Le média canadien rapporte, entre autres, que la déléguée générale du Québec au Sénégal, refuse d’habiter la résidence officielle payée par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), depuis son entrée en fonction à Dakar, en novembre dernier, après sa nomination en septembre 2019, évoquant des problèmes sécuritaires en dépit des coûts d’hébergement supplémentaires que cela peut entraîner. Radio-Canada qui souligne avoir plusieurs fois contacté Mme Houda-Pepin pour lui faire part des éléments de son reportage, sans réponse ; précise tout de même que le précédent délégué général, Younes Mihoubi, vivait bien avec sa conjointe et ses deux enfants, dans la même résidence.
Le propriétaire de la résidence a confirmé à la radio canadienne que la villa est restée inoccupée pendant plusieurs mois, mais que le loyer de 13 000 dollars (environ 7 800 000FCFA), continuait à être payé. Pendant ce temps, la déléguée générale habitait un hôtel dakarois. Une facture du réceptif dont s’est procurée la radio établit une note de 5 207 000 FCFA, couvrant la période 21 décembre au 18 février dernier, pour une chambre avec petit déjeuner.
Une ambiance délétère à la délégation générale
Selon la même source, la déléguée générale du Québec au Sénégal s’est également distinguée dans le choix de ses collaborateurs, mettant en avant ses préférences et allant jusqu’à annuler des nominations déjà approuvées avant son arrivée. Philippe Alarie, qui travaillait à la délégation comme attaché aux affaires éducatives et culturelles, rapporte, en effet, au média canadien que Mme Houda-Pepin, avait repoussé une candidature qui avait déjà été approuvée par le MRIF pour le poste de premier conseiller. Myriam Fortin, qui occupait depuis deux ans la fonction de conseillère à la Coopération et à la Francophonie au sein de la délégation, devait remplacer le premier conseiller, dont le contrat arrivait à échéance à la fin de l'année 2019. Elle avait été nommée par l’ex-délégué général, Younes Mihoubi. Rapatriée au Québec, Myriam Fortin a quitté Dakar troublée et amère, selon ses anciens collègues et son départ a été très mal accueilli au sein de l'équipe, selon la même source.
M. Alarie affirme avoir démissionné après avoir assisté à une scène d’humiliation flagrante d’une de ses collègues devant tout le personnel. Des dossiers lui avaient été retirés. Elle était mise à l’écart, et était comme persécutée. Ébranlé par cet épisode et le comportement de Houda-Pepin qui lui confiait des tâches qui n’étaient pas les siennes, Alarie qui s’est senti mal vis-à-vis de ses collègues, a fini par rendre le tablier. Des propos corroborés par des collègues, qui affirment que la déléguée générale adoptait la stratégie du ‘’diviser pour mieux régner’’.
Interdiction de parler wolof
Au cours d’une réunion hebdomadaire du 31 janvier dernier, la question de la langue de travail était à l'ordre du jour. Et selon Radio-Canada, la déléguée générale interdit désormais à ses employés locaux de parler wolof à l'intérieur de la délégation. Une décision, qui naturellement, a profondément choqué la plupart des employés visés.
« Quand ma déléguée générale, devant le directeur des ressources humaines adjoint, devant les administrateurs qui étaient là, devant tous les collègues, ose nous dire de ne plus parler notre langue nationale dans le bureau sous prétexte que la langue de travail au Québec c'est le français, on est où? », confie l’un d’entre eux à nos confrères.
« Au Sénégal aussi, la langue officielle de travail, c'est le français. Mais moi, j'ai le droit de faire des blagues avec mes collègues dans ma langue… C'est juste inacceptable. C'est comme si au Québec aujourd'hui, on disait : "Bien, les anglophones, ne parlez pas entre vous, les Hispaniques, vous ne parlez pas entre vous" », poursuit l’employé, précisant que le gouvernement sénégalais a été informé de cette affaire. Egalement saisi de la question, le MRIF dit, dans sa réponse, privilégier l’utilisation du français, à l’instar de la loi sénégalaise, comme langue officielle dans les relations de travail.
