De nouvelles révélations accablantes. A la page 98 de son rapport, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) chargé de faire la lumière sur le crash de l’appareil 6V-Aim de la compagnie Sénégalair, a fait des révélations fracassantes qui mettent encore en cause l’ANACIM et l’exploitant de l’aéronef médicalisé. "Libération" publie in extenso, ces graves révélations.
La compagnie (ndlr, Sénégalair) est basée à DAKAR et l’organisme chargé de l’entretien du 6V-AIM est en Afrique du Sud. Ce type d’organisation peut poser d’énormes problèmes si l’exploitant n’a pas les ressources nécessaires pour faire face à certaines pannes, qui entraînent l’immobilisation de l’aéronef ou des restrictions d’exploitation.
Malgré le problème posé par la différence de 200 pieds entre les deux (2) altimètres principaux, le 10 Juillet 2015, l’avion a été remis en service sans intervention sur son système altimétrique et sans application des procédures de la compagnie (restriction espace RVSM). »
Navigabilité de l’aéronef
« Le maintien de la navigabilité conditionne la validité du Certificat de navigabilité (Cdn). A noter que le 6V AIM a continué à voler dans des conditions non conformes aux règlements avec le départ, le 15 Août 2015, de l’unique mécanicien habilité.
Pourtant, l’équipe de l’Autorité chargée de l’audit de renouvellement du Permis d’exploitation aérien avait attiré l’attention de l’exploitant, en soulignant dans les non-conformités ‘’que le mécanicien était le seul habilité à signer l’approbation pour une remise en service de l’avion et qu’en cas d’indisponibilité de ce dernier, la remise en service serait impossible’’.»
Problèmes altimétriques
« L’avion est resté au sol du 29/11/2014jusqu’au10/07/2015.Ensuite, il a effectué ses deux premiers vols le 10/07/2015. Une différence de 200 pieds entre les deux altimètres primaires est signalée. Une confirmation lors du prochain vol est demandée. L’avion n’a revolé que dans la nuit du 22 au 23 Juillet 2015 (DAKAR-ROBERTSFIELD -DAKAR).
Au vol retour, il est rentré en conflit avec un Boeing 737 de la compagnie ARIKAIR(ARA387).»
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)
La compagnie (ndlr, Sénégalair) est basée à DAKAR et l’organisme chargé de l’entretien du 6V-AIM est en Afrique du Sud. Ce type d’organisation peut poser d’énormes problèmes si l’exploitant n’a pas les ressources nécessaires pour faire face à certaines pannes, qui entraînent l’immobilisation de l’aéronef ou des restrictions d’exploitation.
Malgré le problème posé par la différence de 200 pieds entre les deux (2) altimètres principaux, le 10 Juillet 2015, l’avion a été remis en service sans intervention sur son système altimétrique et sans application des procédures de la compagnie (restriction espace RVSM). »
Navigabilité de l’aéronef
« Le maintien de la navigabilité conditionne la validité du Certificat de navigabilité (Cdn). A noter que le 6V AIM a continué à voler dans des conditions non conformes aux règlements avec le départ, le 15 Août 2015, de l’unique mécanicien habilité.
Pourtant, l’équipe de l’Autorité chargée de l’audit de renouvellement du Permis d’exploitation aérien avait attiré l’attention de l’exploitant, en soulignant dans les non-conformités ‘’que le mécanicien était le seul habilité à signer l’approbation pour une remise en service de l’avion et qu’en cas d’indisponibilité de ce dernier, la remise en service serait impossible’’.»
Problèmes altimétriques
« L’avion est resté au sol du 29/11/2014jusqu’au10/07/2015.Ensuite, il a effectué ses deux premiers vols le 10/07/2015. Une différence de 200 pieds entre les deux altimètres primaires est signalée. Une confirmation lors du prochain vol est demandée. L’avion n’a revolé que dans la nuit du 22 au 23 Juillet 2015 (DAKAR-ROBERTSFIELD -DAKAR).
Au vol retour, il est rentré en conflit avec un Boeing 737 de la compagnie ARIKAIR(ARA387).»
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)