Le virus de Covid-19 tue beaucoup depuis un certain temps au Sénégal. Pis, il contamine désormais une grande partie du pays, alors que jusqu’au début du mois de décembre, seules quelques zones étaient touchées. Désormais, il frappe l’ouest, le centre-ouest, le nord, et le centre, avec un nombre important de nouvelles infections dans les régions de Dakar, Thiès (ces deux premières régions sont d’ailleurs sous état d’urgence), Kaolack, Diourbel et Saint-Louis. Car, entre-temps, après le premier confinement, il y a eu un relâchement qui a fait que le virus est entré dans les profondeurs du Sénégal.
Du fait du nombre de malades qui augmente et, par conséquent, des cas graves et des décès, la situation est devenue catastrophique. Le personnel soignant, confronté huit mois durant à une pandémie sans précédent, est physiquement et psychologiquement épuisé. C’est le constat fait par l’Association sénégalaise des médecins urgentistes (Asmu). Des urgentistes selon qui la seule arme du moment, la plus puissante et la plus accessible à tous, c’est la « prévention ». Quant au système de santé, qui était déjà en fort mauvais état, il est au bord de la rupture.
Prendre nos précautions
Les injonctions étatiques au respect scrupuleux des mesures-barrières édictées par les autorités sanitaires n’ayant pas été respectées par les populations, la situation va de mal en pis ! Le week-end dernier, la barre des 500 décès a été franchie et, désormais, le nombre de morts tourne en moyenne autour de 10 chaque jour. Ce, alors que, durant les premiers mois de la pandémie, on pouvait rester deux, trois voire plusieurs jours sans enregistrer de morts. « Ce sont aujourd’hui des sujets jeunes dont la fourchette d’âge se situe entre 30 et 50 ans ou qui sont sans morbidité, qui sont touchés. Sans compter ceux qui luttent encore avec la faucheuse dans les services de réanimation, au moment où des patients sont suivis à domicile faute de places dans les hôpitaux », font remarquer des médecins affiliés à l’Asmu.
Ils invitent encore une fois au respect strict des gestes-barrières, notamment le port du masque, « surtout quand on est en contact avec des inconnus, des invités ou des proches », au lavage des mains et au respect de la distanciation physique. Les urgentistes nous demandent aussi de prendre nos précautions, en attendant qu’un vaccin anti covid-19 « minutieusement choisi par les autorités sanitaires », vienne renforcer notre immunité.
Réadapter les stratégies de lutte
Justement, aujourd’hui, tous les projecteurs sont braqués sur ce fameux vaccin qu’une soixantaine de pays auraient commencé à injecter à leurs populations. Au Sénégal, depuis un certain temps, le débat sur l’introduction du vaccin fait rage. Si d’aucuns se disent prêts à accueillir les doses, d’autres affichent catégoriquement leur réticence tandis qu’une autre catégorie de Sénégalais se montre méfiante. Un scepticisme qui, de l’avis du médecin généraliste Dr. Ismaïla Ndour, serait compréhensible. Car, estime-t-il, en Afrique, « les gens copient trop sur les modèles européens ».
Or, « ce n’est pas parce que la France vaccine que nous devons aller vers la vaccination. On ne peut pas calquer la stratégie de lutte du Sénégal sur celle de la France. Nous avons des réalités socio-culturelles différentes », s’indigne-t-il. Il pense par conséquent que les stratégies adoptées par le pays devraient être orientées vers la prise en charge et l’accompagnement des malades, du côté de l’ouverture de tous les centres de traitement (Cte), du renforcement des hôpitaux, une sensibilisation avec la participation collective, notamment l’implication des leaders d’opinion pour arriver à des résultats plus efficaces.
Alors que le nombre de décès atteint 536 morts, ce spécialiste de la santé se demande même si c’est nécessaire d’utiliser le vaccin face à un si faible taux de létalité, qui tourne autour de 1 % (Ndlr, en réalité, il est d’un peu plus de 2 %). « Avec ce sentiment de méfiance et de défiance de la population, est-ce qu’on pourra réussir la campagne. Mieux, est-il même nécessaire d’utiliser le vaccin avec ce taux de létalité très faible ? Est-ce qu’on ne devrait pas investir les énergies ailleurs, notamment dans l’équipement des médecins et l’accompagnement des malades ainsi que dans la sensibilisation de la population ? », se demande Dr. Ndour.