Deux femmes de ménage sénégalaises licenciées
Les deux femmes de ménage qui nettoyaient les bureaux de la délégation et la résidence officielle, ont reçu, le 4 février dernier, un avis de licenciement de la part de la déléguée générale entrant en vigueur sur-le-champ. Elles étaient employées de la délégation depuis octobre 2018 pour un salaire de 175 000 francs CFA par mois. L’une d’elles, Hélène Mendy, 56 ans, divorcée et mère de quatre enfants, assure à nos confrères que Mme Houda-Pepin ne leur a donné aucun motif de licenciement. Dans l’avis de licenciement dont le média canadien dit avoir copie, il est stipulé qu’elles recevront un préavis de trois mois de salaire, comme le prévoit leur contrat d’embauche. Mais, à ce jour, elles soutiennent n’avoir encore rien reçu et ne pas avoir, non plus, été payées pour les quatre journées travaillées au mois de février. Elles ont déposé une plainte à cet effet, auprès de l’Inspection régionale du travail et de la sécurité sociale de Dakar. « On demande nos droits, simplement nos droits, parce que c'est dur pour nous, c’est dur ce qu’elle nous a fait », confie Hélène Mendy à Radio-Canada. Leurs dossiers devraient jugés ce 26 février.
Le réquisitoire contre Mme Houda-Pepin de la part de ses employés est long. On reproche à la déléguée générale de ne répondre que très rarement aux courriels qui lui sont adressées. Elle ne semble pas faire confiance aux membres de son équipe. Elle a d’ailleurs engagé une adjointe, avec qui elle travaille en vase clos, malgré que la délégation emploie déjà une autre adjointe administrative, en poste depuis novembre 2016.
Et les interrogations et les incompréhensions sont grandes chez les employés qui redoutent que Mme Houda-Pepin soit dépassée par sa mission. Certains remettent même en cause ses compétences de gestionnaire. Dans tous les cas, des employés qui déplorent le manque de réaction officielle du MRIF, qui dit considérer certains dossiers comme confidentiels, redoutent que la réputation du Québec soit ainsi ternie.
A suivre sur leral.net
Le propriétaire de la résidence a confirmé à la radio canadienne que la villa est restée inoccupée pendant plusieurs mois, mais que le loyer de 13 000 dollars (environ 7 800 000FCFA), continuait à être payé. Pendant ce temps, la déléguée générale habitait un hôtel dakarois. Une facture du réceptif dont s’est procurée la radio établit une note de 5 207 000 FCFA, couvrant la période 21 décembre au 18 février dernier, pour une chambre avec petit déjeuner.
Une ambiance délétère à la délégation générale
Selon la même source, la déléguée générale du Québec au Sénégal s’est également distinguée dans le choix de ses collaborateurs, mettant en avant ses préférences et allant jusqu’à annuler des nominations déjà approuvées avant son arrivée. Philippe Alarie, qui travaillait à la délégation comme attaché aux affaires éducatives et culturelles, rapporte, en effet, au média canadien que Mme Houda-Pepin, avait repoussé une candidature qui avait déjà été approuvée par le MRIF pour le poste de premier conseiller. Myriam Fortin, qui occupait depuis deux ans la fonction de conseillère à la Coopération et à la Francophonie au sein de la délégation, devait remplacer le premier conseiller, dont le contrat arrivait à échéance à la fin de l'année 2019. Elle avait été nommée par l’ex-délégué général, Younes Mihoubi. Rapatriée au Québec, Myriam Fortin a quitté Dakar troublée et amère, selon ses anciens collègues et son départ a été très mal accueilli au sein de l'équipe, selon la même source.
