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Djiddah Thiaroye Kao recherche ses solutions

L’association UrbaDTK de Djiddah Thiaroye Kao en collaboration avec ses nombreux partenaires s’est regroupée dans un cadre de concertation à l’échelle régionale pour la mitigation des inondations dans son secteur. Elle a procédé hier jeudi 6 août 2010 à Guédiawaye au séminaire de lancement de ce cadre pour porter la réflexion sur la recherche de solutions durables au phénomène récurrent des inondations.


Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Août 2010 à 20:39 | | 0 commentaire(s)|

Djiddah Thiaroye Kao recherche ses solutions
La banlieue dakaroise est en proie à des inondations récurrentes depuis l’année 2005. « Si rien n’est fait, plus de 10 000 familles seront sous les eaux en 2012 dans la zone des Niayes comprise entre Pikine, Guédiawaye et Thiaroye », a noté Massène Niang, Représentant du Conseil régional de Dakar au séminaire de lancement du cadre de concertation régional pour la mitigation des inondations de Thiaroye. La cérémonie organisée par l’association UrbaDTK de Djiddah Thiaroye Kao en partenariat avec l’Assemblée nationale, le Conseil régional de Dakar, avec l’appui de l’Ong suisse Urbanisme sans frontières (Usf) se déroulait hier jeudi 6 août 2010 au Ravin night club à Guédiawaye.

Massène Niang a rappelé à l’occasion que Dakar a connu sa première inondation sérieuse en 1989, année durant laquelle, selon lui, plus de 30 000 habitants avaient été affectés par le volume d’eau. Sidy Sall, Député à l’Assemblée nationale, par ailleurs ancien maire de Djiddah Thiaroye Kao, a souligné que « l’ensemble des segments de la banlieue doit se mobiliser pour lutter contre les inondations ». Tout en faisant état de sa peine à voir chaque année les populations patauger dans les eaux, Sidy Sall a dit espérer qu’une solution durable sera trouvée aux inondations grâce à l’appui de l’Ong Urbanisme sans Frontières et à l’engagement du Chef de l’Etat, Maître Abdoulaye Wade.

Pour sa part, Abdou Diouf, Directeur des Etudes et de la Planification de la Société nationale des eaux (Sones), a rappelé que les inondations qui existent depuis 2009 sont un peu accentuées à partir de 2005 avec l’augmentation des pluies. Dans une autre mesure, même si ce n’est pas la raison principale de leur recrudescence, l’arrêt d’exploitation des forages de Thiaroye dont la teneur en nitrate avait dépassé les normes en 1997 avec un taux de 350 mg par litre a eu un impact sur les inondations.

La véritable raison est à chercher, explique Abdou Diouf, dans le défaut d’assainissement et d’aménagement de la banlieue dakaroise. Aux résultats des courses, les nombreuses fosses sceptiques qui rejettent leur contenu dans la nappe phréatique, en la polluant en même temps, ont relevé son niveau à 3, 50 mètres. Du point de vue technique, pour rétablir la situation et éviter des inondations, il faut faire de sorte à rabaisser la nappe phréatique à 1, 50 mètres.

Dans cette perspective, il sera nécessaire de rétablir les forages de Thiaroye et d’en réaliser d’autres pour augmenter la capacité de pompage de la Sones qui alimente journalièrement la ville de Dakar en 300 000 m3 d’eau tirés du lac de guiers. Ce projet va mobiliser 10 milliards FCFA dont 3 milliards FCFA de la coopération canadienne par l’intermédiaire du Projet de développement des marchés agricoles du Sénégal (Pdmas).

Cyrille, représentant de l’Ong Urbanisme sans Frontières, a fait le point sur le rapport qu’il y a entre la restructuration foncière et l’aménagement urbain et hydraulique. Une relocalisation de certains quartiers non aménageables à l’état actuel sera nécessaire à cet effet.

SUD quotIDIEN

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