite histoire, l’affaire remonte à mars 2019. Ayant constaté des modifications irrégulières sur la villa 1 de la copropriété, le Syndic de la Résidence «Village Mangrove» a saisi le 4 mars 2019, la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (Dscos), laquelle s’est vu envoyer balader impunément par le maître des lieux.
« Les vérifications d’usage ont été effectuées et le sieur Sylla a été sommé d’arrêter les travaux entrepris. Cependant, non seulement le mis en cause n’a pas respecté la sommation, mais aussi il s’est permis de recruter des nervis et il est prêt à en découdre avec les agents de la Dscos », lit-on sur le document confidentiel que le lieutenant-colonel Pape Saboury Ndiaye a adressé au ministre des Forces armées et dont «L’As» détient une copie.
En plus du rapport circonstancié fait au procureur de Mbour par le Commandant de la brigade zonale de Thiès, renseigne la même source, le service départemental de l’Urbanisme avait saisi le procureur de la République près le tribunal de Grande instance de Mbour qui, par soit-transmis numéro 2525 en date du 21 novembre 2019, a ordonné à la brigade de Thiès de sommer M. Abdoulaye Sylla d’arrêter ses constructions non autorisées. Au regard de cette situation, pouvant dégénérer à tout moment, écrit le Lieutenant-colonel Ndiaye à l’intention de Me Sidiki Kaba, «je vous prie de bien vouloir porter cette affaire à la bienveillante attention de Son Excellence Monsieur le président de la République».
Abdoulaye Sylla porte plainte contre la Dscos pour abus d’autorité et violation de domicile
Auparavant, il faut rappeler que le sieur Abdoulaye Sylla avait tenté d’obtenir une autorisation de construire. Seulement, étant entendu qu’il était en contentieux avec le Syndic, le chef du Service départemental de l’Urbanisme n’a pas donné une suite favorable à sa requête. Mieux, le 17 mars 2020, Landing Maria saisit le procureur de Mbour pour l’informer que M. Sylla a sollicité une demande de construction, mais puisque ce dernier est en contentieux judiciaire avec le Syndic, il voulait savoir la conduite à tenir en pareille circonstance. En réponse, Youssoupha Diallo écrit : « J’accuse réception de votre lettre en référence relative à la demande d’autorisation de construire déposée par M. Abdoulaye Sylla pour sa villa numéro 1 sise à la Résidence, le village de la Mangrove à Saly Portudal. Une enquête a été effectivement ouverte par mon parquet à la suite d’une part, d’une plainte de M. Abdoulaye Sylla contre le commandant et des agents de la Dscos pour violation de domicile et abus d’autorité, et d’autre part, du Syndic de la Résidence contre Abdoulaye Sylla pour violation des règles de construction d’une copropriété ».
Cependant, précise-t-il, « je vous informe qu’aucune poursuite n’est engagée dans le cadre de ces deux plaintes suite à la sommation d’arrêt des travaux de construction régulièrement faite à M. Abdoulaye Sylla». Par conséquent, «vos services sont libres de traiter sur le plan administratif la demande», conclut le Procureur Youssoupha Diallo.
Pour beaucoup d’observateurs, il est évident que n’eût été sa proximité supposée ou réelle avec la Première Dame Marième Faye Sall, la Dscos n’aurait pas eu de peine à faire appliquer la loi. Qui plus est, depuis quand d’ailleurs faut-il demander l’aval du président de la République pour faire respecter la loi ? Manifestement, l’Etat semble avoir courbé l’échine dans cette affaire qui devrait intéresser et la société civile et les citoyens épris de justice pour que force reste à la loi.
JOURNAL L’AS
En tout cas, ses voisins du «Village la Mangrove», situé à Saly Portudal de Mbour, en sont convaincus, puisqu’il leur fait un pied de nez depuis un an, en dépit des sommations qui lui ont été servies par la justice. Pour la petite histoire, l’affaire remonte à mars 2019. Ayant constaté des modifications irrégulières sur la villa 1 de la copropriété, le Syndic de la Résidence «Village Mangrove» a saisi le 4 mars 2019, la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (Dscos), laquelle s’est vu envoyer balader impunément par le maître des lieux.
« Les vérifications d’usage ont été effectuées et le sieur Sylla a été sommé d’arrêter les travaux entrepris. Cependant, non seulement le mis en cause n’a pas respecté la sommation, mais aussi il s’est permis de recruter des nervis et il est prêt à en découdre avec les agents de la Dscos », lit-on sur le document confidentiel que le lieutenant-colonel Pape Saboury Ndiaye a adressé au ministre des Forces armées et dont «L’As» détient une copie.
En plus du rapport circonstancié fait au procureur de Mbour par le Commandant de la brigade zonale de Thiès, renseigne la même source, le service départemental de l’Urbanisme avait saisi le procureur de la République près le tribunal de Grande instance de Mbour qui, par soit-transmis numéro 2525 en date du 21 novembre 2019, a ordonné à la brigade de Thiès de sommer M. Abdoulaye Sylla d’arrêter ses constructions non autorisées. Au regard de cette situation, pouvant dégénérer à tout moment, écrit le Lieutenant-colonel Ndiaye à l’intention de Me Sidiki Kaba, «je vous prie de bien vouloir porter cette affaire à la bienveillante attention de Son Excellence Monsieur le président de la République».
Abdoulaye Sylla porte plainte contre la Dscos pour abus d’autorité et violation de domicile
Auparavant, il faut rappeler que le sieur Abdoulaye Sylla avait tenté d’obtenir une autorisation de construire. Seulement, étant entendu qu’il était en contentieux avec le Syndic, le chef du Service départemental de l’Urbanisme n’a pas donné une suite favorable à sa requête. Mieux, le 17 mars 2020, Landing Maria saisit le procureur de Mbour pour l’informer que M. Sylla a sollicité une demande de construction, mais puisque ce dernier est en contentieux judiciaire avec le Syndic, il voulait savoir la conduite à tenir en pareille circonstance. En réponse, Youssoupha Diallo écrit : « J’accuse réception de votre lettre en référence relative à la demande d’autorisation de construire déposée par M. Abdoulaye Sylla pour sa villa numéro 1 sise à la Résidence, le village de la Mangrove à Saly Portudal. Une enquête a été effectivement ouverte par mon parquet à la suite d’une part, d’une plainte de M. Abdoulaye Sylla contre le commandant et des agents de la Dscos pour violation de domicile et abus d’autorité, et d’autre part, du Syndic de la Résidence contre Abdoulaye Sylla pour violation des règles de construction d’une copropriété ».
Cependant, précise-t-il, « je vous informe qu’aucune poursuite n’est engagée dans le cadre de ces deux plaintes suite à la sommation d’arrêt des travaux de construction régulièrement faite à M. Abdoulaye Sylla». Par conséquent, «vos services sont libres de traiter sur le plan administratif la demande», conclut le Procureur Youssoupha Diallo.
Pour beaucoup d’observateurs, il est évident que n’eût été sa proximité supposée ou réelle avec la Première Dame Marième Faye Sall, la Dscos n’aurait pas eu de peine à faire appliquer la loi. Qui plus est, depuis quand d’ailleurs faut-il demander l’aval du président de la République pour faire respecter la loi ? Manifestement, l’Etat semble avoir courbé l’échine dans cette affaire qui devrait intéresser et la société civile et les citoyens épris de justice pour que force reste à la loi.
JOURNAL L’AS