‘’Nous sommes convaincus que la recherche ne doit pas être seulement académique et cognitive, bien sûr les chercheurs doivent faire des publications sur les grands domaines que sont la santé, l’environnement, les ressources en eau, le climat mais cette recherche dans les pays du Sud doit servir les intérêts de développement essentiellement économique’’, a-t-il souligné.
Interrogé par la presse mardi en marge de l’ouverture à Dakar du colloque de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), Michel Laurent a souligné que dans ce sens, l’IRD a initié des programmes pour développer des entreprises innovantes appelées ‘’Start up’’ lancées avec les universités sénégalaises et avec le soutien de l’ambassade de France au Sénégal.
‘’Ces programmes doivent être très connectés avec les productions scientifiques’’, a-t-il dit, nons sans préciser que ''toute l'action de recherche de l'IRD se fonde sur deux piliers que sont l’articulation entre la formation et la recherche et la recherche et l’innovation''.
En outre, a-t-il ajouté, la recherche pour le développement c’est aussi la façon dont les produits de la recherche nourrissent les
politiques publiques. C’est pourquoi, l’IRD est également impliqué
sur ‘’un grand programme panafricain à savoir l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte’’. Dans des équipes pluridisciplinaires des chercheurs travaillent sur le climat, l’environnement, les plantes les ressources en eau.
Pour Michel Laurent, tous ces travaux doivent alimenter une politique pour lutter contre la désertification dans la bande sahélo-saharienne. Ce programme associe 11 Etats africains de Dakar à Djibouti.
Il a précisé que le Sénégal est pour l’IRD, pour la France ''un partenaire de co-production des produits de la recherche avec autant de docteurs, de scientifiques formés par les équipes de l’IRD depuis des décennies''.
Le président de l’IRD est convaincu que le développement de l’Afrique et du Sénégal en particulier passe par la recherche et l’innovation.
‘’Les chercheurs du Nord ne portent pas à eux seuls l’innovation, il y a aussi ceux du Sud dont les Sénégalais’’, a-t-il dit, relevant que ‘’si nous n’investissons pas aujourd’hui dans la formation de ces chercheurs, demain il y aura toujours un déficit’’.
L’IRD est en train de combler ce déficit avec les institutions sénégalaises notamment les universités. Pour son président l’Afrique occupe la première place d’investissement pour l’IRD avec 450 salariés sur le continent dont 160 au Sénégal.
Présent à Dakar pour prendre à ce colloque qui prend fin samedi, Michel Laurent a fait une communication sur ‘’La politique des organismes français en Afrique’’.
ADL/AD
APS