Ce lundi, elle est encore sur le qui-vive. C’est jour de Tamkharit, mais Mme Safiétou Ndiaye n’a pas la tête aux effluves suaves de couscous qui agressent ses narines. Sophie, pour les intimes, couchée dans son salon quasiment une sorte de capharnaüm, à un oreiller pas comme les autres. Il s’agit des mille et une coupures de journaux qui relatent son différend avec l’institution bancaire la CBAO. «Chaque jour qui passe est tout bénef pour moi. Car, je m’attends à être dépossédée d’un bien que j’ai après de rudes années de labeur, puis jetée dans la rue». Ces propos passent désormais dans la bouche de cette sexa comme un refrain. Petite, noire, Sophie donne l’air d’être extirpée d’un cauchemar en plein sommeil. Il y a quatre mois, une sommation-assignation en expulsion lui a été servie. Et depuis lors, comme si elle était prise dans un effroyable rouleau compresseur, elle attend les déménageurs. Voici les faits.
Sophie Ndiaye habite la cité Hann Maristes au début des années 2000. Elle était l’une des premières habitantes d’un milieu alors hostile et peu convoitée en raison de son caractère inaccessible. Elle revenait ainsi d’un exil volontaire de plus de trente au pays de l’Oncle Sam. Sophie, forte du soutien de ses enfants, engloutit toutes ses économies dans sa maison. Elle bâtit un R+1, fruit de plusieurs années où elle a trimé. «J’ai pendant 30 ans exercé tous les métiers. En partant du Sénégal au début des années, je faisais du commerce à Ziguinchor. C’est Robert Sagna qui m’a offert le billet d’avion et le passeport. Je me suis battue pour réaliser ma maison» ressasse-t-elle. Dégourdie, Sophie Ndiaye, en 2008, soucieuse de rentabiliser son investissement sollicite et obtient auprès de la CBAO, un prêt de 14 millions 700.000 FCFA. La manne lui permet d’agrandir sa villa et de la mettre en location. De R+1, sa villa passe en R+3. Le prêt ainsi contracté devait être remboursé en trente-six mois. Soit 400 000 F CFA par mois. Sophie honore un premier versement 1 million 800.000 FCFA, puis un deuxième de 2 millions de FCFA. Ce deuxième a été d’ailleurs déposé par son chauffeur.
A ce dernier la CBAO demande de dire à sa patronne que le moratoire devait être revu. Parce que la durée de remboursement de trente-six mois initialement prévue par la banque est finalement ramenée à 10 mois. Entretemps, Sophie était retournée aux Usa. Et comme un coup du destin qui s’apprête à la broyer, elle tombe malade loin des siens. C’est le début de la spirale. «Dès que je suis revenue au Sénégal, je suis allée à la banque pour leur dire de me donner le temps de m’organiser pour payer», raconte-t-elle. C’était sans compter avec la subite «boulimie» de la CBAO. Car, un beau jour, un certain monsieur Diop se présente chez elle et déroule un récit d’enfer. Sa maison venait d’être vendue à la dérisoire somme de … 25 millions FCFA. Le temps qu’elle réalise ce qui lui arrive, le monsieur demande aux locataires de ne plus verser leur loyer à Sophie, mais à lui-même. Et c’est une injonction de la banque. L’heureux propriétaire ? Abdou Guèye, directeur de la société AGROFITEX. «Heureux», parce que la maison bradée à 25 millions FCFA a été évaluée et estimée à 103. 204. 254 FCFA en 2008. Mais, ce qui surprend le plus Mme Ndiaye c’est les contentieux consécutifs aux affaires foncières et immobilières traînent le plus souvent pendant quelque dix ans. Son contentieux avec la banque est, lui, à la vitesse-éclair. Comme si on avait flairé la bonne affaire à faire sur le dos d’une pauvre femme seule dans son combat. En quoi, le président de la Raddho laisse couler sa colère : «Il y a eu connivence et magouilles dans cette affaire. C’est une spoliation.» N’empêche, Sophie engage la bataille judicaire et s’attache les services de deux avocats Me Elhadji Diouf et Me Abdou Dialy Guèye Kane. Prise dans la tourmente, elle débourse plus deus 2 millions FCFA. En vain. Car, pour la CBAO, son ex-cliente Sophie n’est plus propriétaire de la maison hypothéquée pour acquérir le prêt de 14 millions 700.000 FCFA. Le drame intérieur de Sophie se poursuit. Alors que le Président Wade vient de consacrer la parité au Sénégal. Parlez-en à cette dame, elle répond par un long quolibet chargé de mépris.
