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Jugée pour Infanticide : Alima accouche, étrangle et met dans un sachet son bébé

Divorcée et mère de trois enfants, Alima S a contracté une grossesse hors mariage. Ne pouvant pas supporter d'être la risée de sa communauté, la jeune dame, après avoir accouché a, étranglé son bébé avant de dissimuler le corps dans un sac en plastique. Entendue par la chambre criminelle du tribunal de Pikine-Guédiawaye, l'accusée a déclaré avoir accouché d'un mort-né.


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Août 2024 à 11:04 | | 0 commentaire(s)|

Revenant sur la nuit de sa délivrance, la ménagère explique avoir accouché vers minuit, chez elle, aux côtés des toilettes. Elle note qu'elle était seule et qu'elle n'a pas réveillé ses logeurs. Voyant que son enfant n'avait pas crié à la naissance, elle a cru que celui-ci était mort.

Ainsi, elle explique l'avoir enveloppé dans des morceaux de tissu avant de le mettre dans un sac en plastique. Pour mieux cacher le bébé, elle mettra le sachet dans ses bagages, posés dans la chambre de ses logeurs. Après son forfait, elle s'est rendue au travail. Et, c'est l'autre bonne de sa patronne qui l'a trouvé au salon en train de se tordre de douleur. Elle en informe leur patronne. Qui conduira Alimatou à l'hôpital.

Sur les lieux, la sage-femme qui l'a consulté avait remarqué qu'elle saignait et qu'elle présentait les signes d'une accouchée. Alors qu’elle atteste avoir fait un avortement, suite à une chute sur les escaliers de leur demeure. Cependant, les professionnelles n'ont pas cru à sa version et, elles ont appelé les éléments du commissariat de Guédiawaye pour les informer du cas. Elle signale qu'elle n'a jamais caché sa grossesse à son entourage.

Badialo Sylla, la sagefemme qui a consulté Alimatou a comparu comme témoin lors du procès. Elle a déclaré que la jeune dame est venue en consultation au poste de santé de Guédiawaye pour des maux de ventre. Après consultation, elle a soupçonné un accouchement récent.

Mais, la patiente avait déclaré qu'elle venait de faire un avortement. Croyant pas aux versions de la patiente, elle affirme avoir recommandé des analyses et une échographie pour en savoir davantage. A la sortie des résultats, les soupçons de Badialo étaient confirmés.

Toutefois, Alimatou refuse de reconnaître les faits. Badialo informera à la police de Guédiawaye la situation.

Ces derniers se déplaceront sur place pour appréhender la jeune maman. Face aux enquêteurs, elle reconnaîtra son acte et conduit les limiers chez eux, afin que le corps du bébé soit récupéré. La sage-femme indique que le bébé était de sexe féminin et, était né à terme et pesée avec un poids de trois kilogrammes pour une taille de 52 cm. Et le médecin légiste a, aussi mentionné que le bébé était mort suite à une asphyxie par suffocation.

Les faits remontent au mois de Mai de l'année 2019 et, pour le procureur Alimatou SAKHO a prémédité son acte. Elle a caché sa grossesse à son entourage, elle a accouché seule sans l'aide de personne au bord des toilettes. Pis, elle a nettoyé l'endroit avant de dissimuler le bébé dans un sachet et, dans ses bagages.

Cependant, le parquetier général a soulevé des situations atténuantes en faveur d'Alimatou. Il a parlé des jeunes enfants de l'accusée qui ont besoin de leur mère. Et, du fait que cette dernière est une délinquante primaire. Ainsi, il a requis 7 ans de prison ferme en son encontre pour les faits d'infanticide.

Le conseiller de l'accusée lors de sa plaidoirie a déclaré que sa cliente a mis au monde un enfant dont personne ne veut. Elle avait honte. Mais, cela ne fait pas d'elle une tueuse. Sur ce, il a imploré la clémence du juge. Alimatou connaîtra son sort le 3 septembre prochain, date du délibéré
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