leral.net | S'informer en temps réel
Jeudi 14 Août 2008

[ ENQUETE ] L'ENREGISTREMENT qui empêche Farba Senghor de dormir


Une interview de sa première épouse, Aïssatou Ilo Bâ, empêche terriblement au ministre Farba Senghor de dormir. L'entretien que cette dernière a accordé fin avril 2008 au journal Pic n'a jamais pu être publié du fait de «pressions exercées » sur l'organe de presse. Récemment, la saisie des cansons du journal L'As, de même que l'intervention de policiers dans les locaux du journal Le Populaire sont étroitement liées à cet «entretien qui circule sous le manteau». Aissatou Ilo Bâ joint par 24 heures mardi a d'abord nié l'existence de cet entretien avant de le confirmer. «Effectivement, j'ai parlé à un jour­naliste car la seule chose que je veux c'est de retrouver mon mari Farba Senghor que j'aime beaucoup », a dit cette dernière. Puis, elle se désole du fait de l'exploitation que la presse a essayé de faire cette affaire. « Vous les journalistes vous m'avez causé un tort,», puis elle dit: «Quand Farba Senghor m'a appelé, je lui ai dit ce que j'ai dit dans l'entretien, il a trouvé que c'était pas du grave ».



[ ENQUETE ] L'ENREGISTREMENT qui empêche Farba Senghor de dormir
Née à Dakar le 25 décembre 1954. Aissatou habite Parcelles Assainies U.21 . Vendeuse de Pmu depuis 1987, elle a obtenu deux enfants avec Farba Senghor (Fatima et Yâcine) que le ministre a récupéré.

Elle dit avoir connu Farba Senghor en 1987, lorsqu'il occupait le poste d'inspecteur de contrôle éco­nomique. La dame habitait Centenaire, et Farba venait la chercher tous les soirs aux Parcelles Assainies avec sa voiture de marque «Alfa Roméo».

Ils se sont officiellement mariés en mars 1990. Farba Senghor l'a quittée depuis 2001. II lui repro­cherait d'avoir effectué une sortie dans la presse où elle parlait de son kiosque de Pmu, alors que la femme jure n'avoir jamais parlé à un journaliste.

Depuis lors, Farba lui envoie chaque mois 100.000 FCfa pour la location et sa nourriture, dit-elle. En 2006, Farba l'a envoyée à la Mecque et n'est pas venu la voir. Depuis 2001, elle n'a vu Farba Senghor une seule fois, c'était à son bureau (des copines l'avaient forcé à y aller) et Farba lui a tout juste dit qu'elle était devenue maigre.

Un enregistrement (dont nous détenons une copie) fait dans le cadre du recoupement de cette information par un de nos confrères indique clairement que la dame Ilo Bâ s'est adressée au journaliste. Voici les détails de cet entretien exclusif ainsi que les menaces de Farba Senghor contre le journaliste.

Ilo Bâ : «J'ai raconté au journa­liste ma vie avec Farba Senghor. Je n'ai dit absolument rien de grave dans cet entretien (.) Quand le journaliste s'est présenté à moi, je lui ai clairement dit que je ne voulais plus m'adresser à la presse car dans un autre entretien, cela avait déjà détruit mon ménage. Le journaliste m'a ras­suré et m'a indiqué qu'il ne voulait pas me faire de mal (.) Quand Farba Senghor m'a interpellé sur cet entretien, je lui ai dit que je n'ai raconté que mes déboires et ça tout le peuple le sait (.) Le journaliste qui m'a interrogé m'a clairement indiqué qu'il connaît très bien Farba Senghor (.) Le journaliste m'a dit qu'il ne voulait pas détruire mon ménage, ni la vie de Farba Senghor Dans l'entretien, je n'ai rien dit de grave. J'ai parlé uniquement de mon vécu, de ma vie avec Farba Senghor. Je suis sa .femme, je ne dois rien dire qui puisse gâcher la carrière politique de mon. mari (.) Le journaliste m'a demandé si Farba Senghor m'appe­lait, je lui ai dit que non. Il ne parle qu'avec mes enfants. Le journaliste m'a demandé si Farba Senghor me rendait visite, je lui ai dit une seule fois depuis qu'il m'a abandonné (.) Si le suicide était autorisée par l'lslam, je l'au­rais fait depuis car je n'ai fait éta­lage que de mon vécu »

Puis elle tombe en sanglot dans l'enregistrement. Elle pleure et lâche d'une voix triste : « Tout le monde m'a aban­doné. Je suis seul ».

Interrogé par le même journaliste qui vérifiait la véracité des faits avancés, Farba Senghor fidèle à son habitude, s'émeut : «Moi je ne sais pas, je n'essaie même pas de savoir ce qu'il y a dans cet entre­tien. L'essentiel dans cet entretien c'est que je ne veux y trouver aucun écart qui me concerne. Si tel est le cas, c'est moi-même qui le règle. Parce que pour moi il n'y a pas de différence entre violence écrite, violence verbale on violence phy­sique, un point, un trait. Allez voir les gens, fouinez dans leur vie, et racontez du n'importe quoi... Si c'est comme ca, je vous attends. Je sais moi comment régler mon problème ».

El Malick SECK

Source: 24 heures
Senegal Leral






Publicité