Les questions habituelles qui taraudent l'esprit de nombre de citoyens avec lesquels dakarposte s'est entretenu sont de savoir qui en a droit et surtout quelle est la différence entre port et détention d'arme?
Votre site préféré a mené un long travail d'investigations pour vous édifier. Notre souci majeur est dû à la prolifération d'armes à feu détenues par des personnes de tout acabit menaçant plus notre sécurité qu'assurant leur défense. Il n'est aucune semaine sans que des incidents soient relayés dans la presse dans les endroits huppés de Dakar ou Saly avec comme dénominateur commun, exhibition ou usage d'arme à feu entre jeunes.
"Avec l'alcool qui coule désormais à flot, surtout chez la jeune génération, il arrive souvent des scènes de carnage. Et pourtant tout le monde sait que seuls les fils "d'en haut" se promènent la nuit armés comme des gangsters avec des pistolets qu'on ne voit que dans les séries américaines", fait savoir cet officier sous le sceau de l'anonymat. Détiennent-ils des autorisations ? Mystère et boule de gomme ! Mais, comme ces endroits fréquentés par les enfants de nouveaux riches sont "quasi inaccessibles" aux services de sécurité pour y mener à bien leur travail, donc c'est un No Man's Land permanent.
Logée à la Direction de la Surveillance du Territoire, la Division des Armes et Munitions (D.A.M) est le service chargé de diligenter toutes les affaires liées à la délivrance des fameux sésames que sont les ports, détentions d'armes et de munitions.
Un permis de port d'armes est un document délivré sous certaines conditions à certaines personnes. Il convient de ne pas confondre le port et la détention.
Un permis de détention autorise à posséder une arme par exemple en vue de tirer sur un stand de tir mais celle-ci ne peut être chargée lors du transport et doit dans certains cas être transportée neutralisée par exemple au moyen d'un verrou de pontet. Il fait partie des instruments privilégiés du contrôle des armes à feu dans un pays.
Le port d'une arme est interdit sauf motif légitime. Les fonctionnaires et agents des administrations publiques chargés d'une mission de police sont autorisés à porter dans l'exercice, mais également à l'occasion de leurs fonctions, des armes et munitions qu'ils détiennent dans des conditions régulières.
Et pour un civil, il est exigé que la personne voulant porter une arme prouve qu'elle est en danger, ce qui est loin d’être le cas du nombre importants des titulaires du permis de port d'armes dans ce pays.
Pour des raisons de confidentialité, dakarposte, qui en sait davantage, ne peut donner le chiffre exact délivré par ce service surtout ces 15 dernières années. Mais un fait notoire s'est déroulé en 2011 quand le ministère de l'intérieur avait délivré 456 autorisations de port d'arme à quelques mois de l'élection Présidentielle de 2012.
Aucune étude ne permet de déduire que la loi votée autorisant le port d’arme sur soi a permis de réduire ou augmenter le taux de violence criminelle. Par contre le constat d'une hausse du grand banditisme est notoire ces 15 dernières avec la "libéralisation" des ports d'armes et avec la floraison de démarcheurs tant dans les différentes armureries de la place qui vous garantissent l'obtention du sésame en cas d'achat, que parmi les membres des forces de sécurité. Comme le cas de cet officier supérieur; lequel à ses heures perdues se transforme en courtier pour les chasseurs français nous confie un agent de la DAM à la retraite. Notre source a bien voulu nous éclairer sur le manque de sérieux de certaines autorités qui signent ces documents les yeux fermés.
Et de nous donner en exemple : "Presque tous les Libanais en disposent, sans compter les Français propriétaires de débits de boissons alors que le Sénégalais gérant d'une structure à danger peut y passer toute une vie sans l'obtenir".
Il conclut: "Il est temps que la réglementation soit appliquée dans toute sa rigueur en ces moments de lutte contre le terrorisme. Ce manque de rigueur dans les contrôles réguliers encourage la prolifération d'armes à feu irrégulières sur l'ensemble du territoire national. Des zones comme Touba, Médina Gounass (où il y a eu récemment une saisie de kalachnikov),Kédougou ou Kolda sont les nouvelles armureries à ciel ouvert.
Il y a, en tous les cas, de quoi avoir des sueurs froides eu égard au nombre d'armes légères en circulation dans ce pays si on se fie aux alertes de l’organisation des Nations unies contre le crime et la drogue (Onudc) et la Commission nationale de lutte contre les armes légères et de petit calibre (Cnlcpal).
