En marge d’une finale de football, dont il était le parrain, avant-hier, Thierno Alassane Sall a interpellé le maire de Thiès, Talla Sylla, sur la manière dont l’équipe sortante s’est, selon lui, enrichie illicitement, dans l’octroi de domaines importants, au détriment des Thiessois. Avant de demander à l'édile de la capitale du Rail de se constituer partie civile dans ladite affaire qui est pendante devant la justice.
Tout en magnifiant certaines initiatives prises par l'actuelle équipe municipale pour mettre fin à une certaine anarchie dans la ville, M. Sall a martelé : «Mais, il faut savoir qu’une partie de l’équipe est comptable d’un passif foncier important. Et il ne serait pas équitable qu’on s’en prenne à certains citoyens, sans solder les comptes avec les autres citoyens qui étaient responsables et qui ont pris des terrains (maires, adjoints au maire, entre autres). Les terres de Paugniène, de la Zone industrielle, et celles qui sont aux alentours de la Maison d’arrêt et de correction ont été partagées de manière tout à fait irrégulière, frauduleuse et malhonnête, par des responsables municipaux qui ont acquis de manière irrégulière des titres».
Le coordonnateur de la Convergence des cadres républicains (Ccr) a également demandé au maire Talla Sylla qui, d’après lui, a accès aux archives, de tout faire pour avoir les preuves qui puissent aider la justice à diligenter ce dossier. «J’attends que les gens qui ont pris ces terrains puissent rendre gorge, car l’équipe municipale et ceux qui sont aux côtés du maire, aujourd’hui, sont responsables des spoliations sur les terrains des Thiessois», a conclu M. Sall sur ce chapitre.
«LA JUSTICE SERA IMPARFAITE, SI WADE NE REND PAS COMPTE»
THIES - Thierno Alassane Sall n'a pas manqué de se prononcer sur l'affaire Arcelor Mittal, après les révélations faites par Me Wade sur cette affaire. L’ancien Directeur général de l’Artp accuse l’ancien président de la République d’avoir monté, par décret, «une vaste entreprise de chiffonnage et de pillage des ressources publiques».
«Par rapport à l’affaire Arcelor Mittal et celle du pétrole, Me Wade est mal placé pour parler de transparence et de bonne gouvernance. Nous savons comment il a monté une entreprise de spoliation sur les ressources des Sénégalais», a asséné Thierno Alassane Sall.
Selon lui, «une entreprise dirigée depuis la Présidence de la République a été montée à coups de décrets pour spolier les ressources des Sénégalais. Nous avons tous vu comment les terres de Ouakam et de l’aéroport ont été données à des privés à 4000 F/m2 et revendues à des sociétés nationales. L’Etat donne à un privé, lequel revient revendre à l’Etat. Et l’Artp est tenue d’acheter à 600 000 F Cfa le m2».
L’ex-ministre des Infrastructures et des Transports est aussi revenu sur l’affaire des terres que l’Ipres était obligée d’acheter sur ordre du gouvernement de Me Wade. «Tout le monde se souvient comment l’Ipres a été obligée d'acheter des terres qui ont été cédées à des privés. En conséquence, je pourrai aussi ajouter que des avocats ont, sans que le directeur de l’Artp n'ait vu la contrepartie, reçu plus de 100 millions de F Cfa, une somme très conséquente».
Toujours dans ses révélations, M. Sall a indiqué qu’un «célèbre architecte a reçu plus de 400 millions de F Cfa pour un projet dans lequel l’Artp n’était pas concernée, et sans qu’il y ait un contrat établi entre les deux parties (Artp et le cabinet de l’architecte). Il a suffi d’une lettre de Me Wade pour demander à l’Artp de payer les prestations qui n’avaient rien à avoir avec la vocation, la mission de l’Artp». «Quand on a monté une aussi vaste entreprise de chiffonnage et de pillage de ressources publiques, en utilisant des décrets à la tête des entreprises en question, on ne devrait pas être un donneur de leçons», a-t-il fulminé.
Pour lui, «la justice sera imparfaite, si Me Wade ne rend pas compte». «Me Wade, pour avoir était candidat en 2012, a déclaré, luimême, en fournissant des pièces, qu’il était apte pour diriger le pays. Il devrait, donc, être apte à répondre devant la justice. On ne devrait pas attendre que Me Wade nous donne des leçons», a poursuivi l'ancien ministre.