Des difficultés sur le comptage des décès et la prise en charge des patients…
« Le nombre de décès attribué à la Covid-19, depuis l’apparition des premiers cas au mois de mars dernier, a atteint officiellement 536 décès mardi. Toutefois, les dernières annonces montrent au quotidien des chiffres qui augmentent sans cesse. Il se trouve aussi qu’ avec les nombreuses statistiques quotidiennes que l’on égrène, il devient parfois difficile de prendre la mesure des choses. Les soignants en première ligne et qui vivent les tensions hospitalières, témoignent régulièrement de ce qu’il leur faut affronter au quotidien, au point qu’on entend parfois encore certains regretter que l’on en fait un peu trop », souligne Dr. Boubacar Signaté.
L’urgentiste a tenté de mettre le doigt sur un certain nombre de points par rapport à la manière de gérer cette maladie par l’Etat. Selon lui, il existe une « première difficulté qui est le compte exact des décès lié à la Covid-19 ». « Le compte est établi via les certificats de décès, où la Covid-19 est généralement associée à des comorbidités, lors des décès dans les hôpitaux (Réa et Cte) et parfois, lors des suivis à domicile, et encore… ».
Un autre point noir concerne la prise en charge des malades. « Nous savons aussi que les patients, même après avoir été testés négatifs, décèdent de leurs complications rénales, cardiaques, respiratoires, hépatiques ou celles liées à d’autres pathologies comme un déséquilibre de leur diabète. Des décès à domicile qui passent très souvent sous les radars », soutient Dr. Boubacar Signaté.
Une autre difficulté, et pas des moindres, c’est la possibilité de comparer ce nombre de décès aux causes de décès, vu qu’on ne dispose pas au Sénégal, par exemple, de registre des cancers, ni même de registre des décès par accidents de la circulation. Ce n’est pas tout ! Selon l’urgentiste de SOS Médecins, les comparaisons internationales sont encore plus hasardeuses puisque tous les pays ne comptabilisent pas leurs morts de la même manière, certains étant même suspectés de les minimiser. En résumé, l’urgentiste estime que notre pays ne dispose pas d’éléments de comparaison ou de recul statistique pour mesurer le bilan de la Covid-19.
« Le vaccin a cette faculté de réveiller tous les fous du village »
Abondant dans le même sens, son collègue de Touba, Dr. El Hadj Ndiaye Diop, affirme que les chiffres égrenés dans la litanie quotidienne des autorités sanitaires, sont en-deçà de la réalité du fait des problèmes liés au dépistage. Il attire d’abord l’attention sur le fait que seule une certaine catégorie de Sénégalais bénéficie des tests. « Tous les patients ne sont pas testés, et tous les décès ne sont pas diagnostiqués. Même à l’hôpital, il y a des décès Covid qui ne sont pas notifiés. En plus, une bonne partie de la population ne fréquente pas les structures sanitaires. Elle se soigne en dehors du système, guérit ou meurt sans être comptabilisée ».
Selon Dr. El Hadj Ndiaye Diop, « le seul point commun de tous les décès reste les cimetières ». Ce médecin de Touba pense que les autorités devraient faire des études sur l’incidence de la maladie, pour mieux suivre son évolution en faisant un échantillon représentatif de la population, d’une tranche d’âge, d’une profession… « Il est aberrant de suivre l’évolution d’une pandémie sans repères. Ce n’est pas bon pour la communication », a-t-il argué, tout en indiquant qu’il y a un décalage énorme entre le discours et la réalité.
Naviguant à contre-courant d’une opinion largement répandue, il soutient que « 500 morts en huit mois pour une population de plus 16 millions d’habitants, n’a rien d’alarmant. Surtout que ce sont aujourd’hui plus de 100 mille positifs qui circulent librement à Dakar, si on se réfère au pourcentage de positifs chez les voyageurs ».
