Le stock de la dette publique s’est établi en 2017, à 6010,5 milliards de FCfa contre 4112,9 milliards de FCfa en 2014. Malgré tout, les services du Ministère trouvent que la dette du Sénégal est soutenable. Mais la dette extérieure, en raison de sa structure, insistent-ils, reste largement concessionnelle. D’après eux, l’accès au marché financier est favorisé par le faible risque de taux d’intérêt, qualifié de relativement acceptable sur le marché international.
Toutefois, il ressort de l’analyse une faiblesse du crédit à l’économie, qui reste sur une dynamique inférieure à celle des pays comparateurs.
Selon ce Ministère, cette situation est la conséquence de la faible mobilisation de l’épargne privée nationale qui est de seulement 10% du produit intérieur brut en 2016 contre 33,32% en Côte-d’Ivoire, en Malaisie et 24% au Sri Lanka. En plus, le financement privé est totalement absent des projets de type partenariat public-privé.
Sur les 1111 milliards de FCfa attendus, aucun projet de partenariat public-privé du programme d’action prioritaire, n’a été financé par le secteur privé. Pis, il ressort de l’analyse que les projets du programme d’action prioritaire, n’ont pas suivi dans leur ensemble un processus de maturation. Ils n’ont pas aussi, bénéficié d’un portage, ni de tutorat nécessaires pour leur promotion auprès des investisseurs privés.
Ainsi, il a été constaté l’absence d’un acteur clairement identifié, chargé du portage de ces projets. Et, l’inexistence d’un référentiel unique, récapitulant tous les projets du programme d’action prioritaire, ayant une composante privée, n’a pas aidé à une bonne appropriation desdits projets. Sur ce, il a été relevé des résultats mitigés dans la mise en œuvre des réformes. Et, l’évaluation de leur mise en œuvre fait ressortir des avancées majeures pour certaines comme celles, relatives à l’environnement des affaires, à l’accès simplifié au foncier et, à l’alignement des curricula.
Par contre, d’autres réformes phares ont enregistré des performances moyennes, voire des contreperformances dans leur mise en œuvre à l’instar de la réforme des « zones économiques spéciales et paquets investisseurs » et celle sur « la modernisation du service public ».
D’après le rapport, ces résultats mitigés sont dus principalement à la faible mobilisation des acteurs concernés mais aussi, à l’absence de moyens dédiés.
O WADE Leral