Le feuilleton politico-judiciaire relatif au délit de blanchiment d’argent «avec la complicité d’un chef d’Etat africain», et qui avait secoué l’ancien président de l’Assemblée nationale Macky Sall et son ami, un émigré sénégalais au Gabon, Abdoulaye Sally Sall, a connu en début de semaine son épilogue. Un épilogue qui sonne comme une cinglante bérézina contre ceux qui avaient instruit à charge cette affaire. En effet, après l’enquête de police confiée à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar, le commissaire Modou Diagne a transmis le dossier au procureur de la République près le tribunal régional de Dakar, Ousmane Diagne. Le procureur, après examen du dossier, a conclu qu’il n’y avait pas d’éléments susceptibles de fonder une poursuite pénale ni contre Macky Sall ni contre Abdoulaye Sally Sall. Par conséquent, comme le requiert la procédure en la matière, l’affaire de l’accusation du blanchiment d’argent, collée à ces deux personnes, est classée sans suite. Plus prosaïquement, les Sall sont blanchis dans ce dossier de blanchiment d’argent sale.
Des sources, à la chancellerie, affirment que le Garde des Sceaux, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Madické Niang, informé du règlement de cette affaire, n’a fait aucune objection de la décision du procureur de la République près le tribunal régional de Dakar, Ousmane Diagne. Par contre, il y a une volonté dans les milieux judiciaires de ne pas ébruiter, maintenant, cette décision, compte tenu de la tournure que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, avait donné au dossier, en accusant Macky Sall et son «ami» Abdoulaye Sally Sall. En effet, on craint que cette tournure suscite, chez les accusés, des velléités d’intenter une poursuite judiciaire contre le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy. Ce dernier avait, dans un communiqué rendu public, accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance pour la République/Yaakaar (Apr/Yaakaar) de blanchiment d’argent avec la complicité d’un chef d’Etat africain.
Ces craintes ne sont pas exclusivement exprimées dans les milieux judiciaires. Dans un contexte politique marqué par une bataille rageuse pour le contrôle des Collectivités locales, l’ébruitement de la décision du procureur de la République près le tribunal régional de Dakar est appréhendé au sommet de l’Etat comme une opportunité pour le camp de Macky Sall d’en tirer parti, au cours des prochaines joutes électorales.
Par ailleurs, renseignent des sources judiciaires, le jour de la réception par l’ex-président de l’Assemblée nationale de son passeport ordinaire, le procureur de la République avait voulu classer l’affaire d’accusation de blanchiment d’argent, mais la chancellerie avait insisté pour que le dossier soit maintenu en stand by.
source quotidien
Des sources, à la chancellerie, affirment que le Garde des Sceaux, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Madické Niang, informé du règlement de cette affaire, n’a fait aucune objection de la décision du procureur de la République près le tribunal régional de Dakar, Ousmane Diagne. Par contre, il y a une volonté dans les milieux judiciaires de ne pas ébruiter, maintenant, cette décision, compte tenu de la tournure que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, avait donné au dossier, en accusant Macky Sall et son «ami» Abdoulaye Sally Sall. En effet, on craint que cette tournure suscite, chez les accusés, des velléités d’intenter une poursuite judiciaire contre le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy. Ce dernier avait, dans un communiqué rendu public, accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale et leader de l’Alliance pour la République/Yaakaar (Apr/Yaakaar) de blanchiment d’argent avec la complicité d’un chef d’Etat africain.
Ces craintes ne sont pas exclusivement exprimées dans les milieux judiciaires. Dans un contexte politique marqué par une bataille rageuse pour le contrôle des Collectivités locales, l’ébruitement de la décision du procureur de la République près le tribunal régional de Dakar est appréhendé au sommet de l’Etat comme une opportunité pour le camp de Macky Sall d’en tirer parti, au cours des prochaines joutes électorales.
