Les Américains sont convaincus que le Président Wade et son fils Karim Wade ne sont pas déterminés à éradiquer véritablement la corruption dans les sphères du pouvoir. Selon l’une des dépêches de l’ambassade de Dakar, publiée par le site wikileaks, et datant de février 2010, les Américains sont convaincus que le chef de l’Etat ne va lutter contre la corruption que dans la mesure où les mesures qu’il pourrait prendre ne vont pas menacer les intérêts de ceux qui lui sont proches et qui le servent. Cette conviction est ressortie de l’entretien de près de deux heures de temps que le chef de l’Etat avait eu à l’époque avec l’ancien ambassadeur Marcia Bernicat.
Encouragé à prendre des mesures concrètes contre la corruption, le Président avait rétorqué qu’autant il était décidé à poursuivre tous les coupables éventuels, il ne se voyait pas se lancer dans une sorte de chasse aux sorcières. Ce à quoi Mme Bernicat avait répliqué en lui faisant valoir que depuis 2005, la Centif avait présenté au procureur 49 dossiers de blanchiment d’argent, dont aucun n’avait connu de suite judicaire. Un bon exemple de la volonté de l’Etat d’éradiquer ce mal aurait été d’autoriser le Parquet à engager des poursuites contre les personnes concernées. Les réticences du Président, ainsi que ses protestations de bonne foi ont dû être levées une à une, avec des arguments persuasifs, pour le convaincre que l’Etat sénégalais avait encore du chemin à faire dans la lutte contre la corruption.
La dépêche diplomatique ajoute que cette audience a été suivie très peu de temps après par un autre entretien entre le chef de la Délégation de l’Union européenne à Dakar et le ministre d’Etat Karim Wade, dont le diplomate a fait le compte-rendu à ses collègues des pays de l’Union européenne, des Usa, du Canada, de la Banque mondiale et de la Chine, au cours d’une de leurs rencontres.
Les Américains ont résumé ces rencontres en signalant que certaines décisions prises par le Président Wade montraient sa volonté de lutter contre la corruption. Néanmoins, les diplomates sont convaincus que le Président Wade, ainsi que son fils Karim Wade, ne prendraient jamais des mesures à l’encontre de ceux qui dilapident les deniers publics, dans la mesure où ces gens-là sont leurs obligés. La dépêche du chargé d’affaires Jay Smith indique que le père et le fils ne semblaient pas avoir la mesure des préoccupations des partenaires étrangers sur l’acuité de ce sujet. Ni d’ailleurs de la réprobation que suscite la corruption de leur entourage dans la population, donc auprès de leurs électeurs.
La dépêche ajoute par ailleurs que les conversations ont montré que les deux travaillent de concert pour assurer leur projet de dévolution monarchique du pouvoir. Il faudrait sur ce point, rappeler ce qui a été dit plus haut, à savoir que la dépêche publiée par wikileaks date de février 2010, même si elle n’a été rendue publique qu’en décembre de la même année.
Le Quotidien
Encouragé à prendre des mesures concrètes contre la corruption, le Président avait rétorqué qu’autant il était décidé à poursuivre tous les coupables éventuels, il ne se voyait pas se lancer dans une sorte de chasse aux sorcières. Ce à quoi Mme Bernicat avait répliqué en lui faisant valoir que depuis 2005, la Centif avait présenté au procureur 49 dossiers de blanchiment d’argent, dont aucun n’avait connu de suite judicaire. Un bon exemple de la volonté de l’Etat d’éradiquer ce mal aurait été d’autoriser le Parquet à engager des poursuites contre les personnes concernées. Les réticences du Président, ainsi que ses protestations de bonne foi ont dû être levées une à une, avec des arguments persuasifs, pour le convaincre que l’Etat sénégalais avait encore du chemin à faire dans la lutte contre la corruption.
La dépêche diplomatique ajoute que cette audience a été suivie très peu de temps après par un autre entretien entre le chef de la Délégation de l’Union européenne à Dakar et le ministre d’Etat Karim Wade, dont le diplomate a fait le compte-rendu à ses collègues des pays de l’Union européenne, des Usa, du Canada, de la Banque mondiale et de la Chine, au cours d’une de leurs rencontres.
Les Américains ont résumé ces rencontres en signalant que certaines décisions prises par le Président Wade montraient sa volonté de lutter contre la corruption. Néanmoins, les diplomates sont convaincus que le Président Wade, ainsi que son fils Karim Wade, ne prendraient jamais des mesures à l’encontre de ceux qui dilapident les deniers publics, dans la mesure où ces gens-là sont leurs obligés. La dépêche du chargé d’affaires Jay Smith indique que le père et le fils ne semblaient pas avoir la mesure des préoccupations des partenaires étrangers sur l’acuité de ce sujet. Ni d’ailleurs de la réprobation que suscite la corruption de leur entourage dans la population, donc auprès de leurs électeurs.
La dépêche ajoute par ailleurs que les conversations ont montré que les deux travaillent de concert pour assurer leur projet de dévolution monarchique du pouvoir. Il faudrait sur ce point, rappeler ce qui a été dit plus haut, à savoir que la dépêche publiée par wikileaks date de février 2010, même si elle n’a été rendue publique qu’en décembre de la même année.
Le Quotidien