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Deux étrangers condamnés à un mois d’emprisonnement ferme : Ils avaient volé un couvercle de canal d’évacuation

C’est en plein hivernage que Sylvestre Maboute et Alfred Simandigni Diatta ont choisi de voler le couvercle d’un canal d’évacuation. Pour un revenu de moins de 5 000 F CFA, ces deux ressortissants nigériens se sont mis dans un bourbier.


Rédigé par leral.net le Samedi 3 Août 2024 à 11:13 | | 0 commentaire(s)|

Le jour des faits, Diatta a appelé son ami pour qu'il l'aide à accomplir une mission. De retour de Liberté 6, Sylvestre a rejoint son compatriote à Ouakam. Vers l'école américaine, les deux acolytes ont soulevé le couvercle avant de le mettre dans un sac, pensant qu'ils allaient s'en sortir .

À quelques centaines de mètres de là, ils ont été appréhendés par un gendarme. En possession toujours du sac contenant le couvercle, les mis en cause déclarent avoir été engagés par une tierce personne moyennant la somme de 4 500 F CFA.

Malgré leurs allégations, ils n’ont pas été sauvés d'un placement sous mandat de dépôt le 8 juillet dernier. Il leur est reproché les délits de vol en réunion d'un couvercle d'évacuation d'eau au préjudice de l'État du Sénégal et mise en danger de la vie d'autrui. Sylvestre Maboute et Alfred Simandigni Diatta ont été présentés, hier, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar.

Âgé de 27 ans, le second nommé tente, par tous les moyens, de blanchir son ami. Il dira d'emblée : "C'est moi qui ai pris le couvercle. S'il est là aujourd'hui, c'est entièrement de ma faute. Le couvercle pesait 25 kilos et je n'étais pas en mesure de le soulever seul."

Son coprévenu, pour se dédouaner, déclare : "Je l'ai aidé parce qu'il m'a hébergé. Je n'avais pas le choix et je ne pouvais pas faire autrement. Ce jour-là, j'étais à Liberté 6. Dès mon retour, il m'a demandé de l'aider à prendre le couvercle, car selon lui, une personne le lui a demandé. Je suis sincère. Je ne vole pas. Je suis un étranger. J'ai été interpellé à Mermoz près de l'école américaine. J'avais juste un sac à dos et mes téléphones portables."

Outrée par l'inconscience des prévenus devant la barre, la présidente a fulminé : "Vous êtes tous les bienvenus, mais on ne va pas accepter que vous vous comportiez n'importe comment dans ce pays. Vous vous devez de bien vous comporter. Votre acte est beaucoup plus dangereux que de détenir une arme sans autorisation. Des personnes pouvaient en mourir. C'est très dangereux", a-t-elle asséné.

Le ministère public en appui a requis l'application de la loi pénale. Tandis que le conseil de la défense a sollicité la clémence du tribunal.
Finalement, le tribunal, après en avoir délibéré, a déclaré les prévenus coupables des chefs d'accusation. Ils ont écopé d'une peine d'avertissement d'un mois ferme.

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