Donc, et sans langue de bois, notre consultant en santé pense que le comité scientifique doit mener des études sur l’incidence de la pandémie. Car, dit-il, c’est l’évolution de cette incidence qui va permettre de prendre des mesures supplémentaires ou d’assouplir le dispositif. « Les acteurs de cette lutte ont besoin de savoir », estime Dr. El Hadj Ndiaye Diop. Parlant de la controverse autour du vaccin, il charge ceux qu’il appelle les « anti vaccins de circonstance », qui auraient pollué le débat avec des arguments non scientifiques.
« Quand un médecin se présente à la télé pour dire qu’il ne se fera pas vacciner, il envoie un message négatif à une population ignorante. Or, le plus souvent, il ne donne qu’une opinion personnelle dans un domaine qu’il ne maîtrise pas. Et demain, quand il changera d’avis et se fera vacciner, il ne reviendra pas dire qu’il s’est trompé. Nous sommes très en retard sur le reste du monde. Quand le vaccin sera là, le débat sera tout autre. Le vaccin a cette faculté de réveiller tous les fous du village » !
« Tout ce qu’on fait dans la médecine, c’est important de mesurer le bénéfice et les risques »
Son collègue médecin généraliste Dr. Ismaïla Ndour ne partage pas le même avis. Selon lui, un vaccin créé en un an pour combattre un virus qui se transforme et qui mute avec un taux de létalité compris entre 0 et 1 %, devrait alerter. « Dans tout ce qu’on fait dans la médecine, c’est important de mesurer le bénéfice et les risques. Qu’est-ce qu’on gagne et qu’est-ce qu’on risque ? Peutêtre qu’avec le vaccin, il n’y aura pas d’effet secondaire immédiat. Il peut être efficace, mais que juste un à deux mois après, les gens aient encore besoin d’être vaccinés, ça me laisse sceptique. Car, il me semble que ce qu’on risque à court terme est négligé et qu'aussi, d’ici 5 à 10 ans, le risque est inconnu pour une maladie avec une létalité si faible ».
Dr. Ndour, qui se demande si l’introduction du vaccin est vraiment justifiée, doute de sa fiabilité à cause de son délai de création.
Le Témoin
Du fait du nombre de malades qui augmente et, par conséquent, des cas graves et des décès, la situation est devenue catastrophique. Le personnel soignant, confronté huit mois durant à une pandémie sans précédent, est physiquement et psychologiquement épuisé. C’est le constat fait par l’Association sénégalaise des médecins urgentistes (Asmu). Des urgentistes selon qui la seule arme du moment, la plus puissante et la plus accessible à tous, c’est la « prévention ». Quant au système de santé, qui était déjà en fort mauvais état, il est au bord de la rupture.
Prendre nos précautions
Les injonctions étatiques au respect scrupuleux des mesures-barrières édictées par les autorités sanitaires n’ayant pas été respectées par les populations, la situation va de mal en pis ! Le week-end dernier, la barre des 500 décès a été franchie et, désormais, le nombre de morts tourne en moyenne autour de 10 chaque jour. Ce, alors que, durant les premiers mois de la pandémie, on pouvait rester deux, trois voire plusieurs jours sans enregistrer de morts. « Ce sont aujourd’hui des sujets jeunes dont la fourchette d’âge se situe entre 30 et 50 ans ou qui sont sans morbidité, qui sont touchés. Sans compter ceux qui luttent encore avec la faucheuse dans les services de réanimation, au moment où des patients sont suivis à domicile faute de places dans les hôpitaux », font remarquer des médecins affiliés à l’Asmu.
Ils invitent encore une fois au respect strict des gestes-barrières, notamment le port du masque, « surtout quand on est en contact avec des inconnus, des invités ou des proches », au lavage des mains et au respect de la distanciation physique. Les urgentistes nous demandent aussi de prendre nos précautions, en attendant qu’un vaccin anti covid-19 « minutieusement choisi par les autorités sanitaires », vienne renforcer notre immunité.
