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Mercredi 23 Mai 2018

Douane : Interdiction de transporter des véhicules par voie terrestre… : L’Etat cherche à renflouer ses caisses avec une hausse de 61% au lieu de 48%

Hausse du taux cumulé


Les langues commencent à se délier sur une éventuelle hausse du taux cumulé pour le transport des produits et autres denrées alimentaires. Ledit taux cumulé passe désormais de 48,97% à 61% pour les produits transportés par voie maritime. Et, il enregistre une même progression, passant de 48,57% à 61% pour le transport des produits par voie terrestre. L’Etat, informe-t-on, pour renflouer ses caisses, envisage l’interdiction du transport des véhicules par voie terrestre.



La hausse du taux cumulé commence à préoccuper les transitaires. Ces derniers, peinant à cerner les motivations de l’Etat, rouspètent de manière silencieuse. Certains parmi eux, évoquent leur désunion qui constitue une contrainte de taille pour leur prise en compte dans les décisions étatiques.

Raison… Les transitaires font face aujourd’hui, à l’augmentation du taux cumulé pour transport de produits et autres denrées alimentaires. « C’est le même taux cumulé qui est appliqué, à la fois pour les produits de denrées de premières nécessité et les véhicules. Il y a une hausse de près de 10% sur le taux cumulé. Maintenant, le taux passe de 48% à 61%. L’Etat cherche à travers cette mesure à trouver plus d’argent. Puisqu’il a investi beaucoup d’argent pour satisfaire la demande des enseignants », a expliqué un jeune transitaire en activité au Môle2 du Port autonome de Dakar.

Conscient de leur faiblesse à mener un combat profitable aux importateurs-exportateurs, il précise que la désunion entre transitaires, a rendu plus facile la décision de l’Etat. « Sans cette unité entre transitaires, nous ne pourrons en aucun cas lutter contre les multiples mesures, imposées par l’Etat. L’organisation reste à être bien huilée pour opposer son veto sur les décisions prises sans concertation aucune avec les concernés », regrette-t-il.

Ainsi, l’interdiction de transporter les véhicules par voie terrestre, confirme-t-il, est bien réelle. Avant sa mise en application, indique-t-on, il y avait une hausse de 10%, appliquée sur le passe-avant des véhicules, transportés par voie terrestre. « Nous avons appris qu’il y a une mesure d’interdire le transport terrestre des véhicules pour mieux contrôler l’économie générée. L’Etat a constaté qu’il gagne moins avec les véhicules, transportés par voie terrestre. Il cherche à récupérer les fonds qui échappent au contrôle », renseigne-t-il.

La volonté de l’Etat est faire passer par la voie maritime tous les produits entrants au Sénégal. A travers cette option, les deals et autres astuces déroulés pour échapper aux taxes seraient maîtrisées. « Le véhicule qui passe par la voie terrestre paye moins cher qu’un autre passant par voie maritime. Celui qui prend la route peut trouver sa façon de négocier jusqu’à son arrivée à destination. Il peut échapper à certaines taxes. Alors que, si c’était au Port, le convoyeur est obligé à payer, conformément aux barèmes ou grilles tarifaires sur place. Puisqu’il ne coûte à rien de mettre son véhicule dans un conteneur. Une fois arrivée, vous payez entre 200 000 FCfa et 300 000 FCfa. Mais, les gens veulent à tout prix contourner le dédouanement », a relevé notre transitaire.


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Ndèye Fatou Kébé






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