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Samedi 4 Décembre 2010

Interrogée par la Dic, le Docteur Mame Marie Faye accuse Viviane, Sindjély, Karim Wade de "doper" le président Wade


Lu dans le journal Le Quotidien : "Dr Mame Marie Faye a été réentendue hier durant toute la journée. Elle repassera lundi prochain devant les limiers de la Division des investigations criminelles (Dic). Mais son audition de la veille a été pleine de surprises. Interpelée par la Police au sujet de ses déclarations relatives à la mauvaise santé du Président Wade, le Dr Mame Marie Faye n’y est pas allée du dos de la cuillère. Elle a indiqué aux enquêteurs que ce sont Viviane Wade et ses enfants Karim et Sindjély, aidés par le Colonel Bara Cissokho et Pape Samba Mboup, qui font ingurgiter des doses de médicaments au chef de l’Etat pour le maintenir en bonne forme. La déclaration a stupéfié les autorités de l’Etat qui ont voulu pousser Mame Marie Faye à retirer ses propos. Elle le refusera. Le commissaire Adramé Sarr, non plus, a refusé de modifier son Procès-verbal d’enquête comme sa hiérarchie le lui avait demandé.



Dr Mame Marie Faye a été prolixe et téméraire devant les enquêteurs de la Dic. Elle a maintenu ses propos tenus lors d’une conférence de presse au siège de la Raddho (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme), à Dakar, soutenant que le Président Wade est gravement malade et qu’il fait l’objet d’un acharnement thérapeutique. Mame Marie Faye craint même, pour le chef de l’Etat du Sénégal, le syndrome de la star de pop music, Michael Jackson, mort subitement d’une overdose médicamenteuse. Les policiers ont cherché à lui faire dire les noms des personnes qui exerceraient un «acharnement thérapeutique» sur la personne du Président Wade. Et Mame Marie Faye ne se fera pas prier deux fois. Elle a affirmé aux enquêteurs que ce sont des membres de l’entourage proche du président de la République Abdoulaye Wade qui feraient ingurgiter à ce dernier diverses substances pour le maintenir en bonne forme physique. Elle donne des noms : Mme Viviane Wade, Sindjély Wade, Karim Wade, le Colonel Bara Cissokho, aide de camp du président de la République et Pape Samba Mboup, son chef de cabinet. La déclaration a stupéfié les policiers et leur hiérarchie qui avait tenu à être informée minute par minute des déclarations de Mame Marie Faye. L’évocation des noms des membres de la famille du Président Wade a bien embarrassé les autorités judiciaires. En effet, pour les besoins de l’enquête, notamment pour confondre la bonne dame, il faudrait bien faire déferrer les personnes citées pour les faire déposer ou même les confronter avec elle. Cette éventualité ne saurait être envisagée ni à l’enquête de Police encore moins devant le prétoire. Ainsi, les autorités judiciaires avaient vivement souhaité que les noms de Mme Viviane Wade et de ses deux enfants soient retirés du Procès-verbal d’audition. Mame Marie Faye le refusera catégoriquement. Mieux, confie une source judiciaire, «le chef de l’enquête, le commissaire de Police Adramé Sarr, instruit par sa hiérarchie de ne pas faire figurer les noms des personnes citées dans le Procès-verbal d’enquête préliminaire, refusera lui aussi d’obtempérer». Adramé Sarr se montrera catégorique en refusant de changer les termes de son audition. La hiérarchie concédera aux enquêteurs de faire déferrer le chef de cabinet du Président Wade M. Pape Samba Mboup pour audition. Ce dernier réfutera les accusations portées par le Dr Mame Marie Faye. Après l’audition de Pape Samba Mboup, avant-hier soir, le procureur de la République Ousmane Diagne, qui était placé dans une situation de devoir prolonger la garde-à-vue de Mame Marie Faye ordonnera que cette dernière soit relâchée pour être convoquée à nouveau pour hier matin. C’est ainsi que l’alibi d’une libération pour raison humanitaire a été avancée. Il reste que cette affaire n’a pas manqué de polluer l’atmosphère entre les ministres d’Etat Cheikh Tidiane Sy et Ousmane Ngom. Le ministre de l’Intérieur n’avait point voulu entendre parler d’une levée de la garde-à-vue, alors que le ministre de la Justice prônait l’apaisement. Cheikh Tidiane Sy n’avait pas voulu avoir entre les bras le cas de cette dame que tout le monde sait atteinte de diabète et qui avait entamé une grève de la faim. Dans les milieux judiciaires, on voudrait croire que depuis son retour à la chancellerie, Cheikh Tidiane Sy s’évertue à effacer l’image d’un irascible qu’il laisse à nombre de personnes."

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