Sans m'attarder sur les dimensions juridiques, il me semble utile de rappeler que la constitution du 22 janvier 2001 a été adoptée par voie référendaire par le peuple sénégalais dans des proportions jamais égalées. L’adhésion qu’elle a suscitée était à la hauteur de l’espoir que nous portions sur le président nouvellement élu, et méconnu. Cette constitution, avec l’illusion qu’elle avait entretenue, était adoptée dans la volonté de limiter la durée et le nombre de mandat du chef de l’État. Ma position reste qu’il va de soi qu’il doit y’avoir une limite d’âge à l’exercice de la fonction présidentielle tout comme il y’en a à l’exercice de toutes les fonctions administratives et libérales. Il en va de la sécurité de l’État. Ce simple principe déclasse la potentielle candidature de Me Abdoulaye Wade aux prochaines élections de 2012.
C’est d’ailleurs un affront au peuple sénégalais que de vouloir présenter cette candidature comme la candidature la plus crédible compte tenu de son bilan. Bien qu'on lui reconnaisse certaines réalisations, l’instabilité gouvernementale, l'impunité, la promotion de médiocres, la paternalisation des patrimoines de l'État, l’incapacité à trouver des solutions aux problèmes primaires des sénégalais montrent jour après jour les limites de l’amateurisme d'État et du manque d’éthique et de bonne foi qui caractérise sa gestion. Il appartiendra à chacun d’entre nous de se déterminer en 2012 par rapport aux conclusions qu’il fait du bilan des 12 années de l’alternance. Nul besoin de rappeler la maturité politique et le sens démocratique du peuple sénégalais. Je lui témoigne toute ma confiance pour faire le meilleur choix au moment venu.
Pour notre part, s’il advienne que le peuple place sa confiance sur notre formation politique et/ou sur l’idéal de gouvernance que nous entendons promouvoir, nous engagerons une réforme du Conseil Constitutionnel, de son organisation à son fonctionnement. A cela plusieurs raisons : la majorité des litiges qui lui parviennent aboutissent à des décisions d’incompétence. S’y ajoute le fait que cette institution quasi hermétique, ne peut être saisie directement que par le Président de la République ou un groupe de députés constituant au moins un dixième des membres de l’assemblée. Nous entendons permettre à tout citoyen qui le souhaite, de pouvoir saisir cette institution dont nous garantirons l’indépendance vis-à-vis de l’exécutif. Par ailleurs, sur le mode de nomination de ses membres, Il sera plus que salutaire de mettre fin au monopole présidentiel en la matière. Et enfin nous voulons une révision en profondeur de la constitution, qui a fait l’objet de tellement de tripatouillage, qu’elle est sujette à toutes les interprétations. Il nous faut aujourd’hui rétablir l’équilibre de la Justice de façon à ce que tous les sénégalais puissent être considérés égaux devant la loi.
En attendant, raison est de rappeler que nous sommes en 2010, devant un pouvoir qui ne réserve aucune issue au débat contradictoire.
Et d’expériences, le Président Abdoulaye Wade, sait qu’il n’existe malheureusement pas au Sénégal une instance, fut elle légitime, à même de saper son autorité. Aucune institution n’est en mesure de l’empêcher de se porter candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, illégal. De surcroît à l’âge de 86 ans. C’est ça la triste réalité qui révèle la faiblesse de nos institutions, l’hypertrophie des pouvoirs de l’Exécutif et l’insoutenable mélange des genres qui fragilise la justice et saborde les efforts de génération de patriotes et de magistrats. Ce débat sur sa candidature, il est celui qui l’a ouvert et en même temps clos, par la nature même de ses déclarations.
Les solutions à nos problèmes d’inondation, d’aménagement territorial et de vécu quotidien sont toujours à désirer. Le respect des sénégalais dans la souffrance de la vie chère et la survie quotidienne ne peut pas permettre qu’on s’attarde sur un débat politicien, sur la candidature illégale ou pas du Président de la République.
L’urgence est ailleurs, dans le besoin de trouver des réponses aux problèmes récurrents des sénégalais. J’appelle les politiques à faire l’effort de prendre les préoccupations des sénégalais comme seul gage de leur engagement. J’appelle le Président de la République à écouter les complaintes de ses compatriotes. Qu’il honore les 26 ans de sa vie qu’il a consacrés à la consolidation de notre démocratie et les 10 ans au service des prérogatives que lui ont assignées ses fonctions de Président de la République. Vu son âge avancé, le dernier service qu’il peut désormais rendre au peuple sénégalais, sans tarder, c’est de changer de cap, et créer les conditions d’une élection démocratique et transparente.