Par ailleurs, renseignent des sources judiciaires, le jour de la réception par l’ex-président de l’Assemblée nationale de son passeport ordinaire, le procureur de la République avait voulu classer l’affaire d’accusation de blanchiment d’argent, mais la chancellerie avait insisté pour que le dossier soit maintenu en stand by.
source quotidien
FAUSSES NOUVELLES, CALOMNIES, TROUBLES A L’ODRE PUBLIC : Cheikh Tidiane Sy va-t-il démissionner ? Sera-t-il jugé ?
La justice vient de confirmer la peine infligée à El Malick Seck. Le pourvoi en cassation qui s’offre au journaliste vise à juger les jugements et non les faits en question. Pour diffusion de fausses nouvelles, le directeur de publication de 24 H a écopé de trois ans d’emprisonnement ferme. Il avait, sans pouvoir en apporter la preuve, accusé Abdoulaye Wade et Karim Wade d’être trempés dans une histoire de blanchiment d’argent. Dure est la loi, mais c’est la loi. Dit-on !
Le sieur Cheikh Tidiane Sy, ministre de l’Intérieur de son état, a émis un communiqué en date du 26 janvier dans lequel il accuse messieurs Macky Sall et Abdoulaye Sall d’être impliqués dans une opération de blanchiment d’argent, en relation, donc en complicité, avec un chef d’Etat étranger. Ce communiqué a été publié et diffusé par voie presse, par les soins de l’actuel ministre en charge première de protéger les citoyens et d’assurer la sécurité de leurs biens et personnes. Cheikh Tidiane Sy est coupable d’avoir diffusé de fausses nouvelles, porté atteinte à la dignité d’honnêtes citoyens dont le seul « tort » est d’apparaître comme ses adversaires politiques, et fait planer des menaces sur les relations du Sénégal avec le Gabon où vivent 40 000 de nos concitoyens.
Il a porté de graves accusations – ce qui relève déjà de l’usurpation de fonction- sans pouvoir apporter la preuve de ses allégations, malgré les moyens de l’Etat qu’il a mis en branle.
Dans cette affaire, montée de toutes pièces et initiée dans des officines qui confondent l’Etat avec leur clan politico-affairiste, les accusations calomnieuses et les violations des droits de citoyens irréprochables se sont accompagnées de déclarations mettant en péril les relations du Sénégal avec un pays étranger mais aussi la tranquillité de milliers de nos compatriotes qui y vivent.
Des jours et des jours durant, d’importantes forces de police ont été mobilisées pour des enquêtes poussées, des fouilles intempestives, des écoutes téléphoniques indécentes, des filatures inconvenantes, des interrogatoires frustes menées à leur comble. Domiciles, chéquiers, téléphones portables, ordinateurs, voitures…tout a été fouillé, les proches et amis interrogés, des familles mises en émoi, des enfants choqués. But de la manœuvre : trouver les preuves devant fonder les chefs d’accusation dressés dans le bureau du ministre de l’Intérieur. On aura beau chercher, avec indulgence, on ne trouve rien d’autre pour qualifier le fait : c’est de l’inquisition.
Cheikh Tidiane Sy s’est rendu aussi coupable de trouble à l’ordre public : des milliers de Sénégalais qui affluent au commissariat de police, avec des risques d’affrontements.
Le grotesque a été poussé à son comble dans ce dossier, par des questions sur « des containers remplis d’euros transportés depuis la Hollande », quand ce n’est pas un « transfert de 36 millions d’euros ». « Containers d’euros » ? Pourquoi pas des paquebots de diamants ?
Macky Sall et Abdoulaye Sall, en plus d’être coupables d’avoir le même patronyme, ne sont-ils pas les responsables de la crise financière mondiale, comme personne ne l’ignore ?
Même dans les aventures de Picsou, l’imagination débridée n’atteint pas de tels sommets.
Après la confirmation de la condamnation de El Malick Seck, Cheikh Tidiane Sy devrait rendre sa démission, s’il a les ressorts moraux qui commandent un tel acte. Les mêmes délits n’appellent-ils pas les mêmes sanctions ? Quelqu’un qui commet un délit est, par définition, un délinquant.