Le Quotidien
Tout en magnifiant certaines initiatives prises par l'actuelle équipe municipale pour mettre fin à une certaine anarchie dans la ville, M. Sall a martelé : «Mais, il faut savoir qu’une partie de l’équipe est comptable d’un passif foncier important. Et il ne serait pas équitable qu’on s’en prenne à certains citoyens, sans solder les comptes avec les autres citoyens qui étaient responsables et qui ont pris des terrains (maires, adjoints au maire, entre autres). Les terres de Paugniène, de la Zone industrielle, et celles qui sont aux alentours de la Maison d’arrêt et de correction ont été partagées de manière tout à fait irrégulière, frauduleuse et malhonnête, par des responsables municipaux qui ont acquis de manière irrégulière des titres».
Le coordonnateur de la Convergence des cadres républicains (Ccr) a également demandé au maire Talla Sylla qui, d’après lui, a accès aux archives, de tout faire pour avoir les preuves qui puissent aider la justice à diligenter ce dossier. «J’attends que les gens qui ont pris ces terrains puissent rendre gorge, car l’équipe municipale et ceux qui sont aux côtés du maire, aujourd’hui, sont responsables des spoliations sur les terrains des Thiessois», a conclu M. Sall sur ce chapitre.
«LA JUSTICE SERA IMPARFAITE, SI WADE NE REND PAS COMPTE»
THIES - Thierno Alassane Sall n'a pas manqué de se prononcer sur l'affaire Arcelor Mittal, après les révélations faites par Me Wade sur cette affaire. L’ancien Directeur général de l’Artp accuse l’ancien président de la République d’avoir monté, par décret, «une vaste entreprise de chiffonnage et de pillage des ressources publiques».
«Par rapport à l’affaire Arcelor Mittal et celle du pétrole, Me Wade est mal placé pour parler de transparence et de bonne gouvernance. Nous savons comment il a monté une entreprise de spoliation sur les ressources des Sénégalais», a asséné Thierno Alassane Sall.
Selon lui, «une entreprise dirigée depuis la Présidence de la République a été montée à coups de décrets pour spolier les ressources des Sénégalais. Nous avons tous vu comment les terres de Ouakam et de l’aéroport ont été données à des privés à 4000 F/m2 et revendues à des sociétés nationales. L’Etat donne à un privé, lequel revient revendre à l’Etat. Et l’Artp est tenue d’acheter à 600 000 F Cfa le m2».
L’ex-ministre des Infrastructures et des Transports est aussi revenu sur l’affaire des terres que l’Ipres était obligée d’acheter sur ordre du gouvernement de Me Wade. «Tout le monde se souvient comment l’Ipres a été obligée d'acheter des terres qui ont été cédées à des privés. En conséquence, je pourrai aussi ajouter que des avocats ont, sans que le directeur de l’Artp n'ait vu la contrepartie, reçu plus de 100 millions de F Cfa, une somme très conséquente».
Toujours dans ses révélations, M. Sall a indiqué qu’un «célèbre architecte a reçu plus de 400 millions de F Cfa pour un projet dans lequel l’Artp n’était pas concernée, et sans qu’il y ait un contrat établi entre les deux parties (Artp et le cabinet de l’architecte). Il a suffi d’une lettre de Me Wade pour demander à l’Artp de payer les prestations qui n’avaient rien à avoir avec la vocation, la mission de l’Artp». «Quand on a monté une aussi vaste entreprise de chiffonnage et de pillage de ressources publiques, en utilisant des décrets à la tête des entreprises en question, on ne devrait pas être un donneur de leçons», a-t-il fulminé.
Pour lui, «la justice sera imparfaite, si Me Wade ne rend pas compte». «Me Wade, pour avoir était candidat en 2012, a déclaré, luimême, en fournissant des pièces, qu’il était apte pour diriger le pays. Il devrait, donc, être apte à répondre devant la justice. On ne devrait pas attendre que Me Wade nous donne des leçons», a poursuivi l'ancien ministre.
Le Quotidien