Les occupants de "Cité imbécile", un quartier flottant coincé entre Colobane et Yarakh, sur le chemin de fer, sont dans le désarroi. Jeudi, puis vendredi, ils ont reçu une visite inattendue des agents de l'Etat venus procéder à la démolition des constructions, essentiellement en baraques, qui jonchent le long des rails. Une opération menée sous la supervision de l'APIX et du Préfet de Dakar. Car la cité se trouve sur le tracé du Train Express Régional (TER) qui doit relier Dakar à l'aéroport de Diass.
Au total, plus de 2000 personnes sont touchées par cette opération. Des gens, dont certains passent la nuit à la belle étoile depuis lors. Il faut dire qu'avant de mettre les pieds dans ces taudis, on pourrait difficilement s'imaginer qu'un tel lieu d'habitat existait au cœur de Dakar. Ce quartier est niché dans un secteur extrêmement singulier, avec des populations qui vivent dans une promiscuité extrême.
Dans cette cité où les hommes partagent les rails avec les trains, quand le train siffle pour annoncer son passage, les habitants vident les traverses du chemin de fer. Mais juste le temps de permettre au train de passer. Puis, ils regagnent les rails et reprennent tranquillement le cours de leur vie, comme si de rien n'était.
Revenant sur ce qui s'est passé, hier dans la cité, c'est avec dépit que la petite Khady, 12 ans, crie son désarroi. " C'est vers 16 heures qu'ils ont commencé à démolir nos habitations. Et en moins d'une heure, il ne restait plus rien. Manifestement, nous sommes exposés à toutes sortes de risques. On est à la rue, on dort à la belle étoile", clame-t-elle, le regard hagard.
Vox Populi
Au total, plus de 2000 personnes sont touchées par cette opération. Des gens, dont certains passent la nuit à la belle étoile depuis lors. Il faut dire qu'avant de mettre les pieds dans ces taudis, on pourrait difficilement s'imaginer qu'un tel lieu d'habitat existait au cœur de Dakar. Ce quartier est niché dans un secteur extrêmement singulier, avec des populations qui vivent dans une promiscuité extrême.
Dans cette cité où les hommes partagent les rails avec les trains, quand le train siffle pour annoncer son passage, les habitants vident les traverses du chemin de fer. Mais juste le temps de permettre au train de passer. Puis, ils regagnent les rails et reprennent tranquillement le cours de leur vie, comme si de rien n'était.
Revenant sur ce qui s'est passé, hier dans la cité, c'est avec dépit que la petite Khady, 12 ans, crie son désarroi. " C'est vers 16 heures qu'ils ont commencé à démolir nos habitations. Et en moins d'une heure, il ne restait plus rien. Manifestement, nous sommes exposés à toutes sortes de risques. On est à la rue, on dort à la belle étoile", clame-t-elle, le regard hagard.
Vox Populi