Mais si nous revenons à notre sujet et qui porte sur la communication, nous trouvons dans les versets (24, 25, 26,27) de la sourate (21) Ta’ha qui reprennent les propos d’un envoyé de Dieu, tenus dans un contexte particulier, que le prophète Moïse, ayant la mission d’aller, avec la complicité de son frère, convaincre le Pharaon de son temps qui avait outrepassé toutes limites, à se soumettre à la l’adoration de son Seigneur et connaissant mieux que quiconque l’arrogance et la force militaire de cette « grande puissance » avec qui il avait affaire, et ne disposant comme arme que d’un petit bâton, se retourna vers son Seigneur pour lui implorer des choses qui peuvent servir aujourd’hui comme principes de base d’une bonne communication :
«Moïse dit : Seigneur, ouvre ma poitrine, facilite ma mission, dénoue un nœud en ma langue afin qu’ils comprennent mes paroles…»(1)
Si nous réfléchissons bien sur le sens de ces versets, on peut y trouver trois piliers essentiels pour la réussite d’une communication bien intentionnée.
D’abord, On découvre dans le premier chapitre (Ouvre ma poitrine) qui peut être source de qualités comme : la fidélité, la sincérité ou la loyauté professionnelle, etc. qu’un méchant, un rancunier, un complexé ou un jaloux… ne peut pas être communicateur, car victime de son égo, il ne voit que lui-même dans sa mission. Par conséquent, il se met naturellement à la place de la vérité qu’il a pour mission de transmettre et diffuse, consciemment ou inconsciemment, ses propres sentiments.
Et ensuite, dans le deuxième chapitre (Facilite ma mission) symbolisant la facilité et la maitrise professionnelle, on comprend qu’ il n’est pas permis à n’importe qui de faire du journalisme ou d’être un bon communicateur. Dans ce cas pour éviter toute dérive possible et rendre les choses faciles, une formation dans ce métier est obligatoire.
Et enfin, dans le troisième chapitre (Dénoue un nœud en ma langue) qui signifie tout simplement l’aptitude professionnelle symbolisée ici par l’éloquence verbale on ressent la nécessité d’une nette maîtrise de la langue de communication. Une telle maîtrise qui ne laisse sur son passage aucune lueur d’ambigüité linguistique ou expressive possible.
Par conséquent, si nous revenons au premier chapitre de notre citation, nous serons tous d’accord que si le journaliste au fond de lui-même n’a aucun problème ou de compte à régler ni avec l’élément symbolisant la source, la provenance de l’information ni avec l’autre élément opposé symbolisant la destination, la cible ou le locuté, sa mission sera réussie et l’information passera assurément sans dégât, sinon, c’est le contraire.
Et dans cet ordre d’idée, nous pouvons prendre à titre d’exemple un journaliste qui a un différend avec un président, et en transmettant ses propos il dit : notre vieux président a dit… alors que le mot « vieux » peut ne pas figurer dans le texte original de l’information, mais c’est lui qui l’y ajoute pour faire douter son auditoire sur l’aptitude du président à continuer d’assumer ses responsabilités. Ce journaliste-là a certainement quelque chose contre le président, et par conséquent, son caractère partisan se manifeste nettement dans ses propos. Il en est de même s’il a maille à partir avec sa cible, là aussi, il peut déformer l’information uniquement pour façonner leur opinion, pour les manipuler.
Donc, le Seigneur nous a enseigné dans le saint coran des choses que nous devons chercher, décortiquer et trouver dans ces genres de versets très instructifs mais souvent résumés.
Quant au respect de ces principes, il s’avère nécessaire, car en sentant une difficulté verbale le prophète Moïse a demandé à son seigneur qu’il lui assigne un assistant en sa famille « …Aaron mon frère accrois par lui ma force et associe-le à ma mission… » Et si l’un de ces principes était facultatif il n’aurait jamais besoin d’être renforcé et secondé par son frère. Mais cela me semble ignoré par nos journalistes qui manquent énormément de certains principes fondamentaux de la communication mais continuent à exercer sans gêne ce noble métier en ayant parfaite conscience de ce que cela peut causer comme dégât dans l’orientation ou la désorientation de l’opinion publique.
Parlant de l’opinion publique nationale ou internationale et les tentations de manipulation qu’elles subissent, je vais évoquer un fait qui, ma foi, mérite de notre part beaucoup d’attention et de mesures concrètes : le reportage fait par la chaîne de télévision française M6 et qui, au fond, donne une mauvaise interprétation du Mouridisme et une mauvaise image des chefs religieux et des lieux saints du Mouridisme en particulier et de l’Islam en général, car Touba, bastion du Mouridisme, peut être considéré aujourd’hui parmi les lieux saints de l’Islam les plus visités dans le monde. En essayant de faire comprendre qu’il n’y a dans ces lieux que de l’anarchie et du mercantilisme orchestré par un lobby sectaire. De tels faits méritent une attitude responsable de notre part. D’ailleurs moi je n’aime pas les réactions aveugles, le fait qu’ils nous dictent les thèmes et nous ne nous occupions que de débattre ! Cela me ressemblerait à une naïveté de notre part quand même ! Mais nous devons retenir toutes ces leçons du passé et apprendre dès à présent à répondre comme il le faut et quand il le faut, mais de façon à propos. Commençons par l’autocritique avant de montrer aux autres le vrai visage de notre patrimoine.
Tout ceci ne sera jamais possible sans la création de nos propres organes de presse aptes à relever les défis. Sinon les esprits malveillants continueront de parler de nous à notre place et raconteront des histoires, comme ils le font, d’ailleurs, lorsqu’ils parlent des voyages de certains de nos marabouts à l’extérieur et le nombre de visas qu’ils décrochent des ambassades pour leurs talibés, insinuant par là une exploitation ou une servitude qui ne dit pas son nom, malgré toutes les réalisations sociales qui naissent de ce mouvement.
