L’Agence de régulation des postes et des télécommunications (Artp) continue de révéler ses secrets, depuis l’éclatement de l’affaire dite des « primes » qui éclabousse l’ancienne Direction générale et les membres du Conseil de régulation. Selon des sources très sûres, le nouveau directeur général a récemment annulé une série de contrats logés sous la rubrique « appui institutionnel » et qui ont servi à « financer » des structures, des Associations, des Réseaux…à hauteur d’un milliard 500 millions de F Cfa. Parmi les principaux bénéficiaires, l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), les Associations…consuméristes, l’Union nationale des exploitants de télécentres, le Réseau des journalistes en Ntic…
La nouvelle Direction générale, en mettant fin à ces contrats, a estimé qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que de l’argent jeté par les fenêtres. Des promoteurs de lutte comme Gaston Mbengue ont également bénéficié de cet « appui institutionnel », avant que le nouveau directeur général Ndongo Diaw ne le transforme en contrat de sponsoring. « Personne n’a compris pourquoi on donnait cet argent à des Associations de consommateurs. C’était purement et simplement du gaspillage et aujourd’hui, celles-ci, qui râlent dans l’affaire judiciaire de l’Artp, oublient de dire qu’elles ont elles-mêmes bénéficié des largesses de l’ancienne Direction. Certaines ont même reçu 10 millions de F Cfa ».
Momar Ndao : « chaque Association a soumis un plan d’actions appuyé par l’Artp »
Côté Associations consuméristes, Momar Ndao de l’Ascosen, joint hier au téléphone, confirme l’octroi de cette subvention et son annulation par la nouvelle Direction, mais le justifie, en convoquant le Code des télécommunications. « Les Associations de consommateurs avaient signé avec l’Artp une Convention clairement prévue par la loi portant Code des télécommunications. Dans le cadre des efforts pour le service universel, sur la base des efforts qui sont prévus pour donner la bonne information aux consommateurs, les Associations ont signé le contrat sur la base d’un programme d’activité soutenu par l’Artp. Celle-ci a ainsi remis un ordinateur et une imprimante à chaque Association. Ensuite, chaque Association a soumis un plan d’actions appuyé par l’Artp. C’étaient des contrats de collaboration », invoque-t-il.
Tout en confirmant l’annulation des contrats par la nouvelle Direction, Momar Ndao réfute les accusations, selon lesquelles l’ancienne Direction avait, à travers cette subvention, un moyen de les réduire au silence face à certaines pratiques. « L’Artp nous appuyait pour que les Associations soient plus performantes. Au contraire, elle voulait éviter qu’on se taise », argue-t-il. Quid de la légalité d’un tel contrat ? « C’est prévu par les textes et c’est pour mieux renforcer les Associations face aux dérives des opérateurs », ajoute le patron de l’Ascosen. « On ne comprend pas cette annulation. Ça contribue à fragiliser les consommateurs », dit-il. Même son de cloche du côté de Bassirou Cissé de l’Union des exploitants de télécentres, qui parle de « violation des textes », non sans annoncer une conférence de presse pour jeudi prochain.
Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien
La nouvelle Direction générale, en mettant fin à ces contrats, a estimé qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que de l’argent jeté par les fenêtres. Des promoteurs de lutte comme Gaston Mbengue ont également bénéficié de cet « appui institutionnel », avant que le nouveau directeur général Ndongo Diaw ne le transforme en contrat de sponsoring. « Personne n’a compris pourquoi on donnait cet argent à des Associations de consommateurs. C’était purement et simplement du gaspillage et aujourd’hui, celles-ci, qui râlent dans l’affaire judiciaire de l’Artp, oublient de dire qu’elles ont elles-mêmes bénéficié des largesses de l’ancienne Direction. Certaines ont même reçu 10 millions de F Cfa ».
Momar Ndao : « chaque Association a soumis un plan d’actions appuyé par l’Artp »
Côté Associations consuméristes, Momar Ndao de l’Ascosen, joint hier au téléphone, confirme l’octroi de cette subvention et son annulation par la nouvelle Direction, mais le justifie, en convoquant le Code des télécommunications. « Les Associations de consommateurs avaient signé avec l’Artp une Convention clairement prévue par la loi portant Code des télécommunications. Dans le cadre des efforts pour le service universel, sur la base des efforts qui sont prévus pour donner la bonne information aux consommateurs, les Associations ont signé le contrat sur la base d’un programme d’activité soutenu par l’Artp. Celle-ci a ainsi remis un ordinateur et une imprimante à chaque Association. Ensuite, chaque Association a soumis un plan d’actions appuyé par l’Artp. C’étaient des contrats de collaboration », invoque-t-il.
Tout en confirmant l’annulation des contrats par la nouvelle Direction, Momar Ndao réfute les accusations, selon lesquelles l’ancienne Direction avait, à travers cette subvention, un moyen de les réduire au silence face à certaines pratiques. « L’Artp nous appuyait pour que les Associations soient plus performantes. Au contraire, elle voulait éviter qu’on se taise », argue-t-il. Quid de la légalité d’un tel contrat ? « C’est prévu par les textes et c’est pour mieux renforcer les Associations face aux dérives des opérateurs », ajoute le patron de l’Ascosen. « On ne comprend pas cette annulation. Ça contribue à fragiliser les consommateurs », dit-il. Même son de cloche du côté de Bassirou Cissé de l’Union des exploitants de télécentres, qui parle de « violation des textes », non sans annoncer une conférence de presse pour jeudi prochain.
Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien