Alexandre Djouhri, 52 ans, navigue depuis une vingtaine d'années au cœur du pouvoir. Dans son dernier livre à paraître le 14 septembre, "La République des mallettes. Enquête sur la principauté française de nondroit" (Edition Fayard), le journaliste-enquêteur Pierre Péan met en partie au jour ce personnage d'exception, décrit son invraisemblable proximité avec tous les puissants et cherche à percer les mystères –sans complètement y parvenir– de l'influence de ce "bonimenteur capable de faire pleurer un menhir". Il confirme que son entregent est considérable, en exposant ses relais à l'Élysée, de François Mitterrand à Nicolas Sarkozy, en mettant à nu sa proximité explosive avec Dominique de Villepin et Claude Guéant, en décrivant le train de vie délirant d'un homme qui commande pour ses amis au Bristol des grands crus à 3 000 euros la bouteille et peut lancer au PDG d'EDF, Henri Proglio, qui fut longtemps son marchepied : «Tu es le soldat, je suis le général !".
Péan raconte son introduction dans les réseaux africains, sa connaissance des circuits financiers opaques, son rôle de tireur de ficelles dans des ventes d'Airbus ou le dossier des infirmières bulgares. Dans son livre, Péan évoque aussi les commissions qu'il estime indues sur de grands contrats, les possibles rétro-commissions dont on lui a parlé sur des ventes d'armes et même le financement du divorce de Nicolas Sarkozy ! On ne prête qu'aux riches... La puissance de celui que Pierre Péan décrit comme un homme "qui n'a peur de rien et fascine parce qu'il fait peur" ne réside-t-elle pas dans cette formule attribuée à Djouhri : "Je les tiens tous par les couilles" ? Un livre, on le voit, explosif.
Depuis des mois, il fait fantasmer le Tout-Paris de la politique et des affaires. L'enquête de Pierre Péan a été lue et relue par une batterie d'avocats. Pour autant, faut-il croire tout ce qu'il écrit ? Lui-même confesse n'avoir pas toutes les clés des affaires qu'il soulève, même s'il affirme ne les avoir pas toutes dévoilées dans son livre. Nous lui donnons ici la parole et, comme c'est notre règle, nous avons sollicité les réactions des personnes mises en cause.
Jean Guisnel (Source le Point)
LESENEGALAIS.NET
Péan raconte son introduction dans les réseaux africains, sa connaissance des circuits financiers opaques, son rôle de tireur de ficelles dans des ventes d'Airbus ou le dossier des infirmières bulgares. Dans son livre, Péan évoque aussi les commissions qu'il estime indues sur de grands contrats, les possibles rétro-commissions dont on lui a parlé sur des ventes d'armes et même le financement du divorce de Nicolas Sarkozy ! On ne prête qu'aux riches... La puissance de celui que Pierre Péan décrit comme un homme "qui n'a peur de rien et fascine parce qu'il fait peur" ne réside-t-elle pas dans cette formule attribuée à Djouhri : "Je les tiens tous par les couilles" ? Un livre, on le voit, explosif.
Depuis des mois, il fait fantasmer le Tout-Paris de la politique et des affaires. L'enquête de Pierre Péan a été lue et relue par une batterie d'avocats. Pour autant, faut-il croire tout ce qu'il écrit ? Lui-même confesse n'avoir pas toutes les clés des affaires qu'il soulève, même s'il affirme ne les avoir pas toutes dévoilées dans son livre. Nous lui donnons ici la parole et, comme c'est notre règle, nous avons sollicité les réactions des personnes mises en cause.
Jean Guisnel (Source le Point)
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