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Samedi 11 Mars 2017

Fausses factures du Gie Keur Tabbar, faux procès-verbaux de réception et mandats de payement signés de sa main : Au-delà des aveux de Mbaye Touré & Cie, voici les preuves matérielles qui enfoncent Khalifa Sall


Actusen, qui n’est ni pro-Pouvoir ni pro-Opposition, pour ne pas dire pro-Khalifa Ababacar Sall, ose être formel : avec cette histoire de la Caisse d’avance, le Maire de la Ville de Dakar risque d’être fait comme une antilope aux prises avec un guépard, qui s’est allègrement jetée dans la gueule du fauve. Parallèlement aux aveux de ses complices qui lui tiennent compagnie à la prison de Rebeuss, Khalifa Sall a apposé sa signature sur une foule de documents manifestement faux que nous publions en fac-similé et sur lesquels, il est question de Caisse d’avance dont l’utilisation est à justifier, et non de Fonds Politiques. Révélations explosives !



L’aveu est la reine des preuves, dit-on. Aussi, à la lecture des confessions faites aux enquêteurs de l’Inspection générale d’Etat (Ige), puis de la Division des investigations criminelles (Dic) de la Police, par de proches collaborateurs du Maire de Dakar, les détracteurs de ce dernier et tous ceux qui sont convaincus que Khalifa Sall a des choses à se reprocher avec l’utilisation de la fameuse Caisse d’avance de l’institution qu’il dirige, ont fait sien cet adage.

Et aujourd’hui, eu égard aux documents qui sont en notre possession et que nous publions en fac-similé, nous pouvons affirmer qu’aux aveux, viennent s’ajouter des écrits qui enfoncent le Maire de la Ville de Dakar. Comme pour dire : «Verba volant, scripta manent» (Les paroles s’envolent, les écrits restent).

Des preuves matérielles qui fondent à affirmer ce qui suit :

D’abord, en dépit de toutes les dénégations, Khalifa Ababacar Sall savait bel et bien qu’il utilisait non pas des «Fonds Politiques» insusceptibles de contrôle sous tous les cieux, mais bien une Caisse d’avance d’un montant de trente (30) millions de francs Cfa créée par un Arrêté daté du 31 janvier 2003 et dont l’Article 5 stipule de manière claire, nette et précise, pour faire le départ d’avec des «Fonds Politiques» : «Le Gérant de cette Caisse d’avance, qui sera nommé par décision du Maire de la Ville de Dakar, devra justifier des avances qui lui seront consenties dans les délais et formes réglementaires» ;

Ensuite, il est mentionné de manière claire sur ce «Mandat de Payement» (voir fac-similé) émis par Khalifa Ababacar Sall – il porte son cachet et sa signature – que le Percepteur municipal doit payer à Mbaye Touré, Gérant de la Caisse d’avance, un montant de trente (30) millions de francs Cfa, au titre de l’«Alimentation de la Caisse d’avance destinée à la prise en charge de diverses dépenses».

Enfin, ce montant payé par le Percepteur, une fois utilisé, Khalifa Sall & Cie, en vue d’être réapprovisionné, mettent sur le bureau du Comptable public deux documents destinés à prouver l’utilisation du précédent encaissement: d’une part, une facture émise par le Gie Keur Tabbar (voir fac- similé) dont la Trésorière est la Secrétaire du Directeur administratif et financier (Daf) du Maire de la Ville de Dakar ; d’autre part, un Procès-Verbal de Réception est signé par les membres de la Commission de réception, ici, il s’agit de Mbaye Touré (Daf), Ibrahima Yatma Diao (Chef de la Division Financière et Comptable) et Amadou Moctar Diop (magasinier). Et par… Khalifa Ababacar Sall, le Maire. Tous attestent avoir réceptionné les livraisons du Gie Keur Tabbar (voir fac-similé).

Seulement, le faux est au cœur de tout ce qui précède. Tous diront sur procès-tverbal à l’Ige et à la Dic, à l’image de Mbaye Touré : «En réalité, le Gie Keur Tabbar n’a jamais fourni de denrées alimentaires…». Le Daf de la Mairie de Ville de Dakar enfoncera le clou en avouant avoir remis le montant de cette Caisse d’avance à Khalifa Ababacar Sall en mains propres.

Toutes choses qui ont fondé la justice à inculper Khalifa Ababacar Sall & Cie pour «faux en écritures de commerce» du fait des fausses factures du Gie Keur Tabbar, puni par l’article 132 et suivants du Code Pénal ; faux dans un document administratif, car le Procès-verbal de réception est un faux puni par l’article 137 du Code Pénal ; détournement de deniers publics, car, pas un grain de mil ou riz n’a été payé et livré, l’argent prenant des voies de contournement ; escroquerie portant sur les deniers publics ; association de malfaiteurs ; blanchiment d’argent qui vise Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré et X.

Donc, c’est peu de dire que le Maire de la Ville de Dakar et consorts se sont confortablement installés dans de sales draps. Et que tout laisse croire qu’en dépit des attaques et autres procès d’intention contre la justice, les contempteurs de celle-ci risquent de réfléchir par deux fois, avant de ruer dans les brancards de Dame justice, dans la conduite des affaires de ce dossier.

Actusen



Ndèye Fatou Kébé






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