L’intersyndicale enseignante de Diourbel paralyse le système éducatif pour dire non à Kalidou Diallo

Après une grève générale sur l’ensemble des établissements scolaires de la région de Diourbel, ce mercredi, les enseignants réunis au sein de l’intersyndicale enseignante des départements de Mbacké, Diourbel, et Bambey vont observer ce jeudi matin. Un mouvement d’humeur qui sonne comme une réplique contre la décision du ministre Kalidou Diallo d’affecter leur camarade Oulèye Ba Mbodji du Cem Djiéry Fall de Bambey à l’école élémentaire Keur Baye Laye Gaye de la commune de Diourbel. Les enseignants selon qui, cette mesure obéit à d’autres prétextes qui sortent du contexte éducatif, ont observé le mardi 15 novembre 2011 un setting dans la cour de l’inspection départementale de l’éducation de Diourbel. Selon leur porte-porte parole Nguesso Ka « il s’agit d’une décision complètement arbitraire, illégitime, inappropriée et dénuée de sens ». « Aujourd’hui, si nous sommes tous unis ici, c’est pour dire marquer toute notre solidarité à notre camarade Oulèye Ba Mbodji qui a vient d’être frappée par une injustice flagrante. Tous les enseignants de la région de Diourbel, toutes appartenances syndicales confondues, se sont réunis, debout comme un seul homme, pour dire non au ministre Kalidou Diallo », soutient Nguesso Ka au milieu de ses nombreux camarades et en présence de la dame Oulèye Ba Mbodji. Et de poursuivre « nous avons appris par des collègues que le ministre Kalidou Diallo a proposé qu’on rejoigne les salles de classes pour revenir sa décision. Mais nous ne céderons ni au chantage, encore moins à une quelconque forme de pression. D’ailleurs, après cette grève de vingt quatre heures de ce mercredi et le débrayage de jeudi matin, nous n’écartons pas de solliciter nos camarades des autres régions afin de rendre notre mouvement d’humeur national ». Quant au doyen Moussa Diallo, il a rappelé à ses jeunes collègues la nécessité de porter le combat de leur camarade justifiant que « demain ce sera certainement au tour d’un ou d’une d’entre nous qui sera sous le coup d’une injustice de ce genre ».


Gora KANE