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Mercredi 30 Avril 2025

Fonds Force Covid-19 : Le patron de Sokamousse cautionne plus de 900 millions FCfa, pour recouvrer la liberté


L’enquête autour de la gestion du Fonds Force Covid-19 continue de faire tomber les masques. Dans ce vaste scandale financier qui secoue les institutions, un nom bien connu du secteur industriel, a récemment fait son apparition : le propriétaire de Sokamousse, célèbre entreprise spécialisée dans la production de matelas en mousse au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.



Selon des sources judiciaires, le fondateur de Sokamousse a dû verser une caution de plus de 900 millions de francs Cfa, dans le cadre de sa mise en cause dans cette affaire. Cette somme a été requise par la justice pour lui permettre de bénéficier d’une remise en liberté provisoire, le temps que la procédure suive son cours.

Une entreprise pionnière éclaboussée
Créée en 1993, SOKAMOUSSE s’est imposée comme un acteur majeur de l’industrie de la literie, avec des produits de qualité, conformes aux normes européennes, distribués au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso et dans toute la sous-région. Son expertise dans la fabrication de mousse polyuréthane et de matelas haut de gamme, en a fait un fleuron national.

Mais aujourd’hui, c’est une autre image qui s’impose dans l’opinion : celle d’un dirigeant impliqué dans un détournement présumé de fonds publics destinés à la gestion de la crise sanitaire. Le montant de la caution, supérieur à 900 millions FCfa, donne un aperçu de l’ampleur de l’affaire.

Une affaire qui ternit la confiance
Le rapport de la Cour des comptes sur le Fonds Force Covid-19 avait déjà mis en lumière des irrégularités financières massives dans plusieurs ministères et entreprises partenaires. Le cas du ministère des Mines, par exemple, fait état de plus de 800 millions FCfa de dépenses injustifiées.

Dans ce contexte, l'implication d’un grand industriel tel que Sokamousse choque d’autant plus que l’entreprise bénéficie depuis des décennies, d’une image de rigueur et de performance. Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur les mécanismes d'attribution de marchés, la surveillance des fonds publics et la responsabilité des acteurs économiques.

En attendant la vérité judiciaire
Si la présomption d’innocence demeure, le peuple sénégalais est en droit d’exiger transparence et justice. Cette affaire rappelle l’urgence d’un véritable redressement éthique dans la gestion publique, afin que plus jamais, des fonds aussi cruciaux que ceux dédiés à une pandémie mondiale, ne soient détournés de leur mission.

A suivre sur Leral avec son portrait....
( Les News )






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