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Inondations : Bassirou Diomaye Faye critiqué pour avoir privilégié le Sud, au détriment des sinistrés du Nord

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est apparu le 18 octobre 2024, à Kédougou, vêtu d’une tenue militaire, après avoir débarqué d’un hélicoptère de l'Armée. Selon un article de "Sud Quotidien", cette image vise à montrer un chef d’État engagé aux côtés des Sénégalais affectés par les inondations. Cependant, cette visite suscite des critiques, en raison de son choix de se rendre dans des zones du sud du pays, alors que les régions les plus touchées par la montée des eaux du fleuve Sénégal, sont situées au nord, notamment à Matam et à Saint-Louis.


Rédigé par leral.net le Lundi 21 Octobre 2024 à 16:46 | | 0 commentaire(s)|

Les 18 et 19 octobre 2024, Bassirou Diomaye Faye s’est déplacé à Kédougou et Bakel, pour rencontrer les populations affectées par la crue du fleuve Sénégal. Pourtant, comme le rapporte "Sud Quotidien", cette tournée soulève des interrogations. En effet, les sinistrés sont en majorité concentrés plus au nord.

Selon un communiqué du Bureau d’Information Gouvernemental (BIG), en date du 19 octobre, plus de 44 sites dans la région de Matam et 51 villages à Saint-Louis sont inondés. Le bilan fait également état de 774 ménages touchés, soit environ 55 600 personnes, avec 1 002 hectares de cultures submergés, notamment le piment (49,19 %), le riz (21,59 %) et le maïs (10,56 %). En revanche, la région de Kédougou, où le Président a entamé sa tournée, n’est pas mentionnée dans ce bilan officiel.

Priorité à l’orpaillage au lieu des urgences hydrauliques

À Kédougou, le Président Faye a concentré son discours sur le décret interdisant l’orpaillage artisanal à moins de 500 mètres de la rivière Falémé, en vigueur depuis le 31 juillet 2024. Sa visite a été marquée par des étapes à Sansamba et Khossanto, notamment dans les périmètres d’exploitation minière de Sored Mine et Sabodola. Pendant ce temps, des régions comme Matam et Saint-Louis continuent de subir les conséquences dévastatrices des inondations, sans qu’une attention similaire ne leur soit portée.

Des choix stratégiques critiqués

Certaines voix politiques n'ont pas manqué de souligner que, dans un contexte où les inondations sont utilisées pour gagner en popularité, l'image du président en tenue militaire se veut symbolique.

Toutefois, cette initiative a été perçue comme un survol partiel de la situation, la visite à Bakel étant insuffisante au regard de l'ampleur des dégâts plus au nord. La question demeure : pourquoi privilégier une présence au Sud, alors que des populations du Nord sont submergées depuis plusieurs jours ?