La balle est dans le camp du gouvernement et des services de sécurité pour endiguer ce fléau plus que présent.
www.dakarposte.com
Votre site préféré a mené un long travail d'investigations pour vous édifier. Notre souci majeur est dû à la prolifération d'armes à feu détenues par des personnes de tout acabit menaçant plus notre sécurité qu'assurant leur défense. Il n'est aucune semaine sans que des incidents soient relayés dans la presse dans les endroits huppés de Dakar ou Saly avec comme dénominateur commun, exhibition ou usage d'arme à feu entre jeunes.
"Avec l'alcool qui coule désormais à flot, surtout chez la jeune génération, il arrive souvent des scènes de carnage. Et pourtant tout le monde sait que seuls les fils "d'en haut" se promènent la nuit armés comme des gangsters avec des pistolets qu'on ne voit que dans les séries américaines", fait savoir cet officier sous le sceau de l'anonymat. Détiennent-ils des autorisations ? Mystère et boule de gomme ! Mais, comme ces endroits fréquentés par les enfants de nouveaux riches sont "quasi inaccessibles" aux services de sécurité pour y mener à bien leur travail, donc c'est un No Man's Land permanent.
Logée à la Direction de la Surveillance du Territoire, la Division des Armes et Munitions (D.A.M) est le service chargé de diligenter toutes les affaires liées à la délivrance des fameux sésames que sont les ports, détentions d'armes et de munitions.
Un permis de port d'armes est un document délivré sous certaines conditions à certaines personnes. Il convient de ne pas confondre le port et la détention.
Un permis de détention autorise à posséder une arme par exemple en vue de tirer sur un stand de tir mais celle-ci ne peut être chargée lors du transport et doit dans certains cas être transportée neutralisée par exemple au moyen d'un verrou de pontet. Il fait partie des instruments privilégiés du contrôle des armes à feu dans un pays.
Le port d'une arme est interdit sauf motif légitime. Les fonctionnaires et agents des administrations publiques chargés d'une mission de police sont autorisés à porter dans l'exercice, mais également à l'occasion de leurs fonctions, des armes et munitions qu'ils détiennent dans des conditions régulières.
Et pour un civil, il est exigé que la personne voulant porter une arme prouve qu'elle est en danger, ce qui est loin d’être le cas du nombre importants des titulaires du permis de port d'armes dans ce pays.
Pour des raisons de confidentialité, dakarposte, qui en sait davantage, ne peut donner le chiffre exact délivré par ce service surtout ces 15 dernières années. Mais un fait notoire s'est déroulé en 2011 quand le ministère de l'intérieur avait délivré 456 autorisations de port d'arme à quelques mois de l'élection Présidentielle de 2012.
Aucune étude ne permet de déduire que la loi votée autorisant le port d’arme sur soi a permis de réduire ou augmenter le taux de violence criminelle. Par contre le constat d'une hausse du grand banditisme est notoire ces 15 dernières avec la "libéralisation" des ports d'armes et avec la floraison de démarcheurs tant dans les différentes armureries de la place qui vous garantissent l'obtention du sésame en cas d'achat, que parmi les membres des forces de sécurité. Comme le cas de cet officier supérieur; lequel à ses heures perdues se transforme en courtier pour les chasseurs français nous confie un agent de la DAM à la retraite. Notre source a bien voulu nous éclairer sur le manque de sérieux de certaines autorités qui signent ces documents les yeux fermés.
Et de nous donner en exemple : "Presque tous les Libanais en disposent, sans compter les Français propriétaires de débits de boissons alors que le Sénégalais gérant d'une structure à danger peut y passer toute une vie sans l'obtenir".
Il conclut: "Il est temps que la réglementation soit appliquée dans toute sa rigueur en ces moments de lutte contre le terrorisme. Ce manque de rigueur dans les contrôles réguliers encourage la prolifération d'armes à feu irrégulières sur l'ensemble du territoire national. Des zones comme Touba, Médina Gounass (où il y a eu récemment une saisie de kalachnikov),Kédougou ou Kolda sont les nouvelles armureries à ciel ouvert.
Il y a, en tous les cas, de quoi avoir des sueurs froides eu égard au nombre d'armes légères en circulation dans ce pays si on se fie aux alertes de l’organisation des Nations unies contre le crime et la drogue (Onudc) et la Commission nationale de lutte contre les armes légères et de petit calibre (Cnlcpal).
La balle est dans le camp du gouvernement et des services de sécurité pour endiguer ce fléau plus que présent.
www.dakarposte.com