M. Alarie affirme avoir démissionné après avoir assisté à une scène d’humiliation flagrante d’une de ses collègues devant tout le personnel. Des dossiers lui avaient été retirés. Elle était mise à l’écart, et était comme persécutée. Ébranlé par cet épisode et le comportement de Houda-Pepin qui lui confiait des tâches qui n’étaient pas les siennes, Alarie qui s’est senti mal vis-à-vis de ses collègues, a fini par rendre le tablier. Des propos corroborés par des collègues, qui affirment que la déléguée générale adoptait la stratégie du ‘’diviser pour mieux régner’’.
Interdiction de parler wolof
Au cours d’une réunion hebdomadaire du 31 janvier dernier, la question de la langue de travail était à l'ordre du jour. Et selon Radio-Canada, la déléguée générale interdit désormais à ses employés locaux de parler wolof à l'intérieur de la délégation. Une décision, qui naturellement, a profondément choqué la plupart des employés visés.
« Quand ma déléguée générale, devant le directeur des ressources humaines adjoint, devant les administrateurs qui étaient là, devant tous les collègues, ose nous dire de ne plus parler notre langue nationale dans le bureau sous prétexte que la langue de travail au Québec c'est le français, on est où? », confie l’un d’entre eux à nos confrères.
« Au Sénégal aussi, la langue officielle de travail, c'est le français. Mais moi, j'ai le droit de faire des blagues avec mes collègues dans ma langue… C'est juste inacceptable. C'est comme si au Québec aujourd'hui, on disait : "Bien, les anglophones, ne parlez pas entre vous, les Hispaniques, vous ne parlez pas entre vous" », poursuit l’employé, précisant que le gouvernement sénégalais a été informé de cette affaire. Egalement saisi de la question, le MRIF dit, dans sa réponse, privilégier l’utilisation du français, à l’instar de la loi sénégalaise, comme langue officielle dans les relations de travail.
Deux femmes de ménage sénégalaises licenciées
Les deux femmes de ménage qui nettoyaient les bureaux de la délégation et la résidence officielle, ont reçu, le 4 février dernier, un avis de licenciement de la part de la déléguée générale entrant en vigueur sur-le-champ. Elles étaient employées de la délégation depuis octobre 2018 pour un salaire de 175 000 francs CFA par mois. L’une d’elles, Hélène Mendy, 56 ans, divorcée et mère de quatre enfants, assure à nos confrères que Mme Houda-Pepin ne leur a donné aucun motif de licenciement. Dans l’avis de licenciement dont le média canadien dit avoir copie, il est stipulé qu’elles recevront un préavis de trois mois de salaire, comme le prévoit leur contrat d’embauche. Mais, à ce jour, elles soutiennent n’avoir encore rien reçu et ne pas avoir, non plus, été payées pour les quatre journées travaillées au mois de février. Elles ont déposé une plainte à cet effet, auprès de l’Inspection régionale du travail et de la sécurité sociale de Dakar. « On demande nos droits, simplement nos droits, parce que c'est dur pour nous, c’est dur ce qu’elle nous a fait », confie Hélène Mendy à Radio-Canada. Leurs dossiers devraient jugés ce 26 février.
Le réquisitoire contre Mme Houda-Pepin de la part de ses employés est long. On reproche à la déléguée générale de ne répondre que très rarement aux courriels qui lui sont adressées. Elle ne semble pas faire confiance aux membres de son équipe. Elle a d’ailleurs engagé une adjointe, avec qui elle travaille en vase clos, malgré que la délégation emploie déjà une autre adjointe administrative, en poste depuis novembre 2016.
Et les interrogations et les incompréhensions sont grandes chez les employés qui redoutent que Mme Houda-Pepin soit dépassée par sa mission. Certains remettent même en cause ses compétences de gestionnaire. Dans tous les cas, des employés qui déplorent le manque de réaction officielle du MRIF, qui dit considérer certains dossiers comme confidentiels, redoutent que la réputation du Québec soit ainsi ternie.
A suivre sur leral.net