Le camp présidentiel se soucie-t-il réellement de la vie de nos valeureux soldats sur le théâtre des opérations ? La question mérite d’être posée au vu de la succession d’évènements qui affectent les troupes. A peine les gens ont-ils fini de s’indigner de l’attitude du régime libéral, observant une minute de silence pour le nervi Ndiaga Diouf au détriment des cinq soldats tombés sur le champ de l’honneur au mois de décembre dernier, le candidat Abdoulaye Wade et ses alliés posent un acte qui n’est pas du goût de bon nombre de soldats.
Des sources militaires jointes par Le Quotidien indiquent que le président de la République, candidat à sa propre succession à la tête de l’Etat, pour les besoins de sa campagne électorale a mobilisé le Fokker de l’Armée qui devait évacuer des soldats blessés au cours des affrontements meurtriers ayant opposé l’Armée au Mfdc. En effet dans leur mission de sécurisation de la région de Ziguinchor, les militaires déployés dans cette zone ont pris d’assaut une base rebelle lundi dernier. Cette opération effectuée à Sindian a fait un bilan - encore non confirmé par la Dirpa - de trois soldats tués et de six autres blessés, tous du Bataillon des Commandos. Mais deux de ces six soldats blessés, renseigne-t-on, «étaient dans un état grave qui nécessitait une évacuation d’urgence à Dakar». Evacuation qui ne pouvait se faire que par voie aérienne. Ces deux militaires, des polytraumatisés, sont les soldats de première classe Jean Oliveira et Mamadou Ba. Ils appartiennent tous à la Première compagnie du Bataillon des Commandos.
Ils ont pris leur mal en patience malgré eux. Car selon nos sources, l’avion militaire devant les évacuer était, ce jour-là, à la disposition du Président Wade pour les besoins de la campagne électorale. En déplacement dans la région de Matam avant-hier, Me Wade aurait mobilisé jusqu’à son retour le seul moyen de transport de ces soldat blessés. Selon nos sources, pendant qu’ils attendaient dans l’incertitude, «l’avion en question était stationné à l’aérodrome de Ourossogui», attendant que le chef de l’Etat finisse sa tournée dans cette région du nord.
C’est vers les coups de minuit que l’appareil aurait débarqué à Dakar. Mais, poursuivent nos interlocuteurs, le temps de faire les vérifications techniques pour un prochain décollage, il était déjà 3 heures du matin. Et c’est seulement à 3 heures 10mn que l’appareil a pris son envol pour aller chercher les blessés. Ce qui fait que ces derniers n’ont été acheminés à l’hôpital Principal de Dakar hier, qu’à partir de 5 heures du matin. Après leur arrivée, à Dakar, à 4h25mn du matin.
L’attaque des éléments du Mfdc ayant eu lieu dans la journée du lundi, le long temps d’attente observé par les soldats blessés aurait pu alourdir le bilan. Ce qui a suscité l’émoi au sein de l’Armée. Selon toujours nos sources, les militaires ne peuvent comprendre que des hommes blessés dans le cadre de la défense de l’intérêt national attendent d’être évacués.
Source: Le Quotidien
Des sources militaires jointes par Le Quotidien indiquent que le président de la République, candidat à sa propre succession à la tête de l’Etat, pour les besoins de sa campagne électorale a mobilisé le Fokker de l’Armée qui devait évacuer des soldats blessés au cours des affrontements meurtriers ayant opposé l’Armée au Mfdc. En effet dans leur mission de sécurisation de la région de Ziguinchor, les militaires déployés dans cette zone ont pris d’assaut une base rebelle lundi dernier. Cette opération effectuée à Sindian a fait un bilan - encore non confirmé par la Dirpa - de trois soldats tués et de six autres blessés, tous du Bataillon des Commandos. Mais deux de ces six soldats blessés, renseigne-t-on, «étaient dans un état grave qui nécessitait une évacuation d’urgence à Dakar». Evacuation qui ne pouvait se faire que par voie aérienne. Ces deux militaires, des polytraumatisés, sont les soldats de première classe Jean Oliveira et Mamadou Ba. Ils appartiennent tous à la Première compagnie du Bataillon des Commandos.
Ils ont pris leur mal en patience malgré eux. Car selon nos sources, l’avion militaire devant les évacuer était, ce jour-là, à la disposition du Président Wade pour les besoins de la campagne électorale. En déplacement dans la région de Matam avant-hier, Me Wade aurait mobilisé jusqu’à son retour le seul moyen de transport de ces soldat blessés. Selon nos sources, pendant qu’ils attendaient dans l’incertitude, «l’avion en question était stationné à l’aérodrome de Ourossogui», attendant que le chef de l’Etat finisse sa tournée dans cette région du nord.
C’est vers les coups de minuit que l’appareil aurait débarqué à Dakar. Mais, poursuivent nos interlocuteurs, le temps de faire les vérifications techniques pour un prochain décollage, il était déjà 3 heures du matin. Et c’est seulement à 3 heures 10mn que l’appareil a pris son envol pour aller chercher les blessés. Ce qui fait que ces derniers n’ont été acheminés à l’hôpital Principal de Dakar hier, qu’à partir de 5 heures du matin. Après leur arrivée, à Dakar, à 4h25mn du matin.
L’attaque des éléments du Mfdc ayant eu lieu dans la journée du lundi, le long temps d’attente observé par les soldats blessés aurait pu alourdir le bilan. Ce qui a suscité l’émoi au sein de l’Armée. Selon toujours nos sources, les militaires ne peuvent comprendre que des hommes blessés dans le cadre de la défense de l’intérêt national attendent d’être évacués.
Source: Le Quotidien