Ce schéma tunisien peut, bel et bien, se reproduire au Sénégal. Oui au pays de la Téranga ! Sous nos cieux, nous avons beaucoup de « Bouazizi » dormant. Combien de jeunes sortent annuellement des universités avec licence, maîtrise, DEA ou encore Doctorat en poche sans trouver un emploi décent ? Combien de jeunes sont formés annuellement dans les nombreux instituts et écoles privés sans perspectives d’emploi ? Combien de jeunes fraîchement diplômés demande-t-on une expérience de cinq pour pouvoir effectuer le plus petit stage dans une petite entreprise ? Combien de dossiers de jeunes dorment dans les tiroirs poussiéreux du ministère de l’Emploi et de la Fonction publique ? Combien de jeunes ont emprunté les pirogues de fortune pour l’aventure occidentale à la recherche d’un lendemain meilleur ? Combien de jeunes ont arpenté le désert sablonneux du Sahara dans l’espoir de violer l’espace Schengen via Ceuta, Melilla ou Lampedusa ? Ils sont légion.
Et malgré ce désarroi de la jeunesse sénégalaise, un vieux reste convaincu que le syndrome égypto-tunisien ne peut guère se produire au Sénégal. Pourquoi ? Et l’octogénaire déclare : « l’Egyptien n’ouvre la bouche que chez le dentiste alors que le Sénégalais ne la ferme qu’au sommeil. » Il ignore, toutefois, que le jeune « Bouazizi » sénégalais ouvre sa bouche pour dire que le système actuel ne marche pas, pour dire que ce régime le plonge dans une ténébreuse impasse, pour dire que les prix des denrées et de location sont surélevés, pour dire je n’ai pas un emploi, pour dire « j’en ai marre de l’arrogance des nouveaux riches et des politiciens véreux », etc. Et au sommeil, chaque être humain est obligé de garder le silence à moins qu’il soit un grand rêveur. Et quelqu’un rêve depuis le début ce IIIème Millénaire, peut-être il parle quand il dort. Qui sait ? Sacré Grand-père ! Contrairement aux « Bouazizi » dormant mais qui ne dorment pas. Ils attendent le moment opportun pour dire « stop !» à toute cette politique je m’en fichiste.
Thiedo
Et malgré ce désarroi de la jeunesse sénégalaise, un vieux reste convaincu que le syndrome égypto-tunisien ne peut guère se produire au Sénégal. Pourquoi ? Et l’octogénaire déclare : « l’Egyptien n’ouvre la bouche que chez le dentiste alors que le Sénégalais ne la ferme qu’au sommeil. » Il ignore, toutefois, que le jeune « Bouazizi » sénégalais ouvre sa bouche pour dire que le système actuel ne marche pas, pour dire que ce régime le plonge dans une ténébreuse impasse, pour dire que les prix des denrées et de location sont surélevés, pour dire je n’ai pas un emploi, pour dire « j’en ai marre de l’arrogance des nouveaux riches et des politiciens véreux », etc. Et au sommeil, chaque être humain est obligé de garder le silence à moins qu’il soit un grand rêveur. Et quelqu’un rêve depuis le début ce IIIème Millénaire, peut-être il parle quand il dort. Qui sait ? Sacré Grand-père ! Contrairement aux « Bouazizi » dormant mais qui ne dorment pas. Ils attendent le moment opportun pour dire « stop !» à toute cette politique je m’en fichiste.
Thiedo