Réadapter les stratégies de lutte
Justement, aujourd’hui, tous les projecteurs sont braqués sur ce fameux vaccin qu’une soixantaine de pays auraient commencé à injecter à leurs populations. Au Sénégal, depuis un certain temps, le débat sur l’introduction du vaccin fait rage. Si d’aucuns se disent prêts à accueillir les doses, d’autres affichent catégoriquement leur réticence tandis qu’une autre catégorie de Sénégalais se montre méfiante. Un scepticisme qui, de l’avis du médecin généraliste Dr. Ismaïla Ndour, serait compréhensible. Car, estime-t-il, en Afrique, « les gens copient trop sur les modèles européens ».
Or, « ce n’est pas parce que la France vaccine que nous devons aller vers la vaccination. On ne peut pas calquer la stratégie de lutte du Sénégal sur celle de la France. Nous avons des réalités socio-culturelles différentes », s’indigne-t-il. Il pense par conséquent que les stratégies adoptées par le pays devraient être orientées vers la prise en charge et l’accompagnement des malades, du côté de l’ouverture de tous les centres de traitement (Cte), du renforcement des hôpitaux, une sensibilisation avec la participation collective, notamment l’implication des leaders d’opinion pour arriver à des résultats plus efficaces.
Alors que le nombre de décès atteint 536 morts, ce spécialiste de la santé se demande même si c’est nécessaire d’utiliser le vaccin face à un si faible taux de létalité, qui tourne autour de 1 % (Ndlr, en réalité, il est d’un peu plus de 2 %). « Avec ce sentiment de méfiance et de défiance de la population, est-ce qu’on pourra réussir la campagne. Mieux, est-il même nécessaire d’utiliser le vaccin avec ce taux de létalité très faible ? Est-ce qu’on ne devrait pas investir les énergies ailleurs, notamment dans l’équipement des médecins et l’accompagnement des malades ainsi que dans la sensibilisation de la population ? », se demande Dr. Ndour.
Des difficultés sur le comptage des décès et la prise en charge des patients…
« Le nombre de décès attribué à la Covid-19, depuis l’apparition des premiers cas au mois de mars dernier, a atteint officiellement 536 décès mardi. Toutefois, les dernières annonces montrent au quotidien des chiffres qui augmentent sans cesse. Il se trouve aussi qu’ avec les nombreuses statistiques quotidiennes que l’on égrène, il devient parfois difficile de prendre la mesure des choses. Les soignants en première ligne et qui vivent les tensions hospitalières, témoignent régulièrement de ce qu’il leur faut affronter au quotidien, au point qu’on entend parfois encore certains regretter que l’on en fait un peu trop », souligne Dr. Boubacar Signaté.
L’urgentiste a tenté de mettre le doigt sur un certain nombre de points par rapport à la manière de gérer cette maladie par l’Etat. Selon lui, il existe une « première difficulté qui est le compte exact des décès lié à la Covid-19 ». « Le compte est établi via les certificats de décès, où la Covid-19 est généralement associée à des comorbidités, lors des décès dans les hôpitaux (Réa et Cte) et parfois, lors des suivis à domicile, et encore… ».
Un autre point noir concerne la prise en charge des malades. « Nous savons aussi que les patients, même après avoir été testés négatifs, décèdent de leurs complications rénales, cardiaques, respiratoires, hépatiques ou celles liées à d’autres pathologies comme un déséquilibre de leur diabète. Des décès à domicile qui passent très souvent sous les radars », soutient Dr. Boubacar Signaté.
Une autre difficulté, et pas des moindres, c’est la possibilité de comparer ce nombre de décès aux causes de décès, vu qu’on ne dispose pas au Sénégal, par exemple, de registre des cancers, ni même de registre des décès par accidents de la circulation. Ce n’est pas tout ! Selon l’urgentiste de SOS Médecins, les comparaisons internationales sont encore plus hasardeuses puisque tous les pays ne comptabilisent pas leurs morts de la même manière, certains étant même suspectés de les minimiser. En résumé, l’urgentiste estime que notre pays ne dispose pas d’éléments de comparaison ou de recul statistique pour mesurer le bilan de la Covid-19.
