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Faux en écritures publiques et usurpation d'identité : L’émigré de 65 ans écope de deux ans, dont un mois ferme

Pour avoir usurpé l'identité du fils de son tuteur pour sortir du sénégal, l'émigré Ndiaga Guèye a été condamné, vendredi dernier, a deux ans, dont un mois ferme. Le "Modou-Modou" expulsé du Portugal, devra également s'acquitter d'une amende de cinquante mille francs Cfa.


Rédigé par leral.net le Mardi 17 Octobre 2023 à 11:22 | | 0 commentaire(s)|

Âgé de soixante-cinq ans, marié et père de deux fillettes de huit et douze ans, l'émigré Ndiaga Guèye était attrait vendredi passé devant la barre du tribunal des flagrants délits de Diourbel pour répondre des chefs d'usurpation d'identité et faux en écritures publiques.

Expulsé et fiché au Portugal où il avait commis un délit, Ndiaga Guèye était involontairement rentré au bercail sans femme et enfants. Pour repartir à l'étranger, l'émigré réussit à se faire délivrer un faux acte d'état-civil en usurpant l'identité de Fallou Mbaye, le fils aîné de son oncle et tuteur, Modou Mbaye.

Muni du nouveau faux document, Ndiaga Guèye en obtient une carte nationale d'identité et un passeport. Après quoi, il parvient à quitter le territoire sénégalais. Mais comme tout finit par se savoir, le vieux Modou Mbaye, lui aussi émigré de France, a eu connaissance des manœuvres de son neveu.

Une fois au courant, il rentre au Sénégal et porte plainte contre Ndiaga Guèye, qui était en vacances dans le pays. Dans la foulée, ce dernier est arrêté et placé sous mandat de dépôt, après avoir été inculpé pour usurpation d'identité et faux en écritures publiques.

Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Diourbel, l'émigré a reconnu les faits, non sans expliquer avoir agi dans l'unique but de pouvoir retrouver sa famille. Quand il a été entendu à l'enquête, Modou Mbaye a expliqué qu'il craignait que Ndiaga Guèye veuille profiter des avantages dont le vrai Fallou Mbaye, son fils aîné, a eu à bénéficier, parce qu'il l'avait inscrit dans son livret de famille en France. Finalement, Modou Mbaye s'est désisté.

Le procureur a requis "l'application de la loi", Me Assane Dioma Ndiaye, avocat de la défense, a plaidé la relaxe pour le prévenu.

"Mon client n'a pas agi par volonté délictuelle. Mais plutôt pour pouvoir aller travailler à l'étranger et gagner sa vie honnêtement. Je dois dire que mon client a mal agi. Malheureusement, même ses filles risquent de perdre dans l'histoire, pour des problèmes de papiers. Nous ne pouvons que solliciter la clémence du tribunal. Mon client est un délinquant primaire, qui n'a jamais eu maille à partir avec la justice, qu'il soit condamné à une peine avec sursis. Il a agi pour contourner son rapatriement du Portugal", a plaidé Me Assane Dioma Ndiaye.

Finalement, l'émigré Ndiaga Guèye a été reconnu coupable de tous les chefs et condamné à deux ans, dont un mois ferme et cinquante mille francs Cfa d'amende.







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