Cité par le quotidien Libération, Me Sall qui juge ‘’inacceptables’’ ces poursuites judiciaires contre ces neuf personnalités civiles et militaires sénégalaises, estime toutefois que leur annulation se ferait ‘’conformément aux recommandations du parquet d’Evry’’.
‘’Nous regrettons la décision du juge français’’, a-t-il martelé. Il a contesté la compétence, mais aussi le raisonnement du juge qui, selon Me Sall, ‘’remonte mécaniquement toute la chaîne hiérarchique jusqu’à la Première ministre de l’époque’’.
Mame Madior Boye ‘’n’avait rien à voir avec cela’’, a-t-il ajouté. Le juge français la cite parmi les présumés responsables du naufrage du ferry sénégalais le Joola, le 26 septembre 2002, qui avait causé la mort de 1 863 personnes dont 22 Français. La justice sénégalaise avait classé le dossier sans suite, tandis leurs familles avaient porté plainte en France en 2003.
‘’Dans l’immédiat, les neuf personnalités visées ne peuvent plus quitter leur pays, puisque les mandats d’arrêt sont transmis à Interpol. Casse-tête supplémentaire, l’un des accusés, le général Babacar Gaye, assure aujourd’hui le commandement en chef de la Monuc, la mission de l’ONU au Congo-Kinshasa, où il dirige 15 000 Casques bleus’’, écrit Libération.
Annonçant le risque ‘’d’escalade judiciaire’’, le porte-parole du président Wade évoque ‘’la loi sénégalaise (qui) donne compétence à la justice de son pays de juger tous les crimes et délits dans lesquels des Sénégalais sont impliqués’’.
Deux dossiers sont susceptibles d’ennuyer des autorités françaises. Amadou Sall cite l’accident entre une mini-moto et une voiture de police, en novembre 2007, tuant un jeune Franco-Sénégalais à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise).
Un an plus tôt, l’incendie criminel d’un bus à Marseille a failli coûter la vie à Mama Galledou, une jeune étudiante sénégalaise. Les expulsions musclées de ‘’sans-papiers’’ par des policiers français alimenteront aussi ce dossier, selon l’officiel sénégalais.
‘’Ce serait particulièrement regrettable, mais je crois savoir qu’il y a déjà des plaintes en cours au Sénégal’’, a-t-il confié, indiquant toutefois une voie de sortie : ‘’la Chancellerie (le ministère français de la Justice) a les moyens de faire ce qu’il faut.’’
Libération cite des affaires judiciaires ouvertes en France, et qui sont à l’origine de ‘’brouilles diplomatiques’’ avec l’Angola (affaire Falcone, prochainement jugée) et Djibouti (affaire Borrel, en cours d’instruction). Il aussi la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda (enquête Bruguière sur l’attentat contre l’avion de l’ancien président).
Source Aps
‘’Nous regrettons la décision du juge français’’, a-t-il martelé. Il a contesté la compétence, mais aussi le raisonnement du juge qui, selon Me Sall, ‘’remonte mécaniquement toute la chaîne hiérarchique jusqu’à la Première ministre de l’époque’’.
Mame Madior Boye ‘’n’avait rien à voir avec cela’’, a-t-il ajouté. Le juge français la cite parmi les présumés responsables du naufrage du ferry sénégalais le Joola, le 26 septembre 2002, qui avait causé la mort de 1 863 personnes dont 22 Français. La justice sénégalaise avait classé le dossier sans suite, tandis leurs familles avaient porté plainte en France en 2003.
‘’Dans l’immédiat, les neuf personnalités visées ne peuvent plus quitter leur pays, puisque les mandats d’arrêt sont transmis à Interpol. Casse-tête supplémentaire, l’un des accusés, le général Babacar Gaye, assure aujourd’hui le commandement en chef de la Monuc, la mission de l’ONU au Congo-Kinshasa, où il dirige 15 000 Casques bleus’’, écrit Libération.
Annonçant le risque ‘’d’escalade judiciaire’’, le porte-parole du président Wade évoque ‘’la loi sénégalaise (qui) donne compétence à la justice de son pays de juger tous les crimes et délits dans lesquels des Sénégalais sont impliqués’’.
Deux dossiers sont susceptibles d’ennuyer des autorités françaises. Amadou Sall cite l’accident entre une mini-moto et une voiture de police, en novembre 2007, tuant un jeune Franco-Sénégalais à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise).
Un an plus tôt, l’incendie criminel d’un bus à Marseille a failli coûter la vie à Mama Galledou, une jeune étudiante sénégalaise. Les expulsions musclées de ‘’sans-papiers’’ par des policiers français alimenteront aussi ce dossier, selon l’officiel sénégalais.
‘’Ce serait particulièrement regrettable, mais je crois savoir qu’il y a déjà des plaintes en cours au Sénégal’’, a-t-il confié, indiquant toutefois une voie de sortie : ‘’la Chancellerie (le ministère français de la Justice) a les moyens de faire ce qu’il faut.’’
Libération cite des affaires judiciaires ouvertes en France, et qui sont à l’origine de ‘’brouilles diplomatiques’’ avec l’Angola (affaire Falcone, prochainement jugée) et Djibouti (affaire Borrel, en cours d’instruction). Il aussi la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda (enquête Bruguière sur l’attentat contre l’avion de l’ancien président).
Source Aps