En ma qualité de Président de la commission des lois, je confirme ce qui précède :
La commission des lois s’est réunie le mardi 21 juin pour examiner le projet de loi constitutionnel No 13-2011 portant ticket présidentiel. Nous nous sommes réunis pendant 10 heures de temps et les débats étaient houleux, quand bien même le projet a été adopté en commission.
Le mercredi 22 juin 2011, j’ai pris tout mon dossier et j’ai rencontré le président de l’Assemblée Nationale Monsieur Mamadou Seck à qui j’ai fait tout le compte rendu sans laisser aucuns détails. Ayant mesuré la gravité de la situation, il a immédiatement appelé le Président de la République qui nous a demandé de venir au palais. Deux autres personnes ont pris part à l’audience.
Le Président de la République m’a demandé de lui faire le compte rendu. Je lui ai dit ceci : « Monsieur le Président, votre majorité est devisée. On s’est réuni pendant 10 heures de temps. Il y a eu plus de 50 intervenants et 35 amendements ont été déposés et si ses amendements étaient adoptés le texte serait vidé de son sens.»
Le Président m’a dit : « Quels sont les points qui posent problème. »
J’ai répondu « trois essentiellement » :
-Les 25% minimum bloquant.
-La nomination du vice-président
-Les liens de sang entre le Président de la République et le Vice-président. Parce que les députés pensent à Karim Wade.
Sur ce dernier point, le Président de la République a souri et a dégagé quelques pistes de réflexion.
L’Assemblée Nationale a été la première à faire le travail d’alerte au gouvernement sans aucune pression. Les 35 amendements ont été tous déposés par les députés de la majorité. Moi-même, Président de la commission des lois j’ai déposé en plénière un amendement pour supprimer le poste de vice-président nommé. Mes collègues de la majorité étaient d’accord.
Je félicite particulièrement Monsieur Mamadou Seck, Président de l’Assemblée Nationale. Il a abattu un important travail dans la discrétion.
Oui, le peuple a mis la pression sur le gouvernement, mais l’Assemblée Nationale a joué pleinement son rôle de digne représentante du peuple.
Maitre Abdoulaye Babou Président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale.
Dakar, le 25juin 2011
La commission des lois s’est réunie le mardi 21 juin pour examiner le projet de loi constitutionnel No 13-2011 portant ticket présidentiel. Nous nous sommes réunis pendant 10 heures de temps et les débats étaient houleux, quand bien même le projet a été adopté en commission.
Le mercredi 22 juin 2011, j’ai pris tout mon dossier et j’ai rencontré le président de l’Assemblée Nationale Monsieur Mamadou Seck à qui j’ai fait tout le compte rendu sans laisser aucuns détails. Ayant mesuré la gravité de la situation, il a immédiatement appelé le Président de la République qui nous a demandé de venir au palais. Deux autres personnes ont pris part à l’audience.
Le Président de la République m’a demandé de lui faire le compte rendu. Je lui ai dit ceci : « Monsieur le Président, votre majorité est devisée. On s’est réuni pendant 10 heures de temps. Il y a eu plus de 50 intervenants et 35 amendements ont été déposés et si ses amendements étaient adoptés le texte serait vidé de son sens.»
Le Président m’a dit : « Quels sont les points qui posent problème. »
J’ai répondu « trois essentiellement » :
-Les 25% minimum bloquant.
-La nomination du vice-président
-Les liens de sang entre le Président de la République et le Vice-président. Parce que les députés pensent à Karim Wade.
Sur ce dernier point, le Président de la République a souri et a dégagé quelques pistes de réflexion.
L’Assemblée Nationale a été la première à faire le travail d’alerte au gouvernement sans aucune pression. Les 35 amendements ont été tous déposés par les députés de la majorité. Moi-même, Président de la commission des lois j’ai déposé en plénière un amendement pour supprimer le poste de vice-président nommé. Mes collègues de la majorité étaient d’accord.
Je félicite particulièrement Monsieur Mamadou Seck, Président de l’Assemblée Nationale. Il a abattu un important travail dans la discrétion.
Oui, le peuple a mis la pression sur le gouvernement, mais l’Assemblée Nationale a joué pleinement son rôle de digne représentante du peuple.
Maitre Abdoulaye Babou Président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale.
Dakar, le 25juin 2011