La violence, faite aux jeunes filles, variant d’une région à l’autre, est une réalité au Sénégal. Le dernier rapport de Plan international sur la situation des jeunes filles, classe les régions de Sédhiou et de Ziguinchor devant les autres régions du pays.
Dans ces deux localités, révèle-t-on, le taux de grossesse précoce reste très élevé. La répartition au niveau national montre que la région de Sédhiou, prend la tête avec 30%, suivie de celle de Ziguinchor avec 19%. Alors que le reste du pays tourne entre 5, 4 et 2%.
Le document montre que les filles sont au quotidien, confrontées à des obstacles, liés à l’éducation, la santé, à l’autonomisation et au leadership. Lesquels limitent leurs opportunités et constituent des barrières au progrès de cette couche vulnérable de la société.
D’après le document présenté, les disparités restent énormes au Sénégal. Et rien que pour la période 2015-2016, 12% des enfants, âgées de 15 ans ont été mariées. Tandis que 33% d’enfants de cette même catégorie, âgées de 18 ans, ont été données en mariage forcé.
Pis, il renseigne que la situation est beaucoup plus inquiétantes en milieu rural avec un taux de mariage d’enfants de 49% contre 17% en milieu urbain. Le rapport, découvre Leral, relève que pour les grossesses précoces, un taux de 71,9% est enregistré entre la classe de 6ème et de 3ème et un taux de 28,1% entre la seconde et la terminale.
« Les témoignages horrifiants des filles révèlent que quasiment, chaque moment vécu à la maison, à l’école, dans les transports publics ou les medias sociaux, est un rappel qu’elles sont considérées comme inférieures aux garçons », a déploré la directrice général de Plan International, Anne Brigitte Albrectsen.
Cette dernière, considère que des défis restent à relever pour les filles et les femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre. « Leurs voix et expériences n’influencent pas et ne guident pas le changement. Elles ne prennent pas de décisions. Même, pour des questions comme arrêter l’école ou se marier qui ont un impact énorme sur leur vie. Elles sont globalement invisibles dans les espaces publics », a regretté la Directrice.
Le rapport révèle que quel que soit l’effort déployé par les filles pour améliorer leurs conditions de vie, elles doivent régulièrement s’avouer vaincues sous l’effet de préjugés, d’agressions et de misogynie.
Sous ce registre, les experts de cette structure, restent d’avis que la pensée, selon laquelle les femmes et les filles seraient inférieures, représente le plus grand obstacle à l’éradication de l’inégalité. « Ceux qui ont le pouvoir, doivent écouter ce que les filles ont à dire, pour agir en conséquence. Les attitudes et comportements discriminatoires sont ancrés dans les vies familiales et communautaires, où le pouvoir est exercé presque entièrement par des hommes. Ces derniers, entretiennent les stéréotypes sexistes », a-t-elle dénoncé.
L’égalité de genre, constate-t-on, a désespérément besoin d’une révolution politique et sociale. Et les auteurs du rapport, estiment que les gouvernements doivent réagir et intervenir dans les espaces publics et privés, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Sur ce, ils insistent sur le financement des campagnes publiques efficaces pour provoquer un changement intégral d’attitudes. « Elles ont besoin d’alliés, de modèles forts et d’être plus visibles dans les espaces publics. Il faut que les ressources de la communauté internationale, de donateurs soient canalisées spécifiquement pour faire avancer l’égalité de genre », a plaidé la patronne du Plan qui s’active dans la protection des filles.
L’analyse de la situation, montre que la pauvreté et les difficultés économiques participent à la discrimination de genre.
O WADE Leral
Dans ces deux localités, révèle-t-on, le taux de grossesse précoce reste très élevé. La répartition au niveau national montre que la région de Sédhiou, prend la tête avec 30%, suivie de celle de Ziguinchor avec 19%. Alors que le reste du pays tourne entre 5, 4 et 2%.
Le document montre que les filles sont au quotidien, confrontées à des obstacles, liés à l’éducation, la santé, à l’autonomisation et au leadership. Lesquels limitent leurs opportunités et constituent des barrières au progrès de cette couche vulnérable de la société.
D’après le document présenté, les disparités restent énormes au Sénégal. Et rien que pour la période 2015-2016, 12% des enfants, âgées de 15 ans ont été mariées. Tandis que 33% d’enfants de cette même catégorie, âgées de 18 ans, ont été données en mariage forcé.
Pis, il renseigne que la situation est beaucoup plus inquiétantes en milieu rural avec un taux de mariage d’enfants de 49% contre 17% en milieu urbain. Le rapport, découvre Leral, relève que pour les grossesses précoces, un taux de 71,9% est enregistré entre la classe de 6ème et de 3ème et un taux de 28,1% entre la seconde et la terminale.
« Les témoignages horrifiants des filles révèlent que quasiment, chaque moment vécu à la maison, à l’école, dans les transports publics ou les medias sociaux, est un rappel qu’elles sont considérées comme inférieures aux garçons », a déploré la directrice général de Plan International, Anne Brigitte Albrectsen.
Cette dernière, considère que des défis restent à relever pour les filles et les femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre. « Leurs voix et expériences n’influencent pas et ne guident pas le changement. Elles ne prennent pas de décisions. Même, pour des questions comme arrêter l’école ou se marier qui ont un impact énorme sur leur vie. Elles sont globalement invisibles dans les espaces publics », a regretté la Directrice.
Le rapport révèle que quel que soit l’effort déployé par les filles pour améliorer leurs conditions de vie, elles doivent régulièrement s’avouer vaincues sous l’effet de préjugés, d’agressions et de misogynie.
Sous ce registre, les experts de cette structure, restent d’avis que la pensée, selon laquelle les femmes et les filles seraient inférieures, représente le plus grand obstacle à l’éradication de l’inégalité. « Ceux qui ont le pouvoir, doivent écouter ce que les filles ont à dire, pour agir en conséquence. Les attitudes et comportements discriminatoires sont ancrés dans les vies familiales et communautaires, où le pouvoir est exercé presque entièrement par des hommes. Ces derniers, entretiennent les stéréotypes sexistes », a-t-elle dénoncé.
L’égalité de genre, constate-t-on, a désespérément besoin d’une révolution politique et sociale. Et les auteurs du rapport, estiment que les gouvernements doivent réagir et intervenir dans les espaces publics et privés, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Sur ce, ils insistent sur le financement des campagnes publiques efficaces pour provoquer un changement intégral d’attitudes. « Elles ont besoin d’alliés, de modèles forts et d’être plus visibles dans les espaces publics. Il faut que les ressources de la communauté internationale, de donateurs soient canalisées spécifiquement pour faire avancer l’égalité de genre », a plaidé la patronne du Plan qui s’active dans la protection des filles.
L’analyse de la situation, montre que la pauvreté et les difficultés économiques participent à la discrimination de genre.
O WADE Leral