Sophie Ndiaye habite la cité Hann Maristes au début des années 2000. Elle était l’une des premières habitantes d’un milieu alors hostile et peu convoitée en raison de son caractère inaccessible. Elle revenait ainsi d’un exil volontaire de plus de trente au pays de l’Oncle Sam. Sophie, forte du soutien de ses enfants, engloutit toutes ses économies dans sa maison. Elle bâtit un R+1, fruit de plusieurs années où elle a trimé. «J’ai pendant 30 ans exercé tous les métiers. En partant du Sénégal au début des années, je faisais du commerce à Ziguinchor. C’est Robert Sagna qui m’a offert le billet d’avion et le passeport. Je me suis battue pour réaliser ma maison» ressasse-t-elle. Dégourdie, Sophie Ndiaye, en 2008, soucieuse de rentabiliser son investissement sollicite et obtient auprès de la CBAO, un prêt de 14 millions 700.000 FCFA. La manne lui permet d’agrandir sa villa et de la mettre en location. De R+1, sa villa passe en R+3. Le prêt ainsi contracté devait être remboursé en trente-six mois. Soit 400 000 F CFA par mois. Sophie honore un premier versement 1 million 800.000 FCFA, puis un deuxième de 2 millions de FCFA. Ce deuxième a été d’ailleurs déposé par son chauffeur.
A ce dernier la CBAO demande de dire à sa patronne que le moratoire devait être revu. Parce que la durée de remboursement de trente-six mois initialement prévue par la banque est finalement ramenée à 10 mois. Entretemps, Sophie était retournée aux Usa. Et comme un coup du destin qui s’apprête à la broyer, elle tombe malade loin des siens. C’est le début de la spirale. «Dès que je suis revenue au Sénégal, je suis allée à la banque pour leur dire de me donner le temps de m’organiser pour payer», raconte-t-elle. C’était sans compter avec la subite «boulimie» de la CBAO. Car, un beau jour, un certain monsieur Diop se présente chez elle et déroule un récit d’enfer. Sa maison venait d’être vendue à la dérisoire somme de … 25 millions FCFA. Le temps qu’elle réalise ce qui lui arrive, le monsieur demande aux locataires de ne plus verser leur loyer à Sophie, mais à lui-même. Et c’est une injonction de la banque. L’heureux propriétaire ? Abdou Guèye, directeur de la société AGROFITEX. «Heureux», parce que la maison bradée à 25 millions FCFA a été évaluée et estimée à 103. 204. 254 FCFA en 2008. Mais, ce qui surprend le plus Mme Ndiaye c’est les contentieux consécutifs aux affaires foncières et immobilières traînent le plus souvent pendant quelque dix ans. Son contentieux avec la banque est, lui, à la vitesse-éclair. Comme si on avait flairé la bonne affaire à faire sur le dos d’une pauvre femme seule dans son combat. En quoi, le président de la Raddho laisse couler sa colère : «Il y a eu connivence et magouilles dans cette affaire. C’est une spoliation.» N’empêche, Sophie engage la bataille judicaire et s’attache les services de deux avocats Me Elhadji Diouf et Me Abdou Dialy Guèye Kane. Prise dans la tourmente, elle débourse plus deus 2 millions FCFA. En vain. Car, pour la CBAO, son ex-cliente Sophie n’est plus propriétaire de la maison hypothéquée pour acquérir le prêt de 14 millions 700.000 FCFA. Le drame intérieur de Sophie se poursuit. Alors que le Président Wade vient de consacrer la parité au Sénégal. Parlez-en à cette dame, elle répond par un long quolibet chargé de mépris.