Devant passer le message du Président Wade au représentant du khalife, il s’est risqué à un jeu politique dangereux allant dans le sens de hisser le fondateur du mouridisme à la plus haute marche au détriment d’autres guides religieux. Tout cela pour convaincre les fidèles de la confrérie mouride à soutenir son mentor. L’allocution du ministre Sada Ndiaye au cours de la cérémonie officielle de la 17e édition du magal commémorant la prière de Serigne Touba sur l’océan Atlantique célébrée hier, risque de susciter des frustrations au sein des autres familles religieuses. Le ministre du Travail et des Organisations professionnelles, qui dirigeait la délégation gouvernementale a servi des propos qui n’honorent pas forcément son statut de ministre de la République.
Au lieu de passer le message du président de la République au représentant du khalife général des mourides, Serigne Fallou Mbacké Ibn Serigne Abdoul Khadre, le ministre Sada Ndiaye a préféré élever le fondateur du mouridisme à la plus haute marche au détriment d’autres guides religieux des confréries musulmanes du Sénégal. Son discours n’a donc point rimé avec l’orthodoxie républicaine. En fait, au moment de prendre la parole, des voix se sont levées pour lui faire comprendre que les priorités aujourd’hui demeurent Serigne Touba. «Nous, nous ne connaissons que Serigne Touba Khadimou Rassoul», ont déclaré des fidèles mourides massés devant la tribune officielle attendant le message du représentant de leur guide. Comme pour prévenir le chef de la délégation gouvernementale d’éviter les questions d’ordre politique dans son discours. Sans détour, le ministre a insisté sur la marque unique du fondateur du mouridisme, soulignant la présence massive de fidèles de la confrérie de Cheikh Ahmadou Bamba à l’étranger. Ce qui est synonyme, selon lui, d’une continuité de l’œuvre du fondateur du mouridisme. Et le ministre de poursuivre dans son argumentation : «Dieu a fait de Serigne Touba ce qu’il n’a fait d’aucun guide religieux des autres confréries musulmanes du Sénégal. Ce que j’ai vu lors de mes voyages à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et en Italie, m’a amené à constater qu’il n’y a personne d’autre que Serigne Touba khadimou Rassoul», s’est-il «ému». Avant de rassurer l’assistance que quiconque est avec Cheikh Ahmadou Bamba ne doit pas avoir peur.
Pour M. Ndiaye, seule la confrérie mouride a le privilège de voir un président de la République s’accroupir devant la première autorité religieuse. «Tout ce que Serigne Touba a fait s’installe dans la pérennité», dira le ministre qui se réclame un fervent toucouleur, de la confrérie tidiane. Comme pour convaincre les fidèles de la confrérie de Bamba à soutenir son mentor, Me Abdoulaye Wade, le ministre a assuré au représentant du khalife général des mourides que Me Wade a tout fait pour la réussite du magal commémorant la prière de Serigne Touba sur l’océan Atlantique. «J’ai travaillé avec le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor vers les années 1977. J’ai aussi travaillé avec le Président Abdou Diouf. Mais ce que Me Abdoulaye Wade a fait pour Touba, personne d’autre ne l’a fait. Je ne suis qu’un simple émissaire du président de la République. Je suis venu à son nom», tente de convaincre Sada Ndiaye. Il a demandé au représentant du khalife de prier pour la paix et l’entente au Sénégal. Ayant peur d’aggraver les choses, M. Ndiaye a finalement décidé d’écourter son allocution. «Dieureudieuf Abdoulaye Wade, Dieureudieuf Serigne Touba (merci à Abdoulaye Wade ; merci à Serigne Touba)», a-t-il conclu.
LE QUOTIDIEN
Au lieu de passer le message du président de la République au représentant du khalife général des mourides, Serigne Fallou Mbacké Ibn Serigne Abdoul Khadre, le ministre Sada Ndiaye a préféré élever le fondateur du mouridisme à la plus haute marche au détriment d’autres guides religieux des confréries musulmanes du Sénégal. Son discours n’a donc point rimé avec l’orthodoxie républicaine. En fait, au moment de prendre la parole, des voix se sont levées pour lui faire comprendre que les priorités aujourd’hui demeurent Serigne Touba. «Nous, nous ne connaissons que Serigne Touba Khadimou Rassoul», ont déclaré des fidèles mourides massés devant la tribune officielle attendant le message du représentant de leur guide. Comme pour prévenir le chef de la délégation gouvernementale d’éviter les questions d’ordre politique dans son discours. Sans détour, le ministre a insisté sur la marque unique du fondateur du mouridisme, soulignant la présence massive de fidèles de la confrérie de Cheikh Ahmadou Bamba à l’étranger. Ce qui est synonyme, selon lui, d’une continuité de l’œuvre du fondateur du mouridisme. Et le ministre de poursuivre dans son argumentation : «Dieu a fait de Serigne Touba ce qu’il n’a fait d’aucun guide religieux des autres confréries musulmanes du Sénégal. Ce que j’ai vu lors de mes voyages à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et en Italie, m’a amené à constater qu’il n’y a personne d’autre que Serigne Touba khadimou Rassoul», s’est-il «ému». Avant de rassurer l’assistance que quiconque est avec Cheikh Ahmadou Bamba ne doit pas avoir peur.
Pour M. Ndiaye, seule la confrérie mouride a le privilège de voir un président de la République s’accroupir devant la première autorité religieuse. «Tout ce que Serigne Touba a fait s’installe dans la pérennité», dira le ministre qui se réclame un fervent toucouleur, de la confrérie tidiane. Comme pour convaincre les fidèles de la confrérie de Bamba à soutenir son mentor, Me Abdoulaye Wade, le ministre a assuré au représentant du khalife général des mourides que Me Wade a tout fait pour la réussite du magal commémorant la prière de Serigne Touba sur l’océan Atlantique. «J’ai travaillé avec le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor vers les années 1977. J’ai aussi travaillé avec le Président Abdou Diouf. Mais ce que Me Abdoulaye Wade a fait pour Touba, personne d’autre ne l’a fait. Je ne suis qu’un simple émissaire du président de la République. Je suis venu à son nom», tente de convaincre Sada Ndiaye. Il a demandé au représentant du khalife de prier pour la paix et l’entente au Sénégal. Ayant peur d’aggraver les choses, M. Ndiaye a finalement décidé d’écourter son allocution. «Dieureudieuf Abdoulaye Wade, Dieureudieuf Serigne Touba (merci à Abdoulaye Wade ; merci à Serigne Touba)», a-t-il conclu.
LE QUOTIDIEN