L’Ordre des avocats du Sénégal, et à travers lui le bâtonnier, Me Mame Adama GUEYE, mais aussi la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) et son président, Alioune Tine, ont rempli dans cette affaire, avec brio et honneur, leur rôle de vigie des libertés publiques. Ils ont compris que Cheikh Tidiane Sy est allé trop loin. Dans son genre, il s’agit-là d’ailleurs d’une récidive.
Nombreux sont ceux qui auraient rendu le tablier. Mais les pauvres types ne sont pas forcément les types pauvres.
Si le ministre de l’Intérieur est un justiciable comme tout autre, si l’égalité des citoyens devant la loi est encore vérifiée dans notre pays, s’il y subsistent des institutions soucieuses de l’équilibre républicain, laquelle passe par la preuve que chacun doit répondre de ses actes, un signal fort doit venir de la justice.
Ce qui a ému l’Ordre des avocats du Sénégal laissera-t-il indifférente la justice de notre pays ?
Cheikh Tdiane Sy, avec sa gestion éruptive du ministère de l’Intérieur, ne doit pas échapper au glaive qui a frappé El Malick Seck.
Blanchiment d’argent, transfert de fonds, implication de pays étranger… N’en jetez plus ! La litanie haineuse, soutenue par une prose indigente du ministre de l’Intérieur à travers son acte d’inquisition était digne d’une république bananière.
Non, M. le ministre de l’Intérieur, ceux que vous accusez, en vous arrogeant la fonction des juges, ne sont pas ceux qui sont devenus riches en milliards, ces enfants du pouvoir qui roulent dans Paris en bolides de luxe, genre Bentley garés dans les parkings de leurs appartements achetés entre l’avenue Montaigne et la place Vendôme. S’il y a des millions d’euros gagnés illégalement à rechercher, la fouine devrait se faire ailleurs que chez ceux que vous vouez aux gémonies : les agences et cabinets de consultance sont nombreuses, tenues par des enfants du pouvoir, dont la gestion mériterait, plus que tout, un faisceau de lumière. Entre les émigrés qui rapportent ce qu’ils gagnent ailleurs et les vulgaires privilégiés qui planquent des sommes faramineuses à l’étranger, un ancien émigré devrait savoir où doivent mener des enquêtes, si seulement elles avaient pour unique motivation l’intérêt du pays dans la légalité et le respect de l’égalité des citoyens.
Abou Abel THIAM APR
Le sieur Cheikh Tidiane Sy, ministre de l’Intérieur de son état, a émis un communiqué en date du 26 janvier dans lequel il accuse messieurs Macky Sall et Abdoulaye Sall d’être impliqués dans une opération de blanchiment d’argent, en relation, donc en complicité, avec un chef d’Etat étranger. Ce communiqué a été publié et diffusé par voie presse, par les soins de l’actuel ministre en charge première de protéger les citoyens et d’assurer la sécurité de leurs biens et personnes. Cheikh Tidiane Sy est coupable d’avoir diffusé de fausses nouvelles, porté atteinte à la dignité d’honnêtes citoyens dont le seul « tort » est d’apparaître comme ses adversaires politiques, et fait planer des menaces sur les relations du Sénégal avec le Gabon où vivent 40 000 de nos concitoyens.
Il a porté de graves accusations – ce qui relève déjà de l’usurpation de fonction- sans pouvoir apporter la preuve de ses allégations, malgré les moyens de l’Etat qu’il a mis en branle.
Dans cette affaire, montée de toutes pièces et initiée dans des officines qui confondent l’Etat avec leur clan politico-affairiste, les accusations calomnieuses et les violations des droits de citoyens irréprochables se sont accompagnées de déclarations mettant en péril les relations du Sénégal avec un pays étranger mais aussi la tranquillité de milliers de nos compatriotes qui y vivent.
