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Vendredi 14 Janvier 2011

Karim Wade champion des effets d'annonce et piètre financier...


Petit passage en revue des annonces non suivies d'effets du "prince". Egalement, il n'est pas le doué financier pour lequel il se fait passer.



Karim Wade champion des effets d'annonce et piètre financier...
Flop d'un emprunt obligataire de 100 milliards. A mois de décembre 2009, Karim Wade annonçait en "grande pompe" un emprunt obligataire de près 100 milliards de francs CFA dans le but de trouver les moyens de faire des routes. 10 mois après, l'opération conduite par la Citibank semble être un flop. Le Sénégal promettait un remboursement sur cinq ans avec un taux d'intérêt de 8, 75%. Contactés, plusieurs investisseurs internationaux n'ont pas acheté des obligations. "Le Sénégal est très peu liquide. Tous les investisseurs doutent de sa capacité de remboursement d'une telle somme", indique une source. Cette méthode de financement inédite au Sénégal a été introduite par Karim Wade qui l'a finalement fait porter au ministère des finances. "En réalité, ce dernier ne s'est jamais véritablement impliqué", dit la même source. C'est donc après avoir eu du mal à convaincre les investisseurs internationaux qu'il a été imaginé ce schéma de taxer les usagres pour trouver 1600 milliards.

Le flop de GTI. Le ministre de l’Energie était à la recherche d’un prêt de 55 milliards de francs pour le financement d’une centrale électrique de 50 Mégawatts. Sitôt arrivé au ministère de l’Energie, le fils du président de la République fait face aux dures réalités, avec la panne de la centrale Gti, intervenue le mercredi 27 octobre 2010. La Senelec se retrouve d’un seul coup face à un déficit de 47 mégawatts à combler, raison des coupures d’électricité, qui ont repris comme avant. La solution toute trouvée par le ministre Karim Wade est d’emprunter de l’argent aux banques pour construire une centrale. Finalement, les banques doutant de la capacité de remboursement de Sénélec, ont reculé.

La commande non livrée d'Airbus. Sénégal Airlines, avait annoncé au salon aéronautique de Dubai qu'elle avait signé une intention d'achat auprès d'Airbus pour quatre Airbus A320-200 et deux A330. Sénégal Airlines n'a toutefois pas précisé si elle prenait des A330-200 ou des A330-300. Cela dépendra de ses besoins. Finalement, la compagnie a abandonné les achats d'avion pour louer deux aéronefs à une société américaine.


L'échec du BOT. Le blog de Omar Ndiaye sur mediapart nous rappelle cette triste vérité : Pour les grands travaux de Maître Abdoulaye Wade, l’équipe d’experts financiers autour de Karim et de l’APIX avait imaginé l’utilisation du financement par contrat BOT (Built, Operate and Transfert ), avec un opérateur privé, disposant d’une concession sur une période suffisante d’amortissement, qui Construit , Exploite et Transfert ( CET ). C’est ainsi qu’une loi fut spécialement votée le 13 Février 2004 pour constituer le cadre légal des contrats de type CET. Malheureusement les investisseurs ne se sont pas bousculés pour la réalisation des projets de Wade, ni pour l’autoroute à péage, ni pour l‘aéroport international de N’diass.L’Etat, par la volonté de Wade s’engagea dans les travaux de la première phase de réalisation de l’autoroute grâce aux milliards obtenus dans des emprunts obligataires successifs et des fonds issus du budget d’investissement et de l’apport des bailleurs. Selon les circonstances, le projet est estimé à 280 ou à 200 milliards de francs CFA.

Opération zéro nid de poules, opération zéro milliard. Ce programme d’entretien routier estimé à 19 milliards de francs environ, devait se poursuivre dans toute la région de Dakar. « Notre objectif est de créer dans la banlieue des artères aussi belles que celles de Dakar. Car la banlieue est au cœur de notre stratégie », avait dit Karim Wade. Deux ans après aucun bailleur n'a mis de l'argent à la poche et les nids de poule ont multiplié dans la banlieue.
(plus d'informations demain sur leral .net)






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