Le Sénégal, sous l’alternance n’est éclairé que de jour, par la lumière du soleil. L’électricité est devenue une denrée rare, sinon inexistante au pays de la Téranga.
La mauvaise gestion du secteur de l’énergie est allée crescendo.
C’est d’abord l’ex ministre de l’énergie Samuel Sarr qui avait soutenu : « La question de l’électricité, c’est une petite erreur et les responsabilités seront situées ». Mais ce n’est pas sans compter les attaques des représentants du peuple qui ont jugé inacceptables, les propos du ministre. L’une d’entre eux, Fatou Younouss Aïdara en l’occurrence, a fait savoir au ministre qu’elle n’est pas d’accord que ce dernier prenne les sénégalais pour des demeurés. « Monsieur le ministre d’Etat, non, nous ne sommes pas d’accord ; l’affaire est très sérieuse, ce n’est pas une petite erreur », a-t-elle lancé. Et c’est son collègue, le député Abdoulaye Dramé qui lui a emboité le pas pour demander au ministre de rendre le tablier. Mais rien n’y fait. Samuel Sarr est toujours aux commandes de ce ministère stratégique et voit son budget atteindre 43.937.243.000frs contre 26.794.244.000frs pour l’année précédente. Il profite de cette tribune offerte par l’assemblée nationale pour annoncer le rachat de la centrale de GTI ayant une capacité de 50 mégawatts pour résoudre le problème. Mais, il se trouvait que ladite centrale était déjà en panne depuis juin 2008, et l’Etat continuait de lui payer de l’argent. Une somme de 800 millions par mois, soit 23 milliards, a été déboursée et perdue par l’Etat du Sénégal, sans explication plausible.
La situation ne voit pas d’amélioration et Samuel Sarr est toujours resté à son poste.
Le 21 juillet 2010, Samuel Sarr revient devant les parlementaires. Cette fois-ci, il semble s’être penché sur la question qui n’est toujours pas réglée malgré l’augmentation du budget de l’année passée. Samuel Sarr pointe un doigt accusateur sur les contrôleurs de la Senelec pour avoir fait preuve de légèreté lors du contrôle du fuel. « Cette situation est consécutive à une altération de la qualité du combustible », a-t-il déclaré, cette fois donnant encore aux parlementaires l’occasion de tirer à boulet rouge de nouveau sur lui. Ainsi, pour calmer les ardeurs des députés qui s’acharnent sur lui, le ministre Samuel Sarr tient une promesse qu’il ne respectera jamais dans sa vie. « La situation reviendra à la normale au plus tard le 15 aout prochain (ndlr le 15 aout 2010) », annonçait-il.
La révolte des populations
C’est ainsi que des populations se sont levées comme un seul homme pour demander que la situation soit rétablie dans les plus brefs délais.
Des hommes de culte, les imams de Guédiawaye en l’occurrence, entrent dans la danse. C’est d’abord à travers le prêche que le combat est mené. Les imams de Guédiawaye demandent aux populations du Sénégal de ne plus payer les factures d’électricité. Ensuite, ils vont plus loin en convoquant un point de presse au cours duquel ils brandissent la menace de descendre dans les rues pour exiger en retour à la normale et une révision des prix du courant. C’est ainsi que l’imam Youssoupha Sarr, le secrétaire général et porte-parole du mouvement a déclaré : « Nous n’accepterons que des erreurs de gestion soient répercutées sur le dos des pauvres consommateurs ». Pour eux, c’est le directeur de la Senelec qui doit rendre le tablier.
La réponse du Président Abdoulaye consiste au remplacement de Samuel Sarr par son fils, Karim pour voler « au secours des populations ».
Une fois à la tête du secteur de l’énergie, Karim Wade, avec une prudence calculée, annonce la fin des délestages pour 2014.
Cependant, il met en place un comité de restructuration du secteur. Ce comité devient alors le comité de la division parce que comprenant le secrétaire des Imams de Guédiawaye en son sein.
Et Karim Wade n’arrive pas à prouver à son père qu’il est le « plus intelligent des Sénégalais » pour résoudre définitivement la question énergétique.
Les délestages atteignent une recrudescence inégalée. Le pays sombre dans des délestages allant de 2 à 12 heures d’horloge. Les populations craquent et investissent les rues, surtout dans la capitale. Et la banlieue n’est pas en reste. Les jeunes de Guédiawaye tiennent les services d’ordre en haleine pendant toute une semaine pour crier leur amertume. Dernièrement, ce sont ceux du centre ville plus précisément, de Liberté 5 et environs, qui ont mis le pays sens dessus-dessous en protestations des délestages qui ne parviennent pas à trouver de réponse.
par El Hadji Cheikh Anta SECK SUd QUotidien
La mauvaise gestion du secteur de l’énergie est allée crescendo.
