La fondation européenne du mémorial de la traite des Noirs, ‘Diverscités’, a tenu, samedi à Dakar, une conférence de presse afin de lancer la campagne africaine, ‘Débaptiser les rues, places ou monuments qui honorent les négriers africains’. ‘Cette campagne a pour but de sensibiliser les Africains au travail de mémoire sur la traite des Noirs’, a déclaré Karfa Diallo, président de la fondation ‘Diverscités’. Car, explique-t-il, citant le poète martiniquais Aimé Césaire, ‘un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir’. Pour ce faire, la fondation compte mener plusieurs actions, dont le vote d'une loi déclarant ‘la traite des Noirs crime contre l'humanité’ par les parlementaires africains comme l'ont déjà fait leurs homologues français.
Elle prévoit aussi de demander la ‘réparation effective pour ce crime contre l'humanité’. Poursuivre un ‘travail d'éducation et de sensibilisation’, œuvrer à l'instauration d'une ‘journée africaine en mémoire de la traite des Noirs et de l'esclavage’, constituent également des actions que compte mener ‘Diverscités’ pour atteindre son but. Selon Karfa Diallo, ‘les complicités africaines dans ce commerce sont maintenant établies par bien des historiens africains’. Et pourtant, ‘des chefs africains ayant participé à ce crime contre l'humanité, par la capture, la vente ou la mise en servitude, continuent à être présentés comme des modèles d'héroïsme patriotique’, s'indigne le président de la fondation. Il s'agit selon lui de ‘Lat Dior Diop, El Hadj Omar, Samory Touré et Béhanzin (...) des esclavagistes notoires’. Ajoutant que les rues qui les honorent constituent une ‘apologie du crime contre l'humanité’.
Contrairement à Karfa Diallo, Eklou Komivi Léonard a trouvé des excuses aux ‘chefs africains coupables de complicité dans la traite des Noirs’. Selon lui, ils ne pouvaient refuser, sous peine de se faire tuer ou d'être capturés. Mais pour le représentant de l'antenne togolaise de ‘Diverscités’, ‘il est indispensable de demander réparation pour ce crime abominable’. Ceci, après avoir fait une évaluation du préjudice subi. Puisque, d'après Eklou Komivi Léonard, la pauvreté des Africains est la conséquence de la traite des noirs. ’Ceux qui disent que nous leur devons de l'argent ont notre patrimoine, notre fortune avec eux. S'il n'y a pas réparation, ils ne sauront jamais comment ils se sont enrichis’, a soutenu le Togolais.
Abondant dans le même sens, Karfa Diallo demande que l'expression ‘aide au développement’ soit changée. En effet, souligne-t-il, ‘l'Afrique n'a pas besoin d'aide au développement mais de réparation’. Créée en 1998 à Bordeaux par le Sénégalais Karfa Diallo, la fondation ‘Diverscités’ est engagée dans ‘le combat contre l'oubli de la Traite des Noirs’. Elle propose diverses publications, des interventions en milieu scolaire et extra scolaire, l'organisation de manifestations scientifiques et culturelles, etc.
Awa GUEYE (Stagiaire)
Elle prévoit aussi de demander la ‘réparation effective pour ce crime contre l'humanité’. Poursuivre un ‘travail d'éducation et de sensibilisation’, œuvrer à l'instauration d'une ‘journée africaine en mémoire de la traite des Noirs et de l'esclavage’, constituent également des actions que compte mener ‘Diverscités’ pour atteindre son but. Selon Karfa Diallo, ‘les complicités africaines dans ce commerce sont maintenant établies par bien des historiens africains’. Et pourtant, ‘des chefs africains ayant participé à ce crime contre l'humanité, par la capture, la vente ou la mise en servitude, continuent à être présentés comme des modèles d'héroïsme patriotique’, s'indigne le président de la fondation. Il s'agit selon lui de ‘Lat Dior Diop, El Hadj Omar, Samory Touré et Béhanzin (...) des esclavagistes notoires’. Ajoutant que les rues qui les honorent constituent une ‘apologie du crime contre l'humanité’.
Contrairement à Karfa Diallo, Eklou Komivi Léonard a trouvé des excuses aux ‘chefs africains coupables de complicité dans la traite des Noirs’. Selon lui, ils ne pouvaient refuser, sous peine de se faire tuer ou d'être capturés. Mais pour le représentant de l'antenne togolaise de ‘Diverscités’, ‘il est indispensable de demander réparation pour ce crime abominable’. Ceci, après avoir fait une évaluation du préjudice subi. Puisque, d'après Eklou Komivi Léonard, la pauvreté des Africains est la conséquence de la traite des noirs. ’Ceux qui disent que nous leur devons de l'argent ont notre patrimoine, notre fortune avec eux. S'il n'y a pas réparation, ils ne sauront jamais comment ils se sont enrichis’, a soutenu le Togolais.
Abondant dans le même sens, Karfa Diallo demande que l'expression ‘aide au développement’ soit changée. En effet, souligne-t-il, ‘l'Afrique n'a pas besoin d'aide au développement mais de réparation’. Créée en 1998 à Bordeaux par le Sénégalais Karfa Diallo, la fondation ‘Diverscités’ est engagée dans ‘le combat contre l'oubli de la Traite des Noirs’. Elle propose diverses publications, des interventions en milieu scolaire et extra scolaire, l'organisation de manifestations scientifiques et culturelles, etc.
Awa GUEYE (Stagiaire)