« Je pratique le ‘mbaraan’ car être avec un seul homme n’est plus à la page », nous apprend Nafy, une lycéenne rencontrée devant son établissement et discute avec ses camarades. Pour elle, si le phénomène est répandu, c’est dû au fait que « la vie est chère » et que donc le « mbaraan est l’une des meilleures voies pour s’en sortir financièrement ». Selon Nafy, « les parents ont d’autres préoccupations avec la nourriture, l’électricité, l’eau et la scolarité. Donc, nous devons être des responsables en nous prenant en charge pour nos besoins personnels ». Des camarades acquiescent et une d’elles fait savoir qu’ « il n’est pas sur d’avoir un seul copain parce que les hommes ne méritent pas qu’on leur soit fidèle puisque, eux-mêmes, ne le sont pas ; ils sont tous des hypocrites ». Et Rama de poursuivre : « En ce moment, je sors avec trois hommes, mais ce n’est pas pour qu’ils m’entretiennent, c’est pour juste leur rendre la pareille ». Cette logique semble absurde aux yeux et aux oreilles de Nafy. « Tu ne sais pas ce que tu dis », fait-elle savoir à sa copine. Et Rama, un peu contrariée, et comme quelque part atteinte : « Moi au moins, mes parents ne sont pas complices comme les tiens. Tu reçois des cadeaux de partout et ils ne te posent même pas de questions et ne se soucient de rien. Ma mère me tuerait si je faisais comme toi », s’énerve-t-elle.
L’ambiance devient tendue entre les deux jeunes filles et les nerfs s’échauffent sous le regard quelque peu dépassé des autres membres du groupe. « Arrêtez, que chacun fasse ce qu’il a envie de faire ! Moi je dirai que ce sont les hommes sui sont les complices des filles », intervient un de leurs camarades répondant au nom de Seydou. Et s’adressant à « ses » filles de classe : « Vous êtes naïves, vous ne comprenez pas que dans pareils cas, c’est vous qui êtes les seules perdantes ; vous me faites vraiment pitié. En ce qui me concerne, je n’aurai jamais de relation d’argent avec une fille ».
Nous prenons congé de nos jeunes lycéens qui ont exprimé leurs points de vue. Et qui, sûrement, ont encore mis les parents devant leurs responsabilités.
Par Rokhaya Nar Diop
Source : Dakar Life Janvier 2010 / galsentv.com
L’ambiance devient tendue entre les deux jeunes filles et les nerfs s’échauffent sous le regard quelque peu dépassé des autres membres du groupe. « Arrêtez, que chacun fasse ce qu’il a envie de faire ! Moi je dirai que ce sont les hommes sui sont les complices des filles », intervient un de leurs camarades répondant au nom de Seydou. Et s’adressant à « ses » filles de classe : « Vous êtes naïves, vous ne comprenez pas que dans pareils cas, c’est vous qui êtes les seules perdantes ; vous me faites vraiment pitié. En ce qui me concerne, je n’aurai jamais de relation d’argent avec une fille ».
Nous prenons congé de nos jeunes lycéens qui ont exprimé leurs points de vue. Et qui, sûrement, ont encore mis les parents devant leurs responsabilités.
Par Rokhaya Nar Diop
Source : Dakar Life Janvier 2010 / galsentv.com