Yankhoba Badiane
(1) Versets: (24, 25, 26,27) de la sourate (21) Ta’ha.
«Moïse dit : Seigneur, ouvre ma poitrine, facilite ma mission, dénoue un nœud en ma langue afin qu’ils comprennent mes paroles…»(1)
Si nous réfléchissons bien sur le sens de ces versets, on peut y trouver trois piliers essentiels pour la réussite d’une communication bien intentionnée.
D’abord, On découvre dans le premier chapitre (Ouvre ma poitrine) qui peut être source de qualités comme : la fidélité, la sincérité ou la loyauté professionnelle, etc. qu’un méchant, un rancunier, un complexé ou un jaloux… ne peut pas être communicateur, car victime de son égo, il ne voit que lui-même dans sa mission. Par conséquent, il se met naturellement à la place de la vérité qu’il a pour mission de transmettre et diffuse, consciemment ou inconsciemment, ses propres sentiments.
Et ensuite, dans le deuxième chapitre (Facilite ma mission) symbolisant la facilité et la maitrise professionnelle, on comprend qu’ il n’est pas permis à n’importe qui de faire du journalisme ou d’être un bon communicateur. Dans ce cas pour éviter toute dérive possible et rendre les choses faciles, une formation dans ce métier est obligatoire.
Et enfin, dans le troisième chapitre (Dénoue un nœud en ma langue) qui signifie tout simplement l’aptitude professionnelle symbolisée ici par l’éloquence verbale on ressent la nécessité d’une nette maîtrise de la langue de communication. Une telle maîtrise qui ne laisse sur son passage aucune lueur d’ambigüité linguistique ou expressive possible.
Par conséquent, si nous revenons au premier chapitre de notre citation, nous serons tous d’accord que si le journaliste au fond de lui-même n’a aucun problème ou de compte à régler ni avec l’élément symbolisant la source, la provenance de l’information ni avec l’autre élément opposé symbolisant la destination, la cible ou le locuté, sa mission sera réussie et l’information passera assurément sans dégât, sinon, c’est le contraire.
Et dans cet ordre d’idée, nous pouvons prendre à titre d’exemple un journaliste qui a un différend avec un président, et en transmettant ses propos il dit : notre vieux président a dit… alors que le mot « vieux » peut ne pas figurer dans le texte original de l’information, mais c’est lui qui l’y ajoute pour faire douter son auditoire sur l’aptitude du président à continuer d’assumer ses responsabilités. Ce journaliste-là a certainement quelque chose contre le président, et par conséquent, son caractère partisan se manifeste nettement dans ses propos. Il en est de même s’il a maille à partir avec sa cible, là aussi, il peut déformer l’information uniquement pour façonner leur opinion, pour les manipuler.
Donc, le Seigneur nous a enseigné dans le saint coran des choses que nous devons chercher, décortiquer et trouver dans ces genres de versets très instructifs mais souvent résumés.
Quant au respect de ces principes, il s’avère nécessaire, car en sentant une difficulté verbale le prophète Moïse a demandé à son seigneur qu’il lui assigne un assistant en sa famille « …Aaron mon frère accrois par lui ma force et associe-le à ma mission… » Et si l’un de ces principes était facultatif il n’aurait jamais besoin d’être renforcé et secondé par son frère. Mais cela me semble ignoré par nos journalistes qui manquent énormément de certains principes fondamentaux de la communication mais continuent à exercer sans gêne ce noble métier en ayant parfaite conscience de ce que cela peut causer comme dégât dans l’orientation ou la désorientation de l’opinion publique.
Parlant de l’opinion publique nationale ou internationale et les tentations de manipulation qu’elles subissent, je vais évoquer un fait qui, ma foi, mérite de notre part beaucoup d’attention et de mesures concrètes : le reportage fait par la chaîne de télévision française M6 et qui, au fond, donne une mauvaise interprétation du Mouridisme et une mauvaise image des chefs religieux et des lieux saints du Mouridisme en particulier et de l’Islam en général, car Touba, bastion du Mouridisme, peut être considéré aujourd’hui parmi les lieux saints de l’Islam les plus visités dans le monde. En essayant de faire comprendre qu’il n’y a dans ces lieux que de l’anarchie et du mercantilisme orchestré par un lobby sectaire. De tels faits méritent une attitude responsable de notre part. D’ailleurs moi je n’aime pas les réactions aveugles, le fait qu’ils nous dictent les thèmes et nous ne nous occupions que de débattre ! Cela me ressemblerait à une naïveté de notre part quand même ! Mais nous devons retenir toutes ces leçons du passé et apprendre dès à présent à répondre comme il le faut et quand il le faut, mais de façon à propos. Commençons par l’autocritique avant de montrer aux autres le vrai visage de notre patrimoine.
Tout ceci ne sera jamais possible sans la création de nos propres organes de presse aptes à relever les défis. Sinon les esprits malveillants continueront de parler de nous à notre place et raconteront des histoires, comme ils le font, d’ailleurs, lorsqu’ils parlent des voyages de certains de nos marabouts à l’extérieur et le nombre de visas qu’ils décrochent des ambassades pour leurs talibés, insinuant par là une exploitation ou une servitude qui ne dit pas son nom, malgré toutes les réalisations sociales qui naissent de ce mouvement.
Yankhoba Badiane
(1) Versets: (24, 25, 26,27) de la sourate (21) Ta’ha.