[Documents exclusifs] La propriété de huit voitures, estimées à plus d'un demi milliard, attribuée à Karim Wade, ses avocats parlent de surévaluation

Dans ce document, les conseils de Karim sont revenus sur les nombreuses voitures dont la propriété est imputée à leur client. Et c’est pour réfuter, tout l’argumentaire du Procureur spécial.

Dans sa mise en demeure, Alioune Ndao a attribué à Karim Wade, la propriété de huit véhicules : une (1) Porsche Cayenne, une (1) BMW série 5, trois (3) GMC DENALI une (1) Chevrolet, une (1) Ford pick-up, une (1) GMC Yukon estimés à quelques cinq cent cinquante cinq millions (555.000.000( de F. CFA. Ce que réfutent ses avocats. Selon Me Ciré Clédor Ly et Cie, « aucune pièce, aucun document indiquant la moindre évaluation des voitures qui lui sont imputées et/ou attestant que le parc automobile de huit (8) véhicules pourrait avoir une valeur de cinq cent cinquante cinq millions (555.000.000) de F. CFA » n'a été fourni. Ils affirment même que deux de ces véhicules, la Chevrolet immatriculé DK-1081-AE et la GMC immatriculé DK-2360-T, appartiennent à l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Les cartes grises des deux voitures ont mêmes été mises en annexe dans le document en qualité de preuve.

La Porche et la Bmw série X5 seraient des cadeaux personnels de chefs d’Etat étrangers offerts à titre privé et les trois autres, la Ford Ranger, et les trois GMC DENALI, sont des véhicules acquis par son père, alors Président de la République.

Les hommes de loi déclarent également faux l’évaluation financière des voitures. Selon eux, aucun rapport d’expertise n’a été fait avant la notification de la mise en demeure. « Aucune étude, aucune évaluation ni aucun élément relatif à une quelconque évaluation des véhicules dont certains ont été́ par ailleurs imputés de surcroît à tort au Ministre d’Etat Karim WADE » n'a été fait.

Toujours dans le document, ils jugent spéculatif, le montant de 555.000.000 de F CFA arrêté́ pour l’ensemble des véhicules et parlent de surenchère. A leurs yeux, « seule une expertise contradictoire peut constituer un indice admissible en droit pénal, et n’existait pas au moment de la consultation du dossier ».