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Cour d'Assises de Ziguinchor : Les avocats plaident pour la supression de la loi Latif Guèye

La première session 2013 de la Cour d’Assises de Ziguinchor s’est ouverte officiellement hier. Une vingtaine d’affaires sont inscrites au rôle. Parmi celles-ci, pour vingt-deux accusés, une douzaine se rapporte à la drogue. Cette situation est tributaire de ce qui est communément appelé la loi Latif Guèye. Une loi dont l’Ordre des avocats demande la suppression.


Rédigé par leral.net le Mardi 26 Mars 2013 à 09:04 | | 0 commentaire(s)|

Cour d'Assises de Ziguinchor : Les avocats plaident pour la supression de la loi Latif Guèye
Ces avocats ne veulent pas que les passeurs de quelques grammes de drogue soient envoyés pour 10 ans en prison. D'après eux, la conséquence est que les prisons sénégalaises se remplissent sans que les véritables commanditaires très puissants et très organisés soient atteints. Ce qui a poussé Me Bodian, selon Le Quotidien, à s’insurger contre le silence des pouvoirs publics face à une telle situation ; et ce, malgré les récriminations qui fusent de partout contre cette loi. Profitant de ces assises, il a demandé au président de la Cour d'aasise de Ziguinchor, Emmanuel Corréa, d’insister auprès des autorités compétentes pour que la Cour d’appel de Ziguinchor et les Tribunaux départementaux de Bignona et d’Oussouye, dont les constructions sont en cours, soient inaugurés à la prochaine rentrée des Cours et Tribunaux. Il déplore que la Cour d’appel de Ziguinchor existe juridiquement depuis quelques années mais pour des raisons méconnues, elle n’est pas encore fonctionnelle. Or le représentant de l’Ordre des avocats est d’avis que l’épine dorsale de l’architecture judiciaire repose sur le double degré de juridiction. «Compte tenu de l’éloignement de la Cour d’appel de Dakar et des contraintes financières, beaucoup de justiciables préfèrent renoncer à cette faculté extrêmement importante dans un procès », a-t-il rappelé. Le représentant de l’Ordre des avocats d’ajouter que : «Certaines longues détentions ne devraient pas trouver de justification dans le contexte actuel des droits de l’Homme et de présomption d’innocence».