Face à une levée des boucliers envers le Service des Visas du Consulat Général de France à Dakar dans certains réseaux sociaux avec, comme accusation principale que « les délais de demande de visa pour la France passent de 3 à 40 jours », leral.net a décidé de mener sa propre enquête pour en savoir davantage sur les raisons de cette situation. Y a-t-il un rapport avec la traditionnelle très grande augmentation du nombre de demandes de visa à partir du mois de juin jusqu'à fin septembre...
«Depuis le début du mois de juillet, toutes les demandes de visas court ou long séjour pour la France traînent en longueur et il faut compter dorénavant 40 jours ferme avant de recevoir son visa ou d'essuyer un refus», lit-on généralement dans les réseaux sociaux. Préoccupant ?
Mais selon nos informations , il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
« Il n'y a rien à dire de spécial, les délais sont transparents et affichés, que ce soit sur notre réponse automatique (lorsque les demandeurs écrivent à notre adresse visas.dakar-fslt@diplomatie.gouv.fr ) ou sur le site France Visas (https://france-visas.gouv.fr/web/sn), que les demandeurs ne consultent pas assez pour l'instant depuis son lancement fin 2017, situation à laquelle nous espérons remédier en les incitant à se renseigner en amont de leur demande pour connaître dès le départ, les délais de traitement et de rendez-vous », martèle nos informations
Et la source de leral.net net d’ajouter que « les délais indiqués sur les liens que je vous ai donnés peuvent néanmoins être complétés par les informations suivantes qui n'y figurent pas : les visas de court séjour professionnels sont traités plus rapidement (15 jours de délai), ainsi que les demandes de renouvellement de visa de circulation (15 jours également) ».
Très grande augmentation du nombre de demandes de visa entre juin et fin septembre
Toutefois, Il faut ajouter que le « Consulat est tout aussi déçu que les demandeurs lorsque les délais s'allongent trop. Cela est dû à une très grande augmentation du nombre de demandes de visa, notamment à partir du mois de juin et jusqu'à fin septembre au minimum. Sur cette période, il faut en état de cause appeler les demandeurs à la plus grande anticipation possible de leur voyage et à tenir compte des délais indiqués sur les supports que je vous ai indiqués ».
Néanmoins, quoi qu'il en soit, « ces délais ne ressortent évidemment pas d'une volonté expresse du Consulat de mettre les demandeurs en difficulté, mais seulement d'un afflux inédit de demandes. Selon nos informations le consulat va revenir progressivement à des délais plus raisonnables, bien que le travail soit long ».
Les frais de visas sont communs à tous les Etats Schengen
En définitive, pour le reste, « les polémiques sur les frais de visa sont le fait d'une mauvaise compréhension de ce qui est demandé. En effet, les 40 000 FCFA à payer pour la demande d'un visa de court séjour représentent les frais de traitement de la demande de visa par les services consulaires, et le coût décidé au niveau européen pour cette démarche administrative. Ces frais sont fixés par le Code Communautaire des Visas, règlement CE n°810/2009 (article 16 "Droits de visa" : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32009R0810) »
Et « sont donc communs à tous les Etats Schengen, dans tous les pays où ils sont représentés, que ce soit l'Inde, la Chine, le Sénégal ou tout autre pays. Comme frais de gestion et comme coût décidé pour cette démarche administrative, ils ne dépendent pas de la réponse donnée à la demande de visa et les demandeurs en sont avertis à leur dépôt. Il ne s'agit donc pas de se "faire de l'argent", comme on le lit souvent, sur le dos des demandeurs, et les recettes des visas ne profitent d'ailleurs pas au budget du Consulat Général, puisqu'elles sont directement reversées au budget général de l'Etat ».
Leral.net