Je rappelle que notre parti, le FSD Benno Jubël, réaffirme résolument son ancrage auprès des populations meurtries par les situations inextricables qui prévalent dans ce pays. L’urgence, c’est de trouver les voies et moyens d’alléger leurs souffrances.
Cheikh Bamba DIEYE
Secrétaire général du FSD/BJ
C’est d’ailleurs un affront au peuple sénégalais que de vouloir présenter cette candidature comme la candidature la plus crédible compte tenu de son bilan. Bien qu'on lui reconnaisse certaines réalisations, l’instabilité gouvernementale, l'impunité, la promotion de médiocres, la paternalisation des patrimoines de l'État, l’incapacité à trouver des solutions aux problèmes primaires des sénégalais montrent jour après jour les limites de l’amateurisme d'État et du manque d’éthique et de bonne foi qui caractérise sa gestion. Il appartiendra à chacun d’entre nous de se déterminer en 2012 par rapport aux conclusions qu’il fait du bilan des 12 années de l’alternance. Nul besoin de rappeler la maturité politique et le sens démocratique du peuple sénégalais. Je lui témoigne toute ma confiance pour faire le meilleur choix au moment venu.
Pour notre part, s’il advienne que le peuple place sa confiance sur notre formation politique et/ou sur l’idéal de gouvernance que nous entendons promouvoir, nous engagerons une réforme du Conseil Constitutionnel, de son organisation à son fonctionnement. A cela plusieurs raisons : la majorité des litiges qui lui parviennent aboutissent à des décisions d’incompétence. S’y ajoute le fait que cette institution quasi hermétique, ne peut être saisie directement que par le Président de la République ou un groupe de députés constituant au moins un dixième des membres de l’assemblée. Nous entendons permettre à tout citoyen qui le souhaite, de pouvoir saisir cette institution dont nous garantirons l’indépendance vis-à-vis de l’exécutif. Par ailleurs, sur le mode de nomination de ses membres, Il sera plus que salutaire de mettre fin au monopole présidentiel en la matière. Et enfin nous voulons une révision en profondeur de la constitution, qui a fait l’objet de tellement de tripatouillage, qu’elle est sujette à toutes les interprétations. Il nous faut aujourd’hui rétablir l’équilibre de la Justice de façon à ce que tous les sénégalais puissent être considérés égaux devant la loi.
En attendant, raison est de rappeler que nous sommes en 2010, devant un pouvoir qui ne réserve aucune issue au débat contradictoire.
Et d’expériences, le Président Abdoulaye Wade, sait qu’il n’existe malheureusement pas au Sénégal une instance, fut elle légitime, à même de saper son autorité. Aucune institution n’est en mesure de l’empêcher de se porter candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, illégal. De surcroît à l’âge de 86 ans. C’est ça la triste réalité qui révèle la faiblesse de nos institutions, l’hypertrophie des pouvoirs de l’Exécutif et l’insoutenable mélange des genres qui fragilise la justice et saborde les efforts de génération de patriotes et de magistrats. Ce débat sur sa candidature, il est celui qui l’a ouvert et en même temps clos, par la nature même de ses déclarations.
Les solutions à nos problèmes d’inondation, d’aménagement territorial et de vécu quotidien sont toujours à désirer. Le respect des sénégalais dans la souffrance de la vie chère et la survie quotidienne ne peut pas permettre qu’on s’attarde sur un débat politicien, sur la candidature illégale ou pas du Président de la République.
L’urgence est ailleurs, dans le besoin de trouver des réponses aux problèmes récurrents des sénégalais. J’appelle les politiques à faire l’effort de prendre les préoccupations des sénégalais comme seul gage de leur engagement. J’appelle le Président de la République à écouter les complaintes de ses compatriotes. Qu’il honore les 26 ans de sa vie qu’il a consacrés à la consolidation de notre démocratie et les 10 ans au service des prérogatives que lui ont assignées ses fonctions de Président de la République. Vu son âge avancé, le dernier service qu’il peut désormais rendre au peuple sénégalais, sans tarder, c’est de changer de cap, et créer les conditions d’une élection démocratique et transparente.
Je rappelle que notre parti, le FSD Benno Jubël, réaffirme résolument son ancrage auprès des populations meurtries par les situations inextricables qui prévalent dans ce pays. L’urgence, c’est de trouver les voies et moyens d’alléger leurs souffrances.
Cheikh Bamba DIEYE
Secrétaire général du FSD/BJ