Des jours et des jours durant, d’importantes forces de police ont été mobilisées pour des enquêtes poussées, des fouilles intempestives, des écoutes téléphoniques indécentes, des filatures inconvenantes, des interrogatoires frustes menées à leur comble. Domiciles, chéquiers, téléphones portables, ordinateurs, voitures…tout a été fouillé, les proches et amis interrogés, des familles mises en émoi, des enfants choqués. But de la manœuvre : trouver les preuves devant fonder les chefs d’accusation dressés dans le bureau du ministre de l’Intérieur. On aura beau chercher, avec indulgence, on ne trouve rien d’autre pour qualifier le fait : c’est de l’inquisition.
Cheikh Tidiane Sy s’est rendu aussi coupable de trouble à l’ordre public : des milliers de Sénégalais qui affluent au commissariat de police, avec des risques d’affrontements.
Le grotesque a été poussé à son comble dans ce dossier, par des questions sur « des containers remplis d’euros transportés depuis la Hollande », quand ce n’est pas un « transfert de 36 millions d’euros ». « Containers d’euros » ? Pourquoi pas des paquebots de diamants ?
Macky Sall et Abdoulaye Sall, en plus d’être coupables d’avoir le même patronyme, ne sont-ils pas les responsables de la crise financière mondiale, comme personne ne l’ignore ?
Même dans les aventures de Picsou, l’imagination débridée n’atteint pas de tels sommets.
Après la confirmation de la condamnation de El Malick Seck, Cheikh Tidiane Sy devrait rendre sa démission, s’il a les ressorts moraux qui commandent un tel acte. Les mêmes délits n’appellent-ils pas les mêmes sanctions ? Quelqu’un qui commet un délit est, par définition, un délinquant.
L’Ordre des avocats du Sénégal, et à travers lui le bâtonnier, Me Mame Adama GUEYE, mais aussi la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) et son président, Alioune Tine, ont rempli dans cette affaire, avec brio et honneur, leur rôle de vigie des libertés publiques. Ils ont compris que Cheikh Tidiane Sy est allé trop loin. Dans son genre, il s’agit-là d’ailleurs d’une récidive.
Nombreux sont ceux qui auraient rendu le tablier. Mais les pauvres types ne sont pas forcément les types pauvres.
Si le ministre de l’Intérieur est un justiciable comme tout autre, si l’égalité des citoyens devant la loi est encore vérifiée dans notre pays, s’il y subsistent des institutions soucieuses de l’équilibre républicain, laquelle passe par la preuve que chacun doit répondre de ses actes, un signal fort doit venir de la justice.
Ce qui a ému l’Ordre des avocats du Sénégal laissera-t-il indifférente la justice de notre pays ?
Cheikh Tdiane Sy, avec sa gestion éruptive du ministère de l’Intérieur, ne doit pas échapper au glaive qui a frappé El Malick Seck.
Blanchiment d’argent, transfert de fonds, implication de pays étranger… N’en jetez plus ! La litanie haineuse, soutenue par une prose indigente du ministre de l’Intérieur à travers son acte d’inquisition était digne d’une république bananière.
Non, M. le ministre de l’Intérieur, ceux que vous accusez, en vous arrogeant la fonction des juges, ne sont pas ceux qui sont devenus riches en milliards, ces enfants du pouvoir qui roulent dans Paris en bolides de luxe, genre Bentley garés dans les parkings de leurs appartements achetés entre l’avenue Montaigne et la place Vendôme. S’il y a des millions d’euros gagnés illégalement à rechercher, la fouine devrait se faire ailleurs que chez ceux que vous vouez aux gémonies : les agences et cabinets de consultance sont nombreuses, tenues par des enfants du pouvoir, dont la gestion mériterait, plus que tout, un faisceau de lumière. Entre les émigrés qui rapportent ce qu’ils gagnent ailleurs et les vulgaires privilégiés qui planquent des sommes faramineuses à l’étranger, un ancien émigré devrait savoir où doivent mener des enquêtes, si seulement elles avaient pour unique motivation l’intérêt du pays dans la légalité et le respect de l’égalité des citoyens.
Abou Abel THIAM APR