« Le vaccin a cette faculté de réveiller tous les fous du village »
Abondant dans le même sens, son collègue de Touba, Dr. El Hadj Ndiaye Diop, affirme que les chiffres égrenés dans la litanie quotidienne des autorités sanitaires, sont en-deçà de la réalité du fait des problèmes liés au dépistage. Il attire d’abord l’attention sur le fait que seule une certaine catégorie de Sénégalais bénéficie des tests. « Tous les patients ne sont pas testés, et tous les décès ne sont pas diagnostiqués. Même à l’hôpital, il y a des décès Covid qui ne sont pas notifiés. En plus, une bonne partie de la population ne fréquente pas les structures sanitaires. Elle se soigne en dehors du système, guérit ou meurt sans être comptabilisée ».
Selon Dr. El Hadj Ndiaye Diop, « le seul point commun de tous les décès reste les cimetières ». Ce médecin de Touba pense que les autorités devraient faire des études sur l’incidence de la maladie, pour mieux suivre son évolution en faisant un échantillon représentatif de la population, d’une tranche d’âge, d’une profession… « Il est aberrant de suivre l’évolution d’une pandémie sans repères. Ce n’est pas bon pour la communication », a-t-il argué, tout en indiquant qu’il y a un décalage énorme entre le discours et la réalité.
Naviguant à contre-courant d’une opinion largement répandue, il soutient que « 500 morts en huit mois pour une population de plus 16 millions d’habitants, n’a rien d’alarmant. Surtout que ce sont aujourd’hui plus de 100 mille positifs qui circulent librement à Dakar, si on se réfère au pourcentage de positifs chez les voyageurs ».
Donc, et sans langue de bois, notre consultant en santé pense que le comité scientifique doit mener des études sur l’incidence de la pandémie. Car, dit-il, c’est l’évolution de cette incidence qui va permettre de prendre des mesures supplémentaires ou d’assouplir le dispositif. « Les acteurs de cette lutte ont besoin de savoir », estime Dr. El Hadj Ndiaye Diop. Parlant de la controverse autour du vaccin, il charge ceux qu’il appelle les « anti vaccins de circonstance », qui auraient pollué le débat avec des arguments non scientifiques.
« Quand un médecin se présente à la télé pour dire qu’il ne se fera pas vacciner, il envoie un message négatif à une population ignorante. Or, le plus souvent, il ne donne qu’une opinion personnelle dans un domaine qu’il ne maîtrise pas. Et demain, quand il changera d’avis et se fera vacciner, il ne reviendra pas dire qu’il s’est trompé. Nous sommes très en retard sur le reste du monde. Quand le vaccin sera là, le débat sera tout autre. Le vaccin a cette faculté de réveiller tous les fous du village » !
« Tout ce qu’on fait dans la médecine, c’est important de mesurer le bénéfice et les risques »
Son collègue médecin généraliste Dr. Ismaïla Ndour ne partage pas le même avis. Selon lui, un vaccin créé en un an pour combattre un virus qui se transforme et qui mute avec un taux de létalité compris entre 0 et 1 %, devrait alerter. « Dans tout ce qu’on fait dans la médecine, c’est important de mesurer le bénéfice et les risques. Qu’est-ce qu’on gagne et qu’est-ce qu’on risque ? Peutêtre qu’avec le vaccin, il n’y aura pas d’effet secondaire immédiat. Il peut être efficace, mais que juste un à deux mois après, les gens aient encore besoin d’être vaccinés, ça me laisse sceptique. Car, il me semble que ce qu’on risque à court terme est négligé et qu'aussi, d’ici 5 à 10 ans, le risque est inconnu pour une maladie avec une létalité si faible ».
Dr. Ndour, qui se demande si l’introduction du vaccin est vraiment justifiée, doute de sa fiabilité à cause de son délai de création.
Le Témoin