C’est d’abord l’ex ministre de l’énergie Samuel Sarr qui avait soutenu : « La question de l’électricité, c’est une petite erreur et les responsabilités seront situées ». Mais ce n’est pas sans compter les attaques des représentants du peuple qui ont jugé inacceptables, les propos du ministre. L’une d’entre eux, Fatou Younouss Aïdara en l’occurrence, a fait savoir au ministre qu’elle n’est pas d’accord que ce dernier prenne les sénégalais pour des demeurés. « Monsieur le ministre d’Etat, non, nous ne sommes pas d’accord ; l’affaire est très sérieuse, ce n’est pas une petite erreur », a-t-elle lancé. Et c’est son collègue, le député Abdoulaye Dramé qui lui a emboité le pas pour demander au ministre de rendre le tablier. Mais rien n’y fait. Samuel Sarr est toujours aux commandes de ce ministère stratégique et voit son budget atteindre 43.937.243.000frs contre 26.794.244.000frs pour l’année précédente. Il profite de cette tribune offerte par l’assemblée nationale pour annoncer le rachat de la centrale de GTI ayant une capacité de 50 mégawatts pour résoudre le problème. Mais, il se trouvait que ladite centrale était déjà en panne depuis juin 2008, et l’Etat continuait de lui payer de l’argent. Une somme de 800 millions par mois, soit 23 milliards, a été déboursée et perdue par l’Etat du Sénégal, sans explication plausible.
La situation ne voit pas d’amélioration et Samuel Sarr est toujours resté à son poste.
Le 21 juillet 2010, Samuel Sarr revient devant les parlementaires. Cette fois-ci, il semble s’être penché sur la question qui n’est toujours pas réglée malgré l’augmentation du budget de l’année passée. Samuel Sarr pointe un doigt accusateur sur les contrôleurs de la Senelec pour avoir fait preuve de légèreté lors du contrôle du fuel. « Cette situation est consécutive à une altération de la qualité du combustible », a-t-il déclaré, cette fois donnant encore aux parlementaires l’occasion de tirer à boulet rouge de nouveau sur lui. Ainsi, pour calmer les ardeurs des députés qui s’acharnent sur lui, le ministre Samuel Sarr tient une promesse qu’il ne respectera jamais dans sa vie. « La situation reviendra à la normale au plus tard le 15 aout prochain (ndlr le 15 aout 2010) », annonçait-il.
La révolte des populations
C’est ainsi que des populations se sont levées comme un seul homme pour demander que la situation soit rétablie dans les plus brefs délais.
Des hommes de culte, les imams de Guédiawaye en l’occurrence, entrent dans la danse. C’est d’abord à travers le prêche que le combat est mené. Les imams de Guédiawaye demandent aux populations du Sénégal de ne plus payer les factures d’électricité. Ensuite, ils vont plus loin en convoquant un point de presse au cours duquel ils brandissent la menace de descendre dans les rues pour exiger en retour à la normale et une révision des prix du courant. C’est ainsi que l’imam Youssoupha Sarr, le secrétaire général et porte-parole du mouvement a déclaré : « Nous n’accepterons que des erreurs de gestion soient répercutées sur le dos des pauvres consommateurs ». Pour eux, c’est le directeur de la Senelec qui doit rendre le tablier.
La réponse du Président Abdoulaye consiste au remplacement de Samuel Sarr par son fils, Karim pour voler « au secours des populations ».
Une fois à la tête du secteur de l’énergie, Karim Wade, avec une prudence calculée, annonce la fin des délestages pour 2014.
Cependant, il met en place un comité de restructuration du secteur. Ce comité devient alors le comité de la division parce que comprenant le secrétaire des Imams de Guédiawaye en son sein.
Et Karim Wade n’arrive pas à prouver à son père qu’il est le « plus intelligent des Sénégalais » pour résoudre définitivement la question énergétique.
Les délestages atteignent une recrudescence inégalée. Le pays sombre dans des délestages allant de 2 à 12 heures d’horloge. Les populations craquent et investissent les rues, surtout dans la capitale. Et la banlieue n’est pas en reste. Les jeunes de Guédiawaye tiennent les services d’ordre en haleine pendant toute une semaine pour crier leur amertume. Dernièrement, ce sont ceux du centre ville plus précisément, de Liberté 5 et environs, qui ont mis le pays sens dessus-dessous en protestations des délestages qui ne parviennent pas à trouver de réponse.
par El Hadji Cheikh Anta